Jose Domingo Restrepo Uribe

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Jose Domingo Restrepo Uribe
Jose Domingo Restrepo Uribe
Biographie
Naissance
Nationalité

Jose Domingo Restrepo Uribe, né à Medellín le [1] et mort avant , est un homme politique (libéral radical), général, intellectuel, propriétaire Colombien.

Introduction[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle, soixante-dix ans après avoir obtenu son indépendance de l'Espagne, la république de Colombie comptait moins de cinq millions d'habitants, contrôlés par une élite d'environ trois mille propriétaires de vastes haciendas, pour la plupart des politiciens et des hommes d'affaires, quand ils n'étaient pas avocats, écrivains ou grammairiens, ce qui justifiait le nom d' " Athènes de l'Amérique du Sud " donné à la capitale, Bogota. Jose Domingo Restrepo et sa famille faisait partie de cette élite[2]. En effet, il est le fils de Victoriano Restrepo Uribe, un des notables de Medellin les plus riches de son époque[3] et de sa deuxième épouse Sótera Uribe Restrepo. Il est aussi le frère de Pedro Restrepo Uribe qui fut président de l'État d'Antioquia.

Activités agricoles[modifier | modifier le code]

À l'instar de leur père qui fut le premier à planter des caféiers dans la municipalité de Concordia, José Domingo et son frère Lucio Restrepo furent les premiers propriétaires[4] terriens à introduire la culture de la Panicum maximum "india" dans le département d’Antioquia. C’est un fourrage très répandu en zone tropicale qui est apprécié pour ses rendements élevés, sa facilité de récolte et ses valeurs nutritives. En effet, la revue de la Faculté Nationale d'agronomie de Medellin en 1939[5] évoque l'introduction par Lucio et José Domingo Restrepo dans le département d'Antioquia de la plante dénommée "herbia india" qu'ils ont trouvée dans le département de Tolima.

Activités minières[modifier | modifier le code]

Sur la période 1870-1881, la Colombie a exporté 2,9 millions de pesos or. 68 % de ces exportations provenaient du Département d'Antioquia, en dépit d'une baisse temporaire des exportations d'or et d'argent entre 1876 et 1877. En , Salvador Camacho Roldan évoque dans ses notes de voyage[6] sa traversée en train d'une zone aurifère de plus de douze lieues située à 800 mètres d'altitude dans le département d'Antioquia. Il écrit que Jose Domingo Restrepo, jeune homme intelligent et énergique, associé à quelques capitalistes américains, s'occupait de l'exploitation des mines de "Las Colonias", situées dans la vallée du rio Nuz. Sa compagnie était promise p.149à un grand avenir grâce aux chemins de fer qui permettaient le transport facile et peu onéreux des machines.

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Il fut également écrivain dans différents journaux comme La Palestra[7], "La Arena"[8] mais aussi dans le journal panaméen El Star And Herald dans lequel il écrivit en un article traitant d'un livre sur les mines d'or et d'argent en Colombie[9].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

À Medellin, le , il est un des 109 signataires du manifeste[10] remerciant le Général Ricardo Lésmez, Commandant général des forces nationales en opération qui a rétabli l’ordre dans le département d’Antioquia et qui a permis à Pedro Restrepo Uribe de retrouver la Présidence de l'État d'Antioquia. À Bogota, il siégea comme élu radical de 1880 à 1884[11] à la chambre des représentants de Colombie pour Antioquia avec Luis Eduardo Villegas, Ismael Ocampo, Mario Arana (Vicente Villegas U.), Belisario Gutiérrez, Benjamín Palacio, Carlos Vélez S.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

On ne sait pas exactement quand a débuté l'activité militaire de Jose Domingo Restrepo. Il est rapporté que pendant les périodes de guerre[12], de nombreuses églises furent profanées, comme celle de Sonsón qui fut durant huit jours transformée en caserne par le général José Domingo Restrepo, selon P. Daniel F. Sanchez. Les animaux mangeaient le maïs et la canne à sucre dans les bénitiers, les soldats entreposaient leur nourriture dans les niches, dormaient avec leurs femmes sur les autels et jouaient aux dés et aux cartes. L'orgue fut en partie détruit, les cloches ont été l'objet d'amusement et les missels se trouvant dans le chœur ont été déchirés. Il n’est pas certain que le Général Restrepo ait participé à la Guerre civile colombienne (1876-1877) opposant 26 000 conservateurs dirigeant les États d'Antioquia et de Tolima, aux 43 000 libéraux qui en sortirent finalement vainqueurs. Au cours de ce conflit, l'État d'Antioquia perdit 20000 de ses fils. Les libéraux prirent le pouvoir dans ce même État le . Mécontents d'avoir perdu le pouvoir et désireux de le reprendre, les conservateurs menèrent une révolution armée dans l'État d'Antioquia en . Elle prit fin au milieu du mois de février 1879 dans l'ultime et cruel combat de Salamina, à l'issue duquel les conservateurs se rendirent. Plus de la moitié des combattants y succombèrent.

