L'Action française du dimanche

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L'Action française du dimanche
Image illustrative de l’article L'Action française du dimanche
Première page du journal du 28 mai 1922.
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité hebdomadaire
Genre Royaliste, hebdomadaire rural
Date de fondation 19 octobre 1919
Date du dernier numéro 8 mars 1925
Ville d’édition Paris
Directeur de publication Charles Maurras
Rédacteur en chef Léon Daudet
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L’Action française du dimanche est un hebdomadaire de l'Action française destiné aux milieux agricoles[1] publié pendant sept années entre et [2],[3]. En , le journal est renommé L'Action française agricole[4].

L’organe de presse se voulait le « Journal hebdomadaire rural de défense rurale et de défense sociale »[5]. L’Action française du dimanche était tiré à 25 000 exemplaires[6] et constituait le pendant du quotidien L'Action française (titrant à 100 000 exemplaires) pour la journée du dimanche où ce dernier ne paraissait pas[7]. L'hebdomadaire faisait l'objet de plusieurs éditions régionales, présentant des rubriques consacrées aux thématiques locales[8], c'était le cas notamment de la Savoie et du Limousin[6].

Contributions[modifier | modifier le code]

Chacun de ses numéros contenait un article de l'écrivain Léon Daudet et de l'historien Jacques Bainville où les événements de la semaine écoulée étaient commentés à l'usage des agriculteurs. Une revue de presse, une revue des faits marquants, dont des chroniques artistiques et littéraires de grande qualité selon l'historien Gilles Richard[9], et des renseignements à l’usage des paysans y figuraient aussi. L'almanach de l'Action Française de 1925 expliquait que son « succès est très grand puisqu’il est beaucoup plus lu que les journaux agricoles socialistes ou communistes »[1].

L'académicien Charles Maurras[2], l'homme politique Xavier Vallat[10], l'historien de l'art Louis Dimier[11], l'inventeur Georges Claude[12] et l'homme politique Louis Pasteur Vallery-Radot[13], le journaliste Georges Coquelle ont aussi contribué à L’Action française du dimanche.

Critiques[modifier | modifier le code]

L'Action française du dimanche fait l'objet de critiques dans les médias de l'époque. Selon le journaliste André Gaucher, il aurait été « créé uniquement pour permettre à l'honorable Léon Daudet de toucher quelques billets supplémentaires et de caser son oncle et beau-père ». Selon ce même journaliste, l'hebdomadaire aurait été envoyé gratuitement à 10 000 abonnés en Bretagne « en prévision d'une candidature éventuelle de Daudet dans la Loire-inférieure »[14].

Postérité[modifier | modifier le code]

En , L’Action française du dimanche devient L'Action française agricole, qui continue « sa propre propagande et la campagne anti-communiste »[15]. L'hebdomadaire sera édité sous ce titre jusqu'en [16].

À la suite de la condamnation papale par Pie XI de L'Action française en 1926, l'historien Jacques Prévotat souligne que des prêtres, comme des laïcs, détournent l’interdiction romaine de lecture du journal, en s’abonnant à L'Action française agricole qui n’est pas totalement condamnée[17],[18], grâce à des dispenses accordées dans certains évêchés[19].

Presse[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

L'Action française agricole du 11 novembre 1928.
  1. ↑ a et b « Almanach d’Action française 1925 », sur maurras.net, (consulté le ).
  2. ↑ a et b « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, [s.n.] (Paris), 1919-1925 (consulté le ).
  3. ↑ « L'Action française du dimanche : organe hebdomadaire de défense nationale et de… », sur bnf.fr (consulté le ).
  4. ↑ Corporation française de l'agriculture Auteur du texte, « L'Action française agricole : organe hebdomadaire de défense rurale », sur Gallica, (consulté le )
  5. ↑ « Lisez L'ACTION FRANÇAISE DU DIMANCHE Journal... », sur Paris Enchères - Collin du Bocage (consulté le ).
  6. ↑ a et b Maurice Rajsfus, De la Victoire à la Débâcle 1919-1940, Cherche Midi, , p. 138.
  7. ↑ Jean-Paul Chabrol et Hélène Duthu, La Vie politique en Lozère, 1815-1939, Conseil général de Lozère, .
  8. ↑ Jean Noël Marque, Léon Daudet, , 476 p.
  9. ↑ Gilles Richard, Histoire des droites en France (1815-2017), (lire en ligne)
  10. ↑ Stéphane Boiron, « L'action française et les juristes catholiques », sur CAIRN, (consulté le )
  11. ↑ Louis Dimier, Vingt ans d'Action française: et autres souvenirs, , 362 p.
  12. ↑ Rémi Baillot, Georges Claude: le génie fourvoyé, .
  13. ↑ Serry Hervé, L'espace des revues intellectuelles catholiques : continuités et bouleversements après la guerre, La Découverte, (lire en ligne).
  14. ↑ « Grandeur et décadence de l'action française », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  15. ↑ « L'Action Française du dimanche », Cahiers du bolchevisme, Comité Central du Parti communiste français (S.F.I.C.), vol. 3,‎ , p. 273 (lire en ligne)
  16. ↑ « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, [s.n.] (Paris), 1925-1931 (consulté le ).
  17. ↑ J. Prevotat, Les catholiques et l’Action française…, op. cit., p. 350.
  18. ↑ Romano Libero, « Mgr Marc Aillet : le croisé de Bayonne », sur Éditions Golias, (consulté le )
  19. ↑ Christian Sorrel, « L’Assemblée des cardinaux et archevêques de France. Naissance d’une institution (1919-1928) », Presses universitaires de Rennes,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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