L'Oiseau vert

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L'Oiseau vert
Auteur Carlo Gozzi
Genre Comédie
Nb. d'actes 5 actes
Dates d'écriture 1764-1765
Version originale
Titre original L'augellino belverde
Langue originale italien
Date de création
Lieu de création Teatro Sant'Angelo, Venise

L'Oiseau vert (L'augellino belverde) est une comédie de Carlo Gozzi, jouée pour la première fois le à Venise au Teatro Sant'Angelo. Elle relève des fiabe teatrali (fables théâtrales), le terme utilisé par Gozzi pour désigner le genre dramatique qu'il crée à partir de 1757 afin de rivaliser sur les scènes vénitiennes avec Carlo Goldoni et Pietro Chiari, tout en reprenant des éléments de la commedia dell'arte. Elle est divisée en 5 actes et 16 scènes. Les personnages sont pour la plupart masqués mais réalistes en général.

Argument[modifier | modifier le code]

La pièce est une suite de L'Amour de trois oranges, dont l'on retrouve plusieurs personnages : Ninetta, Tartaglia, et les figures de la commedia dell'arte : Truffaldin, Pantalon et Brighella[1].

Le roi de Monterotondo, Tartaglia, est parti depuis dix-neuf ans à la guerre ; après son départ, la reine-mère Tartagliona a fait enfermer l'épouse du roi, Ninetta, dans un trou sous l’évier des cuisines du palais, où elle a pu survivre en secret avec l’aide d’un mystérieux oiseau vert. Tartagliona avait aussi ordonné au premier ministre Pantalon de supprimer les deux enfants jumeaux du couple royal, Barberina et Renzo, mais Pantalon les a confiés à un couple de charcutiers, Truffaldin et Smeraldine. Les deux jumeaux ont grandi en lisant des philosophes ; devenus adolescents, ils ne manifestent aucune affection pour leurs parents adoptifs et Truffaldin, fatigué de les nourrir, les chasse de chez lui au moment où leur vrai père, le roi, regagne son royaume.

Les deux jumeaux entament un voyage en quête de leurs origines, et sont confrontés à des sortilèges et des maléfices ; Tartaglia tombe amoureux de sa fille Barberine, et Pantalon fait tout pour éviter ce mariage incestueux. L’oiseau vert (un prince métamorphosé) dénoue toutes les intrigues et met fin à la magie : il transforme la reine-mère en tortue et Brighella, le conseiller-poète de cette dernière, en âne ; il retrouve sa forme première de roi de Terradombra et épouse Barberina.

Personnages[modifier | modifier le code]

Par ordre d'apparition :

  • Brighella : conseiller poète et astrologue au service de la reine-mère
  • Pantalon : premier ministre du roi
  • Truffaldin : charcutier ; père adoptif des deux jumeaux ; il deviendra leur bouffon
  • Smeraldine : femme de Truffaldin ; mère adoptive des jumeaux, elle deviendra leur servante
  • Barbarina : jumelle de Renzo, fille du roi
  • Renzo : jumeau de Barbarina, fils du roi
  • Ninette : épouse du roi Tartaglia, mère des jumeaux
  • L'oiseau vert : roi de Terredombre, il est transformé en oiseau et s'occupe de la reine Ninette
  • Calmon : sergent-chef des statues
  • Tartaglia : roi de Monterotondo, mari de Ninette, père des jumeaux
  • Le garde
  • Tartagliona : reine-mère, mère de Tartaglia
  • La fée Serpentine
  • Les pommes qui chantent
  • La grotte
  • L'eau qui danse
  • Les Maures
  • Rioba
  • Pompea : statue

Historique[modifier | modifier le code]

Carlo Gozzi a écrit la pièce pour la compagnie d'acteurs dirigée par Antonio Sacchi, qui joue le rôle de Truffaldin ; la troupe est installée au Teatro Sant'Angelo de Venise depuis 1762. La première de L'Oiseau vert y a lieu le  ; la pièce aura 19 représentations, ce qui constitue à Venise pour l'époque un triomphe[2].

Mises en scènes modernes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Françoise Decroisette 2012, p. 8.
  2. Françoise Decroisette 2012, p. 9-10.
  3. Diane Pavlovic, « De la féerie au théâtre. L’oiseau vert de la Comédie de Genève », Jeu. Revue de théâtre, vol. 35, no 22,‎ (lire en ligne).
  4. (en) Wendy Guida, « The Green Bird. Theatre Review », sur talkinbroadway.com, .
  5. Armelle Héliot, « L'Oiseau vert : du merveilleux cousu main », Le Figaro,‎ (lire en ligne).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Françoise Decroisette, L'oiseau vert ; texte présenté, traduit et annoté, Grenoble, Ellug, coll. « Paroles d'ailleurs », , 190 p. (ISBN 978-2-84310-229-5, lire en ligne).
  • Eurydice El-Etr, « A la recherche du personnage tragique dans les Fiabe de Carlo Gozzi. La Zobeide, La Donna serpente, L'Augellino Belverde », Arzanà 14,‎ , p. 95-118 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]