Justine Heynemann

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Justine Heynemann

Nationalité Drapeau de la France Française
Activité principale Metteuse en scène
Années d'activité 1997-
Formation Cours Florent
Ascendants Laurent Heynemann, Caroline Huppert
Récompenses Prix SACD 2019 de la mise en scène

Justine Heynemann est une comédienne et metteuse en scène française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Justine Heynemann est la fille des réalisateurs Laurent Heynemann et Caroline Huppert – l'une des sœurs aînées d'Isabelle Huppert[1]. Justine Heynemann s'inscrit en Hypokhâgne puis en Lettres Modernes et s'oriente vers le Cours Florent sans vouloir être comédienne. « Quand j'ai voulu faire de la mise en scène, je ne savais pas très bien par quel biais apprendre ce métier, et je me suis dit que finalement, la meilleure chose, c'était de regarder les acteurs, et aussi de monter sur scène pour comprendre ce qui se passait dans leur tête quand ils y étaient. [...] J'ai découvert le théâtre beaucoup par les textes. Adolescente, j'ai lu énormément de théâtre et c'est comme ça que j'ai eu envie d'en faire. »[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Elle commence sa carrière en 1997 en revisitant des pièces classiques comme La Ronde d’Arthur Schnitzler, Louison d’Alfred de Musset[3], Le Misanthrope de Molière[4], Andromaque de Jean Racine, Les Cuisinières de Carlo Goldoni[5].

En 2009 Justine Heynemann écrit sa première pièce Rose bonbon qui met en scène des coiffeuses dans un salon de coiffure. Pour Le Figaro : « Rose Bonbon c'est, en chanson, le quotidien de ces jeunes femmes qui n'ont pas perdu encore toute espérance d'une vie plus aventureuse »[6]. En 2010 elle met en scène Les nuages retournent à la maison de Laura Forti qui a pour thème la maltraitance des femmes lors des flux migratoires[7].

En 2017, Justine Heynemann adapte le roman pour la jeunesse Les Petites Reines de Clémentine Beauvais, une comédie sur le harcèlement sur Internet avec la Compagnie Soy Creation qu'elle a co-créée en 1996 et qui a pour vocation de réinsérer des jeunes en difficulté par le théâtre[8]. Pour Le Figaro, la mise en scène « est tonique, vive, intelligente. Les ellipses sont maîtrisées, les passages d'une scène à l'autre très bien menés. Son équipe artistique est excellente [...] »[9],[10]. Le spectacle est nommé au Molière du jeune public en 2018 [11].

En 2018, Justine Heynemann met en scène pour la première fois un opéra-comique, La Sirène de Daniel-François-Esprit Auber[12],[13]. Elle poursuit en 2021 dans le registre musical avec l'adaptation du roman pour adolescents de Clémentine Beauvais, Songe à la douceur inspiré par d’Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine[14],[15] et en 2023, elle coécrit avec Rachel Arditi Punk.e.s ou Comment nous ne sommes pas devenues célèbres qui retrace l'histoire du l'un des premiers groupes de punk rock féminin britannique The Slits à la fin des années 1970[16],[17].

La même année Justine Heynemann adapte les mémoires de Cookie Mueller, actrice, danseuse et figure de la contre-culture américaine des années 1970 et 80 dans une pièce intitulée Cookie avec dans le rôle titre Éléonore Arnaud[18],[2]. Puis en 2024, elle monte à la Comédie-Française Culottées d'après la bande dessinée de Pénélope Bagieu,[19],[20],[21].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Auteure[modifier | modifier le code]

  • 2006 : Rose bonbon, mise en scène Justine Heynemann, Festival Off d'Avignon
  • 2018 : Lenny, Une rencontre avec Leonard Bernstein, co-écrit avec Rachel Arditi, mise en scène Justine Heynemann, Théâtre du Rond-Point, tournée
  • 2023 : Punk.e.s ou Comment nous ne sommes pas devenues célèbres, coérit avec Rachel Arditi, Festival Off d'Avignon, tournée

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Kilian Orain, « De Célimène aux “Culottées” : Justine Heynemann, metteuse en scène de l’émancipation féminine », sur Télérama, (consulté le )
  2. André Lafargue, « « Louison » : Musset sans la grâce ! », sur Le Parisien, (consulté le )
  3. « « Le Misanthrope » en visite à Ermont », sur Le Parisien, (consulté le )
  4. Marie-Emmanuelle Galfré, « De croustillantes « Cuisinières » », sur Le Parisien, (consulté le )
  5. Jean-Luc Jeener, « Rose bonbon », sur Le Figaro, (consulté le )
  6. V. Hotte, « Les nuages retournent à la maison », sur journal-laterrasse.fr, (consulté le )
  7. Violaine Duca, « Justine Heynemann : “C’est une pièce où des adolescentes harcelées ne se suicident pas à la fin” », sur Télérama, (consulté le )
  8. Armelle Héliot, « Les Petites Reines: un spectacle tonique pour les jeunes dès 10 ans! », sur Le Figaro, (consulté le )
  9. Gérald Rossi, « Théâtre. La démonstration des « Petites reines » », sur L'Humanité, (consulté le )
  10. « Molières 2018 : découvrez la liste des nommés », sur Le Parisien, (consulté le )
  11. « Les Frivolités Parisiennes ressuscitent l'opéra-comique "La Sirène" à Compiègne », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  12. Armelle Héliot, « “Songe à la douceur”, une pièce dans la fleur de l’âge », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  13. Igor Hansen-Løve, « Justine Heynemann, discrète entreprenante », sur Le Figaro, (consulté le )
  14. Gérald Rossi, « Tatiana et Eugène s’aimaient d’amour tendre », sur L'Humanité, (consulté le )
  15. Fabienne Darge, « A Avignon, « Punk.e.s » ou l’héritage des Slits et du « no future » », sur Le Monde, (consulté le )
  16. Philippe Chevilley, « Avignon off : les « PUNK.E.S » prennent le pouvoir à la Scala Provence », sur Les Échos, (consulté le )
  17. Gérald Rossi, « Les folies de « Cookie », une artiste touche à tout », sur L'Humanité, (consulté le )
  18. Nathalie Simon, « «J'ai toujours préféré voir les comédiens que jouer»: Justine Heynemann, du théâtre en forme de songe », sur Le Figaro, (consulté le )
  19. Kilian Orain, « De Célimène aux “Culottées” : Justine Heynemann, metteuse en scène de l’émancipation féminine », sur Télérama, (consulté le )
  20. Clémence Blanche, « À la Comédie-Française, le triomphe des « Culottées » », sur Télérama, (consulté le )
  21. Nathalie Simon, « Songe à la douceur, une comédie musicale qui donne envie d'aimer », sur Le Figaro, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]