Kyoto shogi

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Le Kyoto shogi (京都将棋?, kyōto shōgi) est une variante moderne du shogi (échecs japonais). Cette version a été créée par Tamiya Katsuya en 1976 (et brevetée en 2001[1]).

Le jeu Kyoto shogi se joue comme le shogi, mais avec un nombre réduit de pièces sur un plateau de 5 × 5 cases. Cependant, la valeur des promotions (lorsqu'une pièce est retournée) ne correspond pas aux règles du Shogi traditionnel. De plus, à chaque déplacement, la pièce jouée doit être retournée (pour faire une promotion ou pour retrouver son état initial).

Position de départ[modifier | modifier le code]

Position initiale du Kyoto shogi.

Les deux joueurs jouent sur un tablier (shogiban) constitué de 5 × 5 cases, sans distinction de couleurs.

Les pièces aussi n'ont pas de couleurs : elles sont biseautées et orientées en direction du camp adverse.

Dans la position initiale, chaque joueur possède 5 pièces qui sont (dans l'ordre, de gauche à droite):

  • 1 pion promu ( tokin)
  • 1 général d'argent ( gin)
  • 1 roi ( ōshō ou gyoku)
  • 1 général d'or ( kin)
  • 1 pion ( fu)

Rois[modifier | modifier le code]

Un roi a les mêmes caractéristiques qu'au shogi traditionnel :

  • une face avec un caractère (kanji) qui précise qu'il est un roi.
  • une autre face inutilisée - sans inscription - car il ne peut changer de statut.
  • il se déplace d'une case à la fois (sur les cases adjacentes).
Le roi régnant ( ōshō).
Le roi challenger ( gyoku).

Pièces spécifiques[modifier | modifier le code]

À part les rois, chaque pièce a deux valeurs possibles : sa valeur initiale et celle indiquée sur son autre face.

Les déplacements correspondent au shogi traditionnel mais pas les promotions qui sont toutes différentes.

Pièces et promotions
kyōto :
La lance ( kyōsha)
Le pion promu ( tokin)
ginkaku :
Le général d'argent ( gin)
Le fou ( kaku)
kinkei :
Le général d'or ( kin)
Le cavalier ( keima)
hifu :
La tour ( hisha)
Le pion ( fu)

Le nom de ces quatre pièces en japonais est composé de la valeur de chaque face.

Ces associations font des jeux de mots en japonais ; par exemple la "lance / pion promu" (kyōsha / tokin) est appelée kyōto et se prononce comme la ville japonaise Kyoto (京都).

Cette pièce donne son nom au jeu Kyoto shogi (Le nom complet du jeu - avec ses jeux de mots - est Kyoto-ginkaku-kinkei-hifu-Shogi[2]).

Promotions[modifier | modifier le code]

Chaque fois que l'on déplace une pièce (autre que le roi) la promotion est obligatoire : la pièce doit être retournée.

En cours de partie, les pièces alternent sans cesse les valeurs promues et non promues.

Déplacements et parachutages[modifier | modifier le code]

Les pièces capturées peuvent être réutilisées : à la place d'un déplacement, on peut parachuter une pièce pour menacer l'adversaire.

Il y a moins de contraintes qu'au shogi traditionnel:

  • une pièce capturée peut être parachutée en présentant n'importe quelle face (valeur promue ou non promue)
  • on est autorisé à effectuer des déplacements ou des parachutages qui aboutissent au blocage d'une pièce

Ainsi, on peut déplacer une tour sur la dernière rangée ; elle devient un pion qui ne peut plus bouger - mais il peut être capturé - et c'est légal.

Finalité[modifier | modifier le code]

Le but de la partie est de mater le roi ennemi comme au jeu d'échecs ou au shogi traditionnel.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Brevet référencé à l’office des brevets du Japon. Ce brevet de Tamiya Katsuya est disponible via une bibliothèque numérique : J-PlatPat, numéro de publication : 2001-314544
  2. "この小規模将棋の名称を京都銀閣金鶏飛譜と命名し、略して京都将棋と呼称する" (Part. 6 du brevet de Tamiya Katsuya).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]