En revanche, il est clairement établi que le Général Restrepo était en activité en 1879. En effet, il est rapporté[13] qu'en , à Fredonia, des libéraux d'Antioquia ont saccagé l'église dans laquelle ils ont bu publiquement de l'alcool dans le calice. Sont cités José Domingo Restrepo, Luis Bustamante et un dénommé Bermudez. Il est évident que les faits qui sont reprochés aux libéraux sont à considérer avec la plus grande prudence car ils ont été relatés par une faction catholique et conservatrice de l'Église colombienne pour critiquer le libéralisme comme système anti- ecclésiastique et maçon. En réalité, ces "sacrilèges" n'eurent pas l'ampleur des persécutions religieuses qui ont pu avoir lieu dans d'autres pays et dans d'autres temps.

Le , le libéral Rafael Nuñez est réélu à la présidence avec l'appui du parti conservateur. En , sept États s'insurgent. Leurs forces occupent l'embouchure du río Magdalena et les ports de Barranquilla, Panama, Colón (ville du Panama) et Buenaventura (Valle del Cauca). Núñez, avec l'appui des États-Unis d'Amérique, entre en campagne afin de rétablir l'ordre. C'est dans ce contexte que le libéral José Domingo Restrepo, qui venait de Medellin avec les troupes libérales sous les ordres de son oncle[14], le gouverneur Luciano Restrepo, a réuni les principaux libéraux de Manizales, à commencer par le Préfet Daniel Gomez, exigeant d'eux une forte contribution de guerre. Il prit le commandement d'une partie de l’armée rebelle à Honda (Tolima). Le , des renforts venus de Tolima et d’ailleurs, sous les ordres des Commandants Caicedo et Chaves, arrivèrent à Honda. Ils furent accueillis comme des frères par le général Restrepo. Digne héritier de la noble chevalerie, il leur offrit l'hospitalité, les accueillant dans ses quartiers et partageant le pain de ses soldats[15]. Sur les ordres du Général en chef Adolfo Amador, le Général Restrepo resta avec une partie des forces libérales à Honda. Le reste de l’armée fut envoyée au centre de l’état d’Antioquia ou bien se consacra à la défense des ports comme Puerto Berrío. Le , le gouvernement reçut par télégramme les renseignements recueillis par Mr J Gregorio Gutierrez P. sur les forces dont disposait le Général Restrepo à Honda : 300 hommes mal armés, un canon sur un train blindé et un autre sur une colline. Fort de ces renseignements, le Général Juan Nepomuceno Mateus arriva à la tête de 3 000 hommes de la Garde Nationale et encercla Honda. Le , jugeant que la position était dangereuse, le Général Restrepo demanda au bataillon « Cazadores » de retraverser le fleuve et de quitter leur poste avancé. Ils se positionnèrent à « Salto » dont la topographie leur était plus favorable. Dans le même temps, les forces gouvernementales obtinrent de nouveaux renseignements sur la défense de Honda par le Colonel Dimas Atestua. Les hostilités débutèrent le entre Honda et Las Yeguas. Dans la nuit du 1er au , le Général Adolfo Amador et son état-major arrivèrent à Honda par bateau. Ils débarquèrent des armes dont une pièce d’artillerie qui fut placée sur une des maisons les plus hautes de la ville et une mitrailleuse qui fut montée sur un train. Le , après trois jours de combats, Honda tomba aux mains du Général Mateus. Le , le Général Restrepo prit part à la contre-attaque de l’armée rebelle qui avait regroupée ses dernières forces. Ce dernier combat qui se déroula dans les rues de la ville ne dura que quelques heures et son issue fut défavorable aux rebelles. À la fin des hostilités, on dénombra 20 rebelles tués dont les généraux Adolfo Amador et Vergara. José Domingo Restrepo fut fait prisonnier[16] avec plus de 100 hommes de troupe. Ce même jour, le Général Mateus envoya un télégramme au Président Núñez indiquant que les forces révolutionnaires de l’État d’Antioquia étaient détruites. Le , les prisonniers devaient être transférés par la Division du général Castaneda vers Bogota, à l'exception de José Domingo Restrepo qui était malade. Il profita de cette occasion pour s’enfuir avec le Général Coriolan Amador. Ils arrivèrent à Barranquilla le . Amador partit pour New York et Restrepo pour la Jamaïque[17].

