L'Eunuque (Térence)

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L'Eunuque
Auteur Térence
Genre comédie
Nb. d'actes cinq
Dates d'écriture 161 av. J.-C.
Sources L'Eunuque de Ménandre
Version originale
Titre original Eunuchus
Langue originale latin
Pays d'origine Rome antique
Date de création 161 av. J.-C.
Version française
Traducteur Jean Marouzeau
Lieu de parution Paris
Éditeur Les Belles Lettres
Collection Collection des universités de France
Personnages principaux
  • Phédria, jeune homme, amant de Thaïs
  • Parménon, esclave de Phédria
  • Thaïs, courtisane
  • Gnathon, parasite de Thrason
  • Chéréa, jeune homme, frère de Phédria, amant de Pamphila
  • Thrason, soldat, rival de Phédria
  • Pythias, servante de Thaïs
  • Chrémès, jeune homme, frère de Pamphila
  • Antiphon, jeune homme
  • Dorias, servante
  • Dorus, eunuque
  • Sanga, esclave
  • Sophrona, nourrice de Pamphila
  • Lachès (ou Déméa), vieillard, père de Phédria et de Chéréa
  • le Musicien
  • Straton, Simalion, Donax, Syriscus, personnages muets

L'Eunuque (en latin : Eunuchus) est une comédie latine de Térence représentée en 161 av. J.-C.[1]. Elle est imitée de deux pièces de Ménandre, L'Eunuque et Le Flatteur.

Argument[modifier | modifier le code]

La pièce est constituée d'un prologue et de cinq actes.

Thaïs est une courtisane aimée du jeune Athénien Phédria et du soldat Thrason. Pour complaire à ce dernier qui a exprimé son intention de lui offrir une esclave, elle ferme sa porte à Phédria. Celui-ci veut alors lui envoyer un eunuque pour l'attendrir. Chéréa, frère de Phédria, a aperçu la jeune esclave et s'en est épris. Il décide donc de se déguiser en eunuque pour entrer dans la maison de Thaïs : il retrouve alors l'esclave et la viole.

Cependant, la jeune esclave est en fait une femme libre ; pour réparer son viol, Chéréa l'épouse. À la fin de la pièce, Thaïs accepte de revoir Phédria : elle s'arrange avec Gnathon, le parasite de Thrason, pour que son patron subvienne à ses besoins.

Analyse[modifier | modifier le code]

La pièce est très appréciée pour la qualité des personnages et la profondeur de leur psychologie : Thaïs est une courtisane délicate ; Phédria, tout en se livrant à la débauche, montre une personnalité indécise à plusieurs facettes[1].

Réception et postérité[modifier | modifier le code]

Jean-Baptiste de Champaigne, Sin Cerere et Baccho friget Venus, vers 1665-1670 : illustration d'une citation de L'Eunuque.

La pièce connaît un très vif succès, certainement le plus important de la carrière de son auteur[2].

Les pièces suivantes sont imitées de L'Eunuque :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pascal Mougin et Karen Haddad-Wotling, Dictionnaire mondial des littératures, Larousse, (lire en ligne)
  2. Filoche 2008, p. 2

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christina Filoche, « L'Eunuque de Térence, une comédie plautinienne ? », Vita latina, no 178,‎ (lire en ligne)