Kusumoto Ine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Kusumoto Ine
Kusumoto Ine.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
AzabuVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Kōtai-ji (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
楠本イネVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Alexandre von Siebold
Heinrich von Siebold (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Takako Kusumoto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Ishii Sōken (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Kusumoto Ine (楠本 イネ?), née le à Dejima dans le port de Nagasaki et décédée le à Azabu, un quartier de Tokyo, aussi appelée Oine, est la première femme médecin praticienne de la médecine occidentale au Japon[1] et la fille du médecin allemand Philipp Franz von Siebold, installé à Dejima.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tableau de Kawahara Keiga : Arrivée d'un navire néerlandais. Philipp Franz von Siebold à Dejima avec son épouse japonaise Kusumoto Taki et leur fillette Kusumoto Ine observant un navire de la VOC arrivant dans le port de Nagasaki à l'aide d'un teresukoppu (télescope).

Sa mère est Kusumoto Taki, désignée comme une courtisane dans les documents officiels lui permettant l'accès à Dejima[2], l'enclave de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Nagasaki fermée à presque tous les Japonais sauf aux courtisanes. Elle s'est probablement fait inscrire sous ce statut pour pouvoir visiter Siebold.

Siebold est surpris s'adonnant à la contrebande de différents objets, principalement des cartes interdites (qui, croyait-on, pourraient tomber entre les mains des ennemis du Japon tels que la Russie, qui constituait une menace sur les frontières nord du pays). Il est condamné à l'exil du Japon le [3] et quitte le pays à la fin de l'année. Kusumoto Ine a alors deux ans. Elle lui dit au revoir d'un petit bateau dans le port, accompagnée de sa mère, alors que son navire s'éloigne[1].

Kusumoto reste en contact avec son père pendant son long exil et en reçoit des médicaments occidentaux. À partir de 14 ans, elle suit une formation en médecine occidentale par les élèves de son père restés à Dejima[1]. Celui-ci retourne au Japon le , après 30 années d'absence. Entre-temps, Kusumoto est devenue la première femme médecin pratiquant la médecine occidentale au Japon et a établi une clinique de gynécologie à Nagasaki. Ayant travaillé avec succès pendant plusieurs années, elle est finalement appelée à jouer le rôle de médecin personnel de l'impératrice[Laquelle ?].

Elle voit son père pour la dernière fois en , comme il est contraint de retourner une fois de plus en Europe pour ne jamais revenir au Japon[1].

Kusumoto est mariée et a une fille, Takako (ja) (高 子) — née le et décédée le  — dont le père est le médecin Ishii Soken (ja) (石井 宗 謙; 1796-1861), soupçonné d'avoir violé Kusumoto.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lambourne, Lionel. Japonisme: Cultural Crossings Between Japan and the West. London: Phaidon, 2005.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Lambourne. p. 24.
  2. Lambourne. p. 20.
  3. Lambourne. p. 22.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]