Néanmoins, les représailles de la politique de Regeneración n'ont pas épargné sa famille restée en Colombie. En 1885, ses deux frères, les Généraux Pedro et Lucio ont été rayés des cadres militaires[18]. Et pour couronner le tout, Raphaël Núñez obligea son père, Don Victoriano Restrepo Uribe, à payer un lourd impôt[3] de 30.000 Dollars (comme d'autres libéraux de Medellín).

Exil et retour en Amérique du Sud[modifier | modifier le code]

On ne sait pas la date exacte de sa venue en France mais, le , il arrive à New York (Ellis Island), en provenance de Kingston (Jamaïque) en transit pour la France, à bord du navire "Adirondack"[19]. À cette date, il est enregistré comme passager, citoyen des États-Unis d'Amérique, mineur de profession. Au début de l'année 1893, il vit à Paris, 27 rue Le Peletier, dans le neuvième arrondissement. En effet, le , il se marie à Nanterre, avec Jeanne Bayot, une française. Peu de temps après son mariage, le couple part vivre à Valencia (Venezuela). C’est là que naissent leurs enfants Henri en 1894 et Jose Domingo en 1896. Jose Domingo Restrepo a alors pour activité principale l'agriculture, même s'il continue toujours son activité politique[20] depuis sa terre d'exil. Avec le jeune écrivain Francisco Pereira Castro, le Général José Domingo Restrepo fut un des plus proches lieutenants du Général Avelino Roses, originaire du Cauca et exilé au Venezuela de 1887 à 1893 avant son expulsion à Curaçao par le président Vénézuélien Joaquín Crespo. L'île hollandaise de Curaçao, dans les Caraïbes, était devenue un havre de paix pour les exilés politiques. De là, Roses a continué à conspirer contre le gouvernement Colombien, jouant de son prestige pour promouvoir une insurrection des libéraux radicaux. Il avait constitué une équipe d'émissaires qui a pu circuler entre le Venezuela, le Costa Rica, le Nicaragua, la Colombie et d’autres endroits dans les Caraïbes. La concentration de radicaux latino-américains au Costa Rica a été ce que Carlos E. Jaramillo a qualifié d’« Internationale libérale », présentée aussi par l'historien équatorien Nuñez Sanchez (en) comme "Internationale révolutionnaire". C’était un projet ambitieux, partagé par les dirigeants libéraux latino-américains, qui visait à établir dans leurs pays des régimes laïcs, démocratiques et républicains.

D’ailleurs, le , un journal[21] du Costa Rica présente ses vœux chaleureux et respectueux de bienvenue au Général José Domingo Restrepo et au Docteur Eduardo Uribe Restrepo, tous les deux fils de Medellin, capitale du département d'Antioquia. Il est dit du Général qu’il a souvent empoigné le fusil et l'épée sur les champs de bataille où il a gagné les galons qu’il porte aujourd’hui et dont il peut être fier. L’article ajoute qu’ « en Colombie, le talent des Restrepo est héréditaire » et demande aux lecteurs du journal « Diarito » s’ils ont déjà vu parmi eux un général millionnaire.

Même installé au Venezuela après sa parenthèse parisienne, Jose Domingo Restrepo ne fut pas épargné par les attaques et les manipulations de ses anciens opposants. Il se retrouva malgré lui impliqué dans une sombre affaire[22] :

