Joseph Yves Limantour

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Joseph Yves Limantour
Portrait de Joseph Yves Limantour vers 1870.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
MexicoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant

Joseph Yves Limantour, né le à Kéryado[Note 1] (Ploemeur) et mort le à Mexico, est un armateur de commerce français opérant en Californie et au Mexique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Limantour est le fils d'un gardien du port de Lorient et commence très jeune à naviguer. À partir de 1832, Joseph Yves Limantour cabote le long de la rive Pacifique de l'Amérique, puis principalement entre le Mexique et la Californie[1]. Le 26 octobre 1841, son bateau Ayacucho, un ancien transporteur de guano, s'échoue sur une plage de Point Reyes du comté de Marin, au nord de San Francisco, plage qui porte désormais son nom[2].

Durant la guerre qui oppose le Mexique et les États-Unis, il comprend vite que pour assurer sa fortune, il doit miser sur le trafic d'armes : il fournit au gouverneur, le général Manuel Micheltorena (es), des armes et munitions. En paiement, il obtient des traites sur les douanes mexicaines, qu'il échange contre un grand nombre de terrains situés en bordure de la baie de San Francisco[3]. Il va bientôt être propriétaire d'un million d'hectares californiens[Note 2]. Il est dans les meilleurs termes avec le représentant de la France. Avec la montée du conflit entre le Mexique et les États-Unis, Joseph Limantour essaye de faire de la contrebande d'armes[1] mais il en est dissuadé par la marine de guerre américaine.

Le traité de Guadalupe Hidalgo maintient les droits antérieurs à l'annexion par les États-Unis en 1856, mais, du fait de l’afflux de population provoqué, notamment, par la ruée vers l'or, le mètre carré a atteint des valeurs prodigieuses. Ses titres sont acceptés au début, mais ce ne sont que des copies dont les originaux ont disparu. Certains habitants paient, d’autres intimident et même assassinent les témoins. Finalement, en 1858, la Cour Fédérale[Laquelle ?] qui avait fait appel de la décision de la Commission des Terres qui avait examiné et validé les titres en 1856, conclut à une fraude mais la controverse subsiste[4].

Il est le père de José Yves Limantour[3] (né le , décédé en 1935), ministre des finances du Mexique et de Julio, né le .

Hommages[modifier | modifier le code]

  • La baie Limantour (en), près de San Francisco, baptisée en hommage à Joseph Yves Limantour[3], est devenue en partie en août 2009, une réserve marine d'État[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Kéryado fait désormais partie de Lorient
  2. Son premier achat témoigne d'un sens aïgu des affaires : quatre lieues carrées soit près de 361 km2 sur l'emplacement de l'actuel San Francisco (toutes les terres au sud de California Street).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Explorateurs bretons. Le rêve américain des Limantour », sur le site Le Télégramme, (consulté le ).
  2. (en) « Limantour Beach in Point Reyes Station, California », sur le site California Beaches (consulté le ).
  3. a b et c « Ce Lorientais posséda la moitié de San Francisco », sur le site lorient.maville.com, (consulté le ).
  4. Serge Rogers, Quand un Breton achète la moitié de San Francisco, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 19 janvier 2020.
  5. (en) California Department of Parks and Recreation, « Estero de Limantour SMR, Drakes Estero SMCA, Point Reyes SMR & SMCA », sur parks.ca.gov (consulté le ).
  6. (en) Will Houston, Marin Independent Journal (en), « Limantour Beach evacuated after unstable soils discovered : La plage de Limantour évacuée après la découverte de sols instables », sur marinij.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]