Joseph Zamanski

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Joseph Zamanski
Joseph Zamanski en 1906,
vice-président de l'Association catholique de la jeunesse française
Fonctions
Président
Conférence Olivaint
Président
Académie d'éducation et d'études sociales
Président
Confédération française des professions (d)
Biographie
Naissance
Décès
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Joseph Zamanski, né le à Parthenay (Deux-Sèvres) et mort le à Paris, est un industriel français, militant patronal catholique. Il fut le premier président de la Confédération française du patronat, ancêtre du mouvement des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Joseph Marie Louis Gaston Zamanski est né le à Parthenay (Deux-Sèvres) du mariage de Joseph Albert Adolphe Zamanski (1846-1898), pharmacien et publiciste, et de Marie Anne Radégonde Angèle Auprêtre de Lagenest (1846-1938). Le , il épouse à Poitiers, Marie Marguerite Radegonde Magdeleine Tendron[1],[2].

Son grand-père Thaddée Joseph Mathieu Zamanski était originaire de Vilnius en Lituanie ; élève à l’École militaire des Cadets de Varsovie, insurgé en 1830, son frère est tué à ses côtés, il s'engage alors en France dans la Légion Étrangère[3]

Le , il épouse à Poitiers, Marie Marguerite Radegonde Magdeleine Tendron[4]. Il meurt le à Paris[1]

Formation[modifier | modifier le code]

Après des études dans un collège jésuite, Joseph Zamanski poursuit des études de droit[5]. Il est licencié ès lettres et licencié en droit[6].

Avocat, il est inscrit au barreau de la cour d'appel de paris de 1899 à 1912[7].

Engagement et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Étudiant, il s'engage au sein de l’Association catholique de la jeunesse française, mouvement qui donnera naissance aux mouvements JOC, JAC et JEC[5].

Président de la Conférence Olivaint, il présente dès 1903 au congrès de l’Association catholique de la jeunesse française un rapport sur le contrat collectif de travail[8].

En 1909, il succède à Henri Savatier à la direction de la rédaction de l'Association catholique - Revue du mouvement catholique social.

Joseph Zamanski succède à Jean Lerolle à la présidence de l'Académie d'éducation et d'études sociales (AES)[9].

En 1912, lors de la neuvième session des semaines sociales, il présente — au sein du cours de doctrine et de pratique sociale — ses réflexions sur Le travail de la femme et la famille[10].

Dirigeant d’une biscuiterie de luxe, il s’engage dans un militantisme patronal. Dès 1924, il préside les Unions fédérales professionnelles des catholiques qui avaient été fondées en 1905. Associées à l’Union fraternelle du commerce et de l’industrie de Léon Harmel, elles donnent naissance à la Confédération française du patronat dont il est le premier président. Il le restera jusqu'à sa mort en 1962[5].

Administrateur de mines de 1921 à 1939, il est nommé président-directeur du syndicat d'électrification de Migné-Auxances (dans la Vienne) en 1936[7].

Publications[modifier | modifier le code]

Joseph Zamanski a publié de nombreux ouvrages, articles, discours et conférences[1]. Ses deux ouvrages Nous, catholiques sociaux et L'Avenir de l'entreprise eurent un grand retentissement[6].

  • L'Action sociale dans l'Association catholique de la jeunesse française, rapport présenté au Congrès de Bordeaux, le
  • Albert de Mun, 1942, éditions P. Lethielleux
  • « Les Rapports organisés entre le capital et le travail » in L'Aspect social de la rationalisation dans Les Cahiers du redressement français, no 10
  • L'Avenir de l'entreprise, un patronat qui s'engage, 1948
  • L'évolution des rapports sociaux dans l'industrie, conférence prononcée le
  • Forces nouvelles 1933, Prix Fabien de l'Académie française
  • Henri Bazire, éditions P. Lethielleux, 1945
  • L'Organisation professionnelle, 1950
  • Nous, catholiques sociaux, histoire et histoires, 1947
  • La Querelle de l'apprentissage, vers la solution..., 1948
  • Syndicalisme révolutionnaire et syndicalisme catholique, 1919
  • Structure de l'autorité corporative, 1942

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Joseph Zamanski était titulaire de la croix de guerre 1914-1918, de la croix des services militaires volontaires, de la médaille commémorative polonaise[11]. Le il est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur puis promu officier le [12] et commandeur le .

En 1934, l'Académie française lui décerne son « Prix Fabien » pour son ouvrage Forces nouvelles[13].

Le conseil municipal de Migné-Auxances, près de Poitiers, a donné son nom à l'une des voies de la commune.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Temerson, Biographie des principales personnalités décédées, 1964 [voir en ligne].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Joseph Zamanski sur le site de la BnF.
  2. Fiche de Joseph Albert Adolphe Zamanski.
  3. Fiche de Thaddée Joseph Mathieu Zamanski.
  4. Relevé de l'acte d'état civil du mariage Zamanski-Tendron.
  5. a b et c Hélène Frouard du CNRS, Joseph Zamanski et la Confédération française du patronat, ancêtre des EDC [lire en ligne].
  6. a et b « Joseph Zamanski », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  7. a et b « Cote 19800035/1429/65349 », base Léonore, ministère français de la Culture, page 5.
  8. Bruno Duriez, Les Catholiques dans la République, 1905-2005, Éditions de l'Atelier, 2005 [lire en ligne].
  9. Historique de l'Académie d'éducation et d'études sociales.
  10. Joceline Chabot, Les débuts du syndicalisme féminin chrétien en France, 1899-1944, Presses universitaires de Lyon, 1998 [lire en ligne].
  11. Base Léonore, page 6.
  12. Base Léonore, page 1.
  13. Site de l'Académie française.