Un article du journal « El Telegrama » du rapporte le naufrage dans le rio Magdalena du bateau à vapeur Saldaña, de la Compagnie Colombienne de Transport. Les jours suivants, il est mentionné dans ce même journal que, à la suite du naufrage, il a été retrouvé une caisse contenant un paquet de faux billets de 50 dollars pour une somme totale de 16 500 dollars. L’article ajoute que des noms de suspect circulaient parmi les voyageurs. Un dernier article du journal « El Telegrama » du nous apprend que la justice n'était pas satisfaite des explications du Dr Hernando Villa, selon lesquelles le Général José Domingo Restrepo lui avait donné à Barranquilla un paquet à destination de Bogota pour une personne dénommée Nicanor Pérez. L'arrestation de Hernando Villa a été ordonnée, et malheureusement pour lui, l'affaire a été confiée au juge Ricardo Pardo, l'un des serviteurs de la justice colombienne les plus honnêtes et sans compromis, et qui, comme Robespierre, a été surnommé l'incorruptible. Les efforts déployés en haut lieu par les amis de Villa, se sont brisés sur l'intégrité du juge Pardo. Il apporta la preuve que Villa était impliqué dans un gang de trafiquants de billets illégaux et rechercha ses complices. Dix mois plus tard, des pressions politiques ont permis que l'affaire soit confiée à un juge moins pointilleux, qui a mis Villa en liberté sous caution.

Les biens de la famille Villa avaient été saisis en 1895. Hernando Villa voyageait régulièrement entre Carthagène des Indes et Barranquilla. De 1895 jusqu’au naufrage du bateau à vapeur Saldaña, la Colombie fut inondée de faux billets et comme par miracle, la famille Villa avait retrouvé son ancienne aisance économique. Une seule personne pouvait relier l'avocat conservateur distingué Hernando Villa avec l'émission de faux billets. Cette personne s’appelait José Asunción Silva, le célèbre poète Colombien. Il avait eu vent d’un trafic entre Don Hernando Villa, Don Jorge Holguín, Don Roberto Suárez Lacroix. Silva a révélé cette affaire au Président Miguel Antonio Caro, qui lui a demandé de recueillir des preuves. Il semble qu’il ait chèrement payé ce service. Ses amis se firent de plus en plus rares, la famille de sa grand-mère maternelle lui tourna le dos, et les membres de la bonne société de Bogota l’ignorèrent. Il fut livré à vendre ses effets personnels pour rembourser ses créanciers et honorer son loyer. Finalement, José Asuncion Silva est mort tragiquement à Bogotá, le , d'un coup de pistolet. La thèse officielle mentionne un suicide, mais vu le contexte, les circonstances de sa mort restent mystérieuses et il n’est pas interdit de penser qu’il s’agissait en réalité d’un assassinat maquillé en suicide. En effet, deux témoins ont vu Hernando Villa et la victime le jour de sa mort. De plus, Hernando Villa partit précipitamment de Bogotá le à destination de Carthagène, et pour finir, il était présenté comme l'un des tireurs militaires conservateurs les plus efficaces de la guerre des Mille Jours. Le 1er juin, Bogotá était encore en effervescence avec des ragots et des commentaires sur la mort de José Asuncion, dont le suicide interrogeait. Vingt ans plus tard, Roberto Suarez Lacroix qualifia l’assassinat de son oncle José Asunción Silva de... politique!

Après avoir accusé le Général Restrepo, les conservateurs tentèrent d'impliquer d'autres libéraux dont le Général Benjamin Ruiz. Ce dernier se défendit en arguant[23] qu' "on ne pouvait concevoir que des membres des deux partis antagonistes, libéraux et conservateurs, puissent être unis dans le but de fabriquer de la fausse monnaie..." Le , Fernando Campos M. écrivit de New York une lettre à Benjamin Ruiz dans laquelle il dit[24] qu'il est bon de savoir qu'à New York on sait que les autorités colombiennes ont mis la main sur des faux billets qui ont été fabriqués dans cette ville par Ricardo Requesens pour les conservateurs colombiens et que ces mêmes billets ont été retrouvés en possession de Villa. Il ajoute que ce dernier s'est défendu en disant que les billets lui venaient du Général Jose Domingo Restrepo alors que Ricardo Requesens soutenait que ces mêmes billets lui venaient de Benjamin Ruiz. La vérité était donc simple et implacable : Requesens avec des républicains colombiens faisait partie d'une association de malfaiteurs qui émettait de New York de la fausse monnaie colombienne. Requesens confia à New York un paquet de faux billets à Villa qu'il devait remettre à ses amis républicains colombiens. C'était sans compter sur le naufrage du bateau à vapeur Saldaña...

