Laura Elizabeth McCully

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Laura Elizabeth McCully
Laura Elizabeth McCully en 1916, McClelland & Stewart
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
TorontoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Association canadienne pour le suffrage féminin, Women's Home Guard
Mouvement
Genre artistique
Œuvres principales
Mary Magdalene, and other poems (1914), Bird of dawn, and other lyrics (1919)

Laura Elizabeth McCully, née le 17 mars 1886 et morte le 7 juillet 1924, est une poétesse canadienne et féministe de la première vague.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de l'Ontario, Laura Elizabeth McCully est l'une des trois enfants survivants du Dr Samuel Edward McCully et d'Helen Fitzgibbon. Elle est la petite-nièce de Jonathan McCully, est un père de la Confédération canadienne[1]. Enfant, elle contribue régulièrement avec des poèmes et de la correspondance dans la section Children's corner du Toronto Daily Mail and Empire. En 1899, elle fait l'objet d'une publication dans le Harper's Bazaar[1].

En 1907, Laura Elizabeth McCully obtient un baccalauréat à l'Université de Toronto, puis une maîtrise en 1908. Sa maîtrise porte sur l'impact du divorce sur les femmes et les enfants, et sur la façon dont les lois existantes favorisent les hommes[1]. La séparation de ses parents dans les années 1890 influence ses opinions. En 1909, sa mère poursuit son mari devant le tribunal pour bigamie. Il est alors installé à Dallas au Texas. Après avoir déserté la famille, il se marie avec une autre femme et, après son décès, avec une nouvelle compagne[2].

En 1909, elle reçoit une bourse de l'Université Yale pour sa thèse sur l'ancienne langue anglo-saxonne, ce qui selon le journal torontois World, est à l'époque une reconnaissance rarement accordée à une femme. En 1910, elle retourne dans la maison familiale sans avoir terminé ses études[1]. À son retour, elle travaille pour le Sunday World[3]. Elle étudie le droit au cours des dernières années de sa vie[3].

En 1916, Laura Elizabeth McCully accueille le diagnostic d'une démence précoce. Une situation qui entraîne différentes hospitalisations, une tentative de suicide et la plonge dans la pauvreté[1],[4]. Après plus d'un an d'hospitalisation, elle meurt en juillet 1924, survivant à sa mère et à un frère[3],[5].

Publications[modifier | modifier le code]

Laura Elizabeth McCully publie deux volumes de poésie, Mary Magdalene, and other poems (1914) et Bird of dawn, and other lyrics (1919)[1],[6],[7]. Dans le Dictionnaire biographique du Canada, Sophia Sperdakos note que les écrits de la poétesse révèlent : « la vulnérabilité des femmes en général, et en particulier des femmes célibataires qui mènent des vies pour lesquelles les précédents et les modèles sont rares »[1].

Suffrage féminin[modifier | modifier le code]

L'engagement de Laura Elizabeth McCully envers le suffrage des femmes et le féminisme se développe au cours de ses études de premier cycle. Membre active de l'Association canadienne pour le suffrage féminin, elle signe notamment un article dans Maclean's en 1912 dans lequel elle affirme qu'« aucun être humain n'est complet sans le statut légal de citoyen »[1],[8].

Pendant la Première Guerre mondiale, Laura Elizabeth McCully milite afin de donner aux femmes le droit de porter des armes, ou au moins de servir dans une force auxiliaire. En 1915, elle rejoint la Women's Home Guard et défend ce mouvement dans Maclean's l'année suivante[9].

Lors de leur première manifestation à l'hôtel de ville de Toronto, elle affirme que près de 700 recrues ont déjà rejoint le mouvement[10]. Elle démissionne cependant de son poste de trésorière de l'organisation un an auparavant, après avoir reproché à Mlle McNab, la présidente du groupe, « des méthodes semblables à celles du Kaiser ». Celle-ci était alors employée dans le secteur des munitions et était la principale bailleuse de fonds de l'organisation[3],[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Biography – MCCULLY, LAURA ELIZABETH – Volume XV (1921-1930) – Dictionary of Canadian Biography », sur biographi.ca (consulté le )
  2. (en) « At Osgoode Hall: Mrs. Helen E. McCully sues husband for alimony », The Globe,‎ , p. 7
  3. a b c et d (en) « Gifted young poet is called by death », The Globe,‎ , p. 12
  4. (en) « Miss Laura McCully of Kenilworth avenue, a patient at the Reception Hospital, tried to end her life by cutting her throat with a piece of broken bottle », News of the Day, The Globe,‎ , p. 1
  5. (en) « A Bystander at the Office Window », The Globe,‎ , p. 4
  6. (en) « Books of the Day: A fine book of verse », The Globe,‎ , p. 6
  7. (en) « Bird of Dawn », The Globe,‎ , p. 15
  8. (en) Laura Elizabeth McCully, « What women want », Maclean's,‎
  9. (en) Laura Elizabeth McCully, « The woman soldier: a by-product of the war », Maclean's,‎
  10. (en) « Recruiting Women for the Home Guard », The Globe,‎ , p. 10
  11. (en) « Women's Home Guard has healthy schism », The Globe,‎ , p. 7

Annexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]