Jujubier

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Ziziphus

Ziziphus (les jujubiers) est un genre de plantes à fleurs de la famille des Rhamnacées. Ce sont des arbres originaires des pays tropicaux et subtropicaux de l'ancien et du nouveau monde. Il en existe une centaine d'espèces, souvent des épineux, certaines produisent des fruits, les jujubes.

Habitat[modifier | modifier le code]

La variété « dadier chinois » est, comme son nom l'indique, originaire de l'est de la Chine. Très résistant à la sécheresse et aux maladies, il est largement répandu sur les zones arides du Moyen-Orient, autour du bassin méditerranéen et même dans le sud-ouest des États-Unis.

Description[modifier | modifier le code]

Le jujubier est un arbre de la grandeur de l'olivier, à écorce raboteuse, rude et crevassée, à branches amples, inégales, munies d'épines. Ses feuilles sont alternes, souvent à trois ou cinq nervures, dures, luisantes, dentelées sur les bords ; leurs stipules souvent épineuses.

Fruit[modifier | modifier le code]

Les fleurs sortent des aisselles des feuilles trois à trois, ou quatre à quatre. Le fruit est une baie comestible de la taille d'une olive, d'abord verdâtre, ensuite jaunâtre , enfin couleur rouille rougeâtre à pulpe blanchâtre, molle, fongueuse, d'une saveur douce et vineuse. Le noyau est oblong, graveleux, très dur, et contient deux amandes lenticulaires, dont l'une avorte le plus souvent.

Riche en vitamines A, C, en fer et en calcium, le jujube entre dans la composition de tisanes pectorales et la confection de pâtes pour calmer la toux[1].

Le noyau sert à fabriquer une huile utilisée en cosmétique pour ses vertus hydratantes.

Les larves de certaines mouches du genre Carpomya, notamment Carpomya vesuviana (famille des Tephritidae), ont pour hôte obligatoire les fruits de jujubier, et peuvent devenir des ravageuses agricoles aux graves conséquences[2].

Bois[modifier | modifier le code]

Le bois de jujubier est traditionnellement utilisé dans les pays catalans pour la facture de plusieurs instruments utilisés dans la cobla, dont le flabiol, le tible et la tenora[3]. On l'utilisait aussi pour faire des chevilles de violon ou des castagnettes[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le jujubier dans le judaïsme et le christianisme[modifier | modifier le code]

  • Livre de Job, 40:21-22[4]
    • 21 Il se couche sous les jujubiers, au voile de la jonchaie du marais.
    • 22 Les jujubiers l’ombrent de leur ombre ; les saules du torrent le recouvrent.
  • La couronne d'épines du Christ passe pour avoir été tressée de rameaux de jujubier aux longues épines (une des espèces est Ziziphus spina-christi (L.)

Le jujubier dans l'islam[modifier | modifier le code]

« Ils seront parmi des jujubiers sans épines » Sourate 56, Al-Wâqi`a (L'évènement), verset 28

On parle également du jujubier lors du récit du voyage nocturne de l'ascension de Mahomet accompagné par l'ange Gabriel jusqu'au jujubier de la limite supérieure.

« Puis il m'emmena vers Sidrat al-Muntaha (le jujubier de la limite supérieure) dont les feuilles ressemblaient aux oreilles d'éléphants et les fruits étaient [grands] comme les cruches. Au moment où -par l'ordre de Dieu- le jujubier fut couvert de ce qui le couvrit, il se transforma et aucune des créatures de Dieu ne pourrait décrire sa splendeur. »

Plusieurs hadiths[Lesquels ?] rapportent que Mahomet demandait aux personnes chargées de laver un mort, de le laver avec de l'eau mêlée de jujubier.

Principales espèces[modifier | modifier le code]

Ziziphus obtusifolia.
(2 épines, la plus longue 1-3cm, calice glabre, drupe 1,2-3 cm)
(feuille <1,5 cm)
(courte épine < 6 mm, calice dens. pubesc., drupe < 1,2 cm)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Louis Companyo, Histoire naturelle du département des Pyrénées-Orientales, Perpignan, impr. de J.-B. Alzine, 1861-1864, XXXI-448, 939, 942, in-8 (BNF 30262524)
  2. Farrar, N., Asadi, G.H., Golestaneh, S.R., « Damage and host ranges of ber fruitfly Carpomya vesuviana Costa (Dip.: Tephritidae) and its rate of parasitism. Journal of Agriculture Sciences 2004 Vol.1 No.5 pp.120-130»
  3. Les instruments de la cobla sur le site du Musée des instruments de Céret
  4. [1]Livre de Job, 40:21-22 dans la traduction d'André Chouraqui

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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