Le procès d'Hernando Villa eut finalement lieu le . Il fut défendu par un des meilleurs avocats, le Dr Carlos Martínez Silva (es). « La Crónica » (liberal directorista, anti-Uribe) dans son édition du , raconte son procès au cours duquel son avocat n'a cessé de répéter la version des faits de Villa, ajoutant que son client ignorait le contenu du paquet. Le verdict du jury fut l'acquittement.

Un article en date du du journal « El Autonomista », (liberal pro- Uribe) présente une lettre de Rafael Uribe Uribe et la reproduction d'un article dans « El Espectador de Medellín », qui ne laissent aucun doute sur la responsabilité de Villa. On y apprend que José Domingo Restrepo a émigré au Venezuela où il vit honnêtement de son travail, et qu’aucun Colombien qui le connait ne peut croire à cette fable misérable dans laquelle on a cité son nom. Considéré comme un des opposants les plus virulents et les plus tenaces de la politique de Regeneración, il est présenté comme la victime d’une manipulation gouvernementale destinée à salir son honneur et à troubler sa tranquillité. En effet, si le Général Restrepo avait été un coupable crédible, la presse se serait emparée de cette affaire et la justice colombienne n'aurait eu de cesse de demander au Gouvernement vénézuélien l'extradition de l'accusé. Enfin, il est difficile de croire que le Général Restrepo ait pu confier un paquet de faux billets à un de ses ennemis politiques. Il est à noter qu’Hernando Villa s’abstint de répondre à ces arguments.

Jose Domingo Restrepo Uribe est certainement mort en Amérique du Sud avant . Même mort, il ne fut pas épargné par ses anciens ennemis de l'Église catholique soutenue par les républicains. En 1922, dans son livre "Historia de la diocesis de Medellin.", faisant fi de toute charité chrétienne, le Père Ulpiano Ramirez Urrea rapporta[25] : "Le Général José Domingo Restrepo s'est confessé avant de mourir, mais son cadavre ne put entrer dans l'église tant sa puanteur était insupportable."

Le discrédit par les insultes et l'annonce du châtiment divin étaient des mécanismes de défense bien connus de l'Église catholique colombienne. Au cœur d'une population chrétienne, parler de punition divine était une arme puissante, car elle accréditait la terrible présence d'un Dieu vengeur. Ainsi, il était préférable d'accepter les choses, de ne pas se rebeller contre ce que Dieu a décidé et de ne rien faire contre l'Église.

