Lano

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Lano
Lano
Lano - Village et Monte San Petrone (1767m).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Pierre Leschi
2020-2026
Code postal 20244
Code commune 2B137
Démographie
Gentilé Lanais
Population
municipale
22 hab. (2021 en diminution de 15,38 % par rapport à 2015)
Densité 2,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 23′ 01″ nord, 9° 14′ 53″ est
Altitude 600 m
Min. 414 m
Max. 1 335 m
Superficie 8,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Golo-Morosaglia
Localisation
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Lano est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Vallerustie, en Castagniccia.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Lano est une commune de la vallée de la Casaluna, située à l'ouest du Monte San Petrone (1 767 m), le plus haut sommet du massif du même nom, dans la Castagniccia. Elle fait partie de l'ancienne piève de Vallerustie et est adhérente au parc naturel régional de Corse.

Lano est entourée des communes de Aiti au nord, San-Lorenzo à l'ouest, Erone au sud-est, Rusio au sud, Omessa à l'ouest et Tralonca au sud-ouest. Lano est adhérente au P.N.R.C. dont le panneau d'entrée est situé dès le franchissement de la Casaluna au pont de Lano.

Communes limitrophes

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Vallée de l'Anico.

Lano est une commune de montagne, une verte vallée boisée, encaissée, celle du ruisseau de l'Anico qui nait sur la commune, au pied de Cima Tonda (1 335 m) et qui conflue avec la Casaluna juste en amont du pont de Lano. Une ligne de crête forme ses limites occidentales avec plusieurs sommets depuis Ferrelaccio (1 299 m) au sud, remontant au nord par Cima Tonda (1 335 m) point culminant de la commune, Bocca al Pruno (1 054 m), Cima Appertoia (1 109 m), Cima al Cucco (1 168 m), la chapelle Sant'Angelo (1 187 m), Punta di Cappizzolo (1 166 m), Punta Sticulaccie (736 m) à 1,5 km à l'Est de la localité de Francardo (Omessa), Cima a L'Orzale (1 121 m), Punta di Pruno (1 127 m), redescendant au pont de Lano en longeant la Casaluna.

Le point le plus bas de la commune, 414 m d'altitude, est la confluence de la Casaluna sur sa rive gauche avec le ruisseau de Ripa Rosse.

Lano est entouré de moyennes montagnes couvertes de forêts de chênes verts, de châtaigniers, de hêtres sur les hauteurs et d'un maquis épais sur les parties basses de la vallée.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès routiers[modifier | modifier le code]

On accède au village par la D 39, l'unique petite route serpentant le long de la vallée de la Casaluna et la reliant au Bozio. Depuis la D 39, il faut emprunter la D 139 puis franchir le pont de Lano qui enjambe la rivière Casaluna. Le village de Lano ne se découvre qu'en arrivant au bout de la sinueuse D 139 qui se termine en cul-de-sac. La route D 239 qui traverse la partie nord-est de la commune, relie Erone à Aiti. elle est coupée par la D 139 à proximité du pont de Lano. Lano est un village caché dont on ne voit, depuis le bas de la vallée, que sa petite église blanche.

Transports[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lano est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Vue du village.

Le village est isolé, composé de petits groupes de maisons étagés entre 600 et 700 m d'altitude. Il est flanqué sur les contreforts du Monte Cappizzolo (1 166 m) au pied duquel coule le ruisseau de l'Aninco. Le plus haut sommet de la commune est Cima Tonda (1 335 m) à l'extrême sud de la commune. Tout en haut du village se trouve le réservoir d'eau de la commune.

Le bâti de Lano est ancien, regroupé. La plupart des maisons sont en pierre, schiste et moellon. L'église, le cimetière et le monument aux morts situés dans un même lieu, sont peu éloignés des habitations. On trouve quelques maisons au lieu-dit Pont de Lano, de part et d'autre du carrefour des routes D 39 et D 139. La commune a une très faible population.

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (57,7 %), forêts (42,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Âge du Bronze[modifier | modifier le code]

En 2015, une cavité sépulcrale datée du Bronze final a été mise au jour à flanc de falaise sur la vallée de l'Aninco. Elle contenait les restes osseux de six individus : deux enfants, un adolescent et trois adultes, ainsi que deux contenants en bois d'if, l'un de planches assemblées, l'autre monoxyle. Ces deux coffres (probablement des cercueils ou des ossuaires), en état de conservation exceptionnel grâce à une température et une hygrométrie très stables dans le cavité, doivent permettre des études de menuiserie sépulcrale.

Le site a été baptisé cavité sépulcrale de Laninca par ses inventeurs[7],[8],[9].

Antiquité[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Vers 1520 Lano faisait partie de la pieve de Valle Rustia qui comptait environ 2 100 habitants[10]. Les lieux habités de la pieve étaient alors Carticasi, Cambia, Loriani, Corsuli, Santo Quilico, li Forci, lo Tribio, Coibiti, le Noce ruiné de nos jours, lo Borgo, Aiti, Lano, Errone, Rusia.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Avec la Révolution, la pieve de E Vallerustie est devenue en 1789 le canton de Saint-Laurent.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1954 le canton de San-Lorenzo est constitué avec les communes de Aiti, Cambia, Carticasi, Erone, Lano, Rusio et San-Lorenzo.

Avec la fusion imposée entre 1971 et 1973, le nouveau canton de Bustanicu est créé avec les anciens cantons de Piedicorti di Caggio, San Lurenzu et Sermanu.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014 En cours Pierre Leschi SE Artisan
mars 2008 2014 Paul François Saliceti    
mars 2001 2008 Paul Saliceti    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

En 2021, la commune comptait 22 habitants[Note 3], en diminution de 15,38 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
151153161173167144158162148
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
15316213812810610712710288
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
6159478610515916416672
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
584940202121222226
2019 2021 - - - - - - -
2322-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Monument aux morts, érigé face à l'église.
  • Fontaine située tout en haut du village, récemment restaurée.
  • Grotte de Carpinella à 795 m d'altitude, proche de la source du ruisseau de l'Aninco. Elle est accessible depuis le village par une piste longeant le cours d'eau.

Cavité sépulcrale de Leninca[modifier | modifier le code]

Dans cette cavité au milieu d’une falaise, ont été découverts deux cercueils en bois de 3000 ans parfaitement conservés[15].

Église paroissiale Saint-Clément[modifier | modifier le code]

Cette église d'architecture romane, a été remaniée au XVIIIe siècle. Elle renferme un tableau L'Assomption de la Vierge avec saint Clément et saint Antoine, propriété de la commune, protégé depuis le 09-02-1995 puis classé[16] monument historique. L'église est située au village, à flanc de montagne en contrebas de la route, avec le cimetière à côté et le monument aux morts sur le parvis.

Chapelle Sant'Angelo[modifier | modifier le code]

La chapelle Sant'Angelo (Saint ange) est située à 1 187 m d'altitude, « à cheval » sur les communes d'Omessa et de Lano. La chapelle a été partiellement restaurée.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. Loïc Chauveau, « Des cercueils de bois de l’âge du bronze retrouvés en Corse », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Franck Leandri, Céline Bressy-Leandri, Philippe Galant et Patrice Courtaud, « Lano – Cavité sépulcrale de Laninca », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia,‎ (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le ).
  9. « HAL TEI export of hal-01499602 », sur hal-inrap.archives-ouvertes.fr (consulté le ).
  10. Base Infcor
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  15. Sciences et Avnir - Archéologie, 15 juin 2017 : Cavité sépulcrale de Leninca[1]
  16. Notice no PM2B000592, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.