Laplace (Q111)

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Laplace
illustration de Laplace (Q111)
Le Laplace entre 1922 et 1923

Type Sous-marin de haute mer de 1re classe
Classe Classe Lagrange
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Rochefort
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Statut désarmé et vendu à la ferraille le
Caractéristiques techniques
Longueur 75,2 m
Maître-bau 6,3 m
Tirant d'eau 3,6 m
Déplacement 920 tonnes en surface, 1 318 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel de 1 300 ch (1 939 kW)
2 moteurs électriques de 1 640 ch (1 223 kW)
Puissance 2 600 ch
Vitesse 16,5 nœuds en surface, 11 nœuds en plongée
Profondeur 50
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles de 450 mm
2 canons de 75 mm
1 mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 de 8 mm
Rayon d'action 4300 milles marins (8 000 km) à 10 nœuds (19 km/h), 125 milles marins (232 km) à 5 nœuds (9,3 km/h) en plongée
Carrière
Indicatif Q111

Le Laplace (Q111) était un sous-marin de classe Lagrange de la Marine nationale française. Il a été construit entre 1913 et 1919 à l'arsenal de Rochefort et lancé le . Terminé en 1921, le Laplace a servi jusqu'en 1935.

Conception[modifier | modifier le code]

Les quatre sous-marins de classe Lagrange, sont les derniers bâtiments issus des programmes votés avant la Première Guerre mondiale. Ils dérivent des Dupuy de Lôme, conçus avec une propulsion par turbines alimentées par vapeur afin d’avoir une bonne vitesse en surface, et peuvent plonger jusqu'à 50 mètres. Les premiers enseignements de la guerre conduisent à imposer une propulsion par moteur Diesel dès , malgré une réduction de 3 à 4 nœuds de la vitesse en surface que cela entraîne[1].

Mesurant 75,2 mètres de long, avec une section transversale de 6,3 m et un tirant d'eau de 3,6 mètres, les sous-marins de la classe Lagrange pouvaient plonger jusqu'à 50 mètres de profondeur. Ils avaient un déplacement de 920 tonnes en surface et de 1 318 tonnes en immersion. La propulsion en surface était assurée par deux moteurs Diesel de 2 600 ch (1 939 kW) construits par la société suisse Sulzer. En plongée, la propulsion électrique était assurée par deux moteurs de 1 640 ch (1 223 kW). Il atteignait la vitesse de 16,5 nœuds (30,6 km/h) en surface et 11 nœuds (20 km/h) en immersion. Le rayon d'action était de 7 700 milles marins (14 300 km) à 9 nœuds (17 km/h) et de 4 000 milles marins (7 400 km) à 12 nœuds (22 km/h) en surface. En plongée, il n'était que de 70 milles marins (130 km) à 5 nœuds (9,3 km/h).

Ces navires étaient armés de huit tubes lance-torpilles de 450 mm (quatre à l'avant, deux à l'arrière et deux tubes externes), avec un total de dix torpilles à bord, et deux canons de pont de 75 mm avec une dotation de 440 obus. L'équipage se composait de 4 officiers et 43 marins.

Engagements[modifier | modifier le code]

Le Laplace a été nommé en l'honneur de l'astronome et mathématicien français Pierre-Simon de Laplace (1749-1827). Il porte le numéro de coque Q111, mais celui-ci n'apparaît pas sur son kiosque, qui porte l'abréviation de son nom : « LP »[2].

Il a été construit à l'arsenal de Rochefort. Commandé le , il a été mis sur cale le , lancé le et achevé en 1921[2]. Il est mis en service armé le [1]. De 1922 à 1923, le Laplace a subi une refonte majeure dans lequel il a reçu un nouveau kiosque, un pont et un périscope. Le Laplace a servi en mer Méditerranée jusqu'en 1935.

Mis en réserve normale début 1935[1], le , il est condamné le [2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean Moulin, Les sous-marins français en images, Rennes, Marine éditions, , 91 p. (ISBN 2-915379-40-8), p. 14-15.
  2. a b et c « Sous-marin de haute mer de 1ere classe - Classe LAGRANGE », sur AGASM, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Moulin, Les Sous-marins français en images, Marines Éditions, (ISBN 2-915379-40-8), p. 14-15.
  • (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, Londres, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5), p. 158.
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships, 1906–1921, Londres, Conway Maritime Press, , 439 p. (ISBN 978-0-85177-245-5), p. 211-212.
  • (en) Paul E. Fontenoy, Submarines : An Illustrated History of Their Impact, ABC-CLIO Publishing, , 447 p. (ISBN 978-1-85109-563-6, lire en ligne), p. 88-89.
  • (en) John E. Moore, Jane's Fighting Ships of World War I, Londres, Studio Editions, (ISBN 1-85170-378-0, EAN 978-1-85170-378-4).
  • (it) Rivista marittima, vol. 4e trim., Ministerio della marina, (lire en ligne), p. 158.

Liens externes[modifier | modifier le code]