Par la suite, la femme du général Restrepo, Jeanne Bayot et ses deux fils retournèrent en France et s'installèrent un temps à Châlons-sur-Marne. En effet, le , Jeanne Bayot, veuve "qui a perdu la qualité de Française" demande devant le juge de paix de Châlons-sur-Marne, la naturalisation de son fils Henri (Victor Enrique) de Restrepo demeurant dans cette même ville. Enfin, le , Jose Domingo de Restrepo (fils) se marie à Chalons-sur-Marne avec Maria Berthe Riegel.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Arbre généalogique de Sylvain ARNAUD hébergé sur Généanet
  2. GALERÍA DE NOTABILIDADES COLOMBIANAS Colección de Retratos del señor José Joaquín Pérez. Colección de tarjetas de visita de personajes históricos colombianos del siglo XIX y primeros años del siglo XX. 2 tomos.
  3. a et b DICCIONARIO BIOGRÁFICO Y GENEALÓGICO DE LA ÉLITE ANTIOQUEÑA Y VIEJOCALDENSE. SEGUNDA MITAD DEL SIGLO XIX Y PRIMERA DEL XX JAVIER MEJÍA CUBILLOS, JAVIER MEJÍA CUBILLOS Primera edición en Sello Editorial Red Alma Mater, marzo de 2012 Pereira, Colombia (ISBN 978-958-57364-0-5) page 171
  4. Plantas cultivadas y animales domésticos en América equinoccial IV: Plantas introducidas, Víctor Manuel Patiño, Cali Impr. Departamental, 1963. CAPITULO XV FORRAJERAS
  5. Editorial, Historia de la Agricultura en Antioquia, REVISTA FACULTAD NACIONAL DE AGRONOMIA Dirección: ALBERTO MOSQUERA Bibliotecario de la Facultad Nacional de Agronomía AÑO IV Nros. 16 Y 17 Apartado Aéreo NQ 568 - Dirección ·Postal: -Facultad Nal. de Agronomía. BIBLIOTECA: Teléfono NI) 132-30 - Medellín - Colombia S. A. (Registrado como artículo de 2~ clase en el Ministerio de Correos y Telégrafos, el 8 de septiembre de 1939. - Licencia N9 648).
  6. SALVADOR CAMACHO ROLDAN, NOTAS DE VIAJE, (COLOMBIA Y ESTADOS UNIDOS DE AMERICA, BOGOTÁ LIBRERIA COLOMBIANA, CAMACHO ROLDAN & TAMAYO, 1890, p. 230.
  7. DICCIONARIO BIOGRÁFICO Y GENEALÓGICO DE LA ÉLITE ANTIOQUEÑA Y VIEJOCALDENSE. SEGUNDA MITAD DEL SIGLO XIX Y PRIMERA DEL XX JAVIER MEJÍA CUBILLOS, JAVIER MEJÍA CUBILLOS Primera edición en Sello Editorial Red Alma Mater, marzo de 2012 Pereira, Colombia (ISBN 978-958-57364-0-5) page 228
  8. Prosas de India Uribe, EL AMO DE LOS COLOMBIANOS, Juan de Dios Uribe 1859-1900
  9. Estudio sobre las minas de oro y plata de Colombia, Vicente Restrepo
  10. Manifestación : 10 de Abril de 1880, Imprenta de Echeverría Hermanos, Bogotá.
  11. DICCIONARIO BIOGRÁFICO Y GENEALÓGICO DE LA ÉLITE ANTIOQUEÑA Y VIEJOCALDENSE. SEGUNDA MITAD DEL SIGLO XIX Y PRIMERA DEL XX JAVIER MEJÍA CUBILLOS, JAVIER MEJÍA CUBILLOS Primera edición en Sello Editorial Red Alma Mater, marzo de 2012 Pereira, Colombia (ISBN 978-958-57364-0-5) page 273
  12. Pensamiento político católico en “la crisis de medio siglo” de Colombia: 1850-1900, Iván Darío Toro Jaramillo, 2000, p. 66.
  13. GUERRA Y RELIGION EN COLOMBIA, CARLOS ARBOLEDA MORA, UNIVERSIDAD PONTIFICIA BOLIVARIANA, MEDELLIN, 2006.p. 149.
  14. Un viaje al pasado, La Patria/ Opinión/ Pablo Mejía Arango / 2011-09-17 00
  15. Un soldado de la república en la Costa Atlántica, Rudecindo L.Cáceres, Bogotá : F. Pontón, 1888.
  16. LA REBELLION, NOTICIAS DE LA GUERRA, BOGOTA, IMPRENTA DE LA LUZ, 1885, page 22.
  17. LA REBELLION, NOTICIAS DE LA GUERRA, BOGOTA, IMPRENTA DE LA LUZ, 1885, page 155.
  18. LA REBELLION, NOTICIAS DE LA GUERRA, BOGOTA, IMPRENTA DE LA LUZ, 1885, page 98.
  19. "New York, Passenger Arrival Lists (Ellis Island), 1892-1924," index, FamilySearch (https://familysearch.org/pal:/MM9.1.1/J6RR-FNG : accessed 09 janvier 2014), Jose D. Restrepo, 13 décembre 1892; citing Adirondack, United States National Archives, Washington, D.C.
  20. Catarino Garza, un mexicano en la guerra civil colombiana de 1895, Anuario Colombiano de Historia Social y de la Cultura, vol. 36, núm. 1, enero-junio, 2009, Universidad Nacional de Colombia, p. 262.
  21. Journal Diarito costarricense, san José de Costa Rica, 1er décembre 1893, numéro 12.
  22. El corazón del poeta: los sucesos reveladores de la vida y la verdad inesperada de la muerte de José Asunción Silva, Santos Molano, Enrique, Bogotá: Presidencia de la República, 1997, Capítulo 9 Hipótesis (1896).
  23. Ruiz, Benjamín. Exposición de el señor general Benjamín Ruiz, a las personas sensatas e imparciales. [Maracaibo : s.n., 1900].p. 4.
  24. Ruiz, Benjamín. Exposición de el señor general Benjamín Ruiz, a las personas sensatas e imparciales. [Maracaibo : s.n., 1900].p. 22.
  25. GUERRA Y RELIGION EN COLOMBIA, CARLOS ARBOLEDA MORA, UNIVERSIDAD PONTIFICIA BOLIVARIANA, MEDELLIN, 2006.p. 158.

Sources[modifier | modifier le code]