Junonia evarete

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Junonia evarete est un insecte lépidoptère de la famille des Nymphalidae, de la sous-famille des Nymphalinae, tribu des Junoniini et du genre Junonia.


Description[modifier | modifier le code]

Junonia evarete est un papillon d'une envergure très variable, de 35 mm à 57 mm, à aile antérieure lobée, au dessus marron doré bordé d'une double fine ligne beige, avec aux antérieures une bande blanc rosé et deux bandes orange qui marquent la base du côté de la costa. Il est reconnaissable à ses ocelles noirs pupillés de bleu et cernés d'orange, deux aux antérieures un petit à l'apex et un grand submarginal au bout de la bande blanc rosé et deux gros aux postérieures[1],[2].

Le revers est de couleur plus claire et possède la même ornementation.

Chenille[modifier | modifier le code]

La chenille, à tête noire et corps de couleur gris pétrole est ornée de scolis de couleur soit rouge soit bleue[3].

Biologie[modifier | modifier le code]

Période de vol[modifier | modifier le code]

Dans la partie la plus au nord de son aire de résidence Junonia evarete vole en trois ou quatre générations entre mars et octobre[1].

Plantes hôtes[modifier | modifier le code]

Les plantes hôtes de sa chenille sont des Verbenacea, des Lippia dont Lippia nodiflora et à la Guadeloupe Avicennia germinans, mangle blanc et à la Martinique des Stachytarpheta, Stachytarpheta jamaicensis et peut-être Stachytarpheta urticifolia[4],[5],[3].

Écologie et distribution[modifier | modifier le code]

Junonia evarete est présent dans le sud de l'Amérique du Nord, dans toutes les îles des Caraïbes dont la Martinique et la Guadeloupe, et dans toute l'Amérique du Sud dont la Guyane.

Il est résident dans le sud des États-Unis au Nouveau-Mexique et dans le sud de l'Arizona et du Texas mais peut être rencontré comme migrateur jusqu'au Nevada et en Utah[1].

Biotope[modifier | modifier le code]

Il réside dans tous les lieux où poussent ses plantes hôtes.

Systématique[modifier | modifier le code]

Junonia evarete a été décrit par l'entomologiste hollandais Pieter Cramer en 1779 sous le nom de Papilio evarete [6]

Synonymie[modifier | modifier le code]

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

Il se nomme West Indian Buckeye ou Mangrove Buckeye en anglais.

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Liste des sous-espèces
  • Junonia evarete evarete (Cramer, 1779) ; au Suriname en Guyana et en Guyane.
Synonymie pour cette sous-espèce
Papilio lavinia (Cramer, 1775) [7]
Papilio cortes (Herbst, 1796) [8]
Papilio esra (Fabricius, 1798) [9]
Junonia divaricata (C. Felder & R. Felder, 1867) [10]
Junonia lavinia arenosa (W.T.M. Forbes, [1929]) [11]
Junonia lavina (Comstock, 1942)
  • Junonia evarete flirtea (Fabricius, 1793) ; en Argentine.
Synonymie pour cette sous-espèce
Papilio flirtea (Fabricius, 1793)[12]
Junonia hübneri (Kirby, 1900)
Precis lavinia ab. obscurata (Kivirikko, 1936)[13]
  • Junonia evarete fuscescens (Butler, 1901) ; en Équateur.
Synonymie pour cette sous-espèce
Precis fuscescens (Butler, 1901)[14]
  • Junonia evarete huacapistana (Forbes, 1929)[15] ; au Pérou.
Synonymie pour cette sous-espèce
Precis lavinia funebris (Bryk, 1953)[16]
  • Junonia evarete lima (Forbes, 1929)[15]; au Pérou.
  • Junonia evarete michaelisi (Fruhstorfer, 1907)[17] ; à Porto Rico.
Synonymie pour cette sous-espèce
Junonia evarete michaelesi (Munroe, 1951)[18]
  • Junonia evarete neildi Brévignon, 2004 ; en Guadeloupe.
  • Junonia evarete nigrosuffusa (Barnes et McDunnough, 1916) [19] ; en Arizona et au Mexique
Synonymie pour cette sous-espèce
Junonia lavinia var. melanina (Hall, 1919)[20]
Junonia nigrosuffusa[21]
Junonia genoveva nigrosuffusa
  • Junonia evarete occidentalis (C. et R. Felder, 1862) ; au Pérou.
Synonymie pour cette sous-espèce
Junonia lavinia var. occidentalis(C. et R. Felder, 1862)[22]
Junonia genoveva occidentalis [23]
  • Junonia evarete swifti (Brévignon, 2004)[24] ; en Guadeloupe.
  • Junonia evarete zonalis (C. & R. Felder, 1867)
Synonymie pour cette sous-espèce
Junonia zonalis (C. & R. Felder, 1867)[25]
Junonia pallens (C. & R. Felder, 1867)[10]

Le Junonia evarete et l'Homme[modifier | modifier le code]

Protection[modifier | modifier le code]

Pas de statut de protection particulier[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d . L'aile postérieure peut être suffusée de vert ou de bleu.butterflies and moths of North America
  2. Parc dr Sanguay
  3. a et b Museum d'histoire naturelle de Nantes
  4. funet
  5. fiche de l'INRA
  6. Cramer, [1779] ; Uitl. Kapellen 3 (17-21): pl. 203, f. C, D
  7. Cramer, [1775] ; Uitl. Kapellen 1 (1-7): 32, pl. 21, f. C, D
  8. Herbst, 1796 ; in Jablonsky, Natursyst. Ins., Schmett. 8: 260, pl. 225, f. 3-4
  9. Fabricius, 1798 ; Ent. Syst. (Suppl.)
  10. a et b C. & R. Felder, [1867] ; Reise Fregatte Novara, Bd 2 (Abth. 2) (3): 401
  11. Forbes, [1929] ; J. N.Y. Ent. Soc. 36: 310
  12. Fabricius, 1793 ; Ent. Syst. 3 (1): 90
  13. Kivirikko, 1936 ; Ann. ent. Fenn. 2: 55
  14. Butler, 1901 ; Ann. Mag. nat. Hist. (7) 8 : 199
  15. a et b Forbes, [1929] ; J. N.Y. Ent. Soc. 36: 315
  16. Bryk, 1953 ; Arkiv. Zool. (2) 5 (1): 93
  17. Fruhstorfer, 1907 ; Stettin ent. Ztg 68 (2): 224
  18. Munroe, 1951 ; Am. Mus. Novit. no. 1498: 16
  19. Barnes & McDunnough, 1916 ; Can. Ent. 48 (7) : 222
  20. Hall, 1919 ; Entomologist 52 : 196
  21. Paul Opler, Harry Pavulaan, Ray Stanford, Michael Pogue ; Butterflies and Moths of North America
  22. C. & R. Felder, 1862 ; Wien. ent. Monats. 6 (4): 110
  23. Tommaso & Luigi Racheli, 2001 ; An annotated list of Ecuadorian Butterflies (Lepidoptera : Papilionidae, Pieridae, Nymphalidae) ; Fragmenta entomologica 33 (2): 213-380
  24. Brévignon, 2004 ; Lambillionea 104 (1): 73
  25. C. & R. Felder, [1867] ; Reise Fregatte Novara, Bd 2 (Abth. 2) (3): 399

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Liens taxonomiques[modifier | modifier le code]