Laboratoire Aimé-Cotton

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Laboratoire Aimé-Cotton
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
LACVoir et modifier les données sur Wikidata
Code
UMR9025Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Formation de recherche en évolution, laboratoire, institut de rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Pays
Coordonnées
Organisation
Directeur
Olivier Dulieu (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Organisations mères
Site web
Carte

Le laboratoire Aimé-Cotton (LAC), situé à Orsay, est une unité mixte de recherche (UMR no 9025) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l'université Paris-Saclay.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le laboratoire Aimé-Cotton est créé en 1927 comme annexe du Laboratoire des recherches physiques de la faculté des sciences de l'université de Paris, à l'occasion de la construction du Grand électro-aimant de l'Académie des sciences à Meudon-Bellevue, dont Aimé Cotton, à l'origine du projet dès 1914, annonce solennellement l'achèvement le [1]. Premier directeur du laboratoire du Grand électro-aimant de Bellevue, Aimé Cotton a comme successeurs en 1941 Gaston Dupouy puis, en 1950, Pierre Jacquinot[2]. Successivement « laboratoire de l'électro-aimant et des basses températures », « laboratoire des basses températures », « laboratoire des basses températures et des champs magnétiques intenses » puis « laboratoire de magnétisme et de magnéto-optique », le laboratoire prend en 1951, à l'initiative de Pierre Jacquinot et non sans qu'il se soit heurté à l'objection qu'on n'avait jamais baptisé un laboratoire du CNRS du nom de quelqu'un[3], le nom de laboratoire Aimé-Cotton (LAC). Concurrencé, à Bellevue même, par le laboratoire de magnétisme de Charles Guillaud, le LAC (dont Louis Néel jugera férocement l'apport au magnétisme en déclarant « Industriellement, ils ne sont jamais arrivés à fabriquer un seul truc. C'était semelles de plombs ce laboratoire... »)[4] s'oriente alors plus particulièrement vers la spectroscopie atomique et joue un rôle pionnier dans le développement de la spectrométrie par transformée de Fourier[5], au développement de laquelle se consacrent, à partir de 1954, Pierre et Janine Connes[6]. À partir du colloque sur la « spectrométrie interférométrique » organisé à Bellevue en 1957 par P. Jacquinot, le LAC joua le rôle d'une pépinière pour la diffusion de cette nouvelle technique spectrométrique[6].

Sous la direction de Robert Chabbal le LAC déménage en 1967 vers le campus d'Orsay de l'université Paris-sud, au bord du plateau de Moulon. Le le LAC, qui était jusque-là unité propre de recherche (UPR no 3321) du CNRS associée à l'université Paris-sud[7], devient unité mixte de recherche (UMR), sous la triple tutelle du CNRS, de l'université Paris-sud et de l'école normale supérieure de Cachan. Cette unité est dissoute le pour laisser place à deux « formations de recherche en évolution » (FRE) : l'une reprenant le nom de laboratoire Aimé-Cotton et l'autre LuMIn (Lumière, Matière et Interfaces)[8]. Le laboratoire Aimé-Cotton redevient unité mixte de recherche (UMR no 9025) à partir du [9].

Thèmes de recherche du laboratoire Aimé-Cotton[modifier | modifier le code]

Les directeurs du laboratoire Aimé-Cotton depuis 1951[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aimé Cotton, « Le grand électro-aimant de l'Académie des sciences », sur Académie des sciences, (consulté le )
  2. André Kaspi et Girolamo Ramunni, « Pierre Jacquinot », La revue pour l'histoire du CNRS, 9, (consulté le )
  3. J-F Picard & P. E. Mounier-Kuhn, « Entretiens avec Pierre Jacquinot », sur histcnrs, (consulté le )
  4. J.-F. Picard et E. Pradoura, « Entretien avec Louis Néel (1904-2000) », sur histcnrs, (consulté le )
  5. « Décès de Pierre Jacquinot, ancien directeur général du CNRS, médaille d'Or du CNRS en 1978 », sur cnrs, (consulté le )
  6. a et b (en) B. Joerges et T. Shinn, Instrumentation Between Science, State and Industry, Springer Science & Business Media, , 270 p. (présentation en ligne), p. 127
  7. Convention du
  8. « Décision 191240DGDS », Bulletin officiel du CNRS,‎ , p. 254 (lire en ligne [PDF])
  9. « Décision DEC213767DGDS portant création et renouvellement d'unités mixtes de recherche », Bulletin officiel du CNRS, no 12,‎ (lire en ligne [PDF])
  10. « Disparition d'Ivan Lorgeré et Olivier Guillot-Noël, chargés de recherche au CNRS dans l'accident du vol d'Air France », sur cnrs, (consulté le )
  11. « Processeurs atomiques et moléculaires dans les solides », sur laboratoire Aimé-Cotton (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]