Le Convoi de l'eau
Le Convoi de l'eau | |
Auteur | Akira Yoshimura |
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Pays | Japon |
Genre | roman |
Titre | 水の葬列 |
Traducteur | Yutaka Makino |
Éditeur | Actes Sud |
Lieu de parution | Arles |
Date de parution | 2009 |
Nombre de pages | 160 |
ISBN | 978-2-7427-7150-9 |
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Le Convoi de l'eau (水の葬列) est un roman de l'auteur japonais Akira Yoshimura paru en 1967 et traduit en 2009 en français.
Résumé[modifier | modifier le code]
Au fond d’une vallée entourée des hautes montagnes japonaises est blotti un hameau oublié redécouvert à la fin de la Seconde Guerre mondiale lors du crash d'un bombardier américain. Une équipe d'ouvriers y est envoyé pour construire un barrage hydroélectrique qui devrait inonder la vallée et faire disparaître le village. Lorsque les travaux commencent, pans de montagnes détruits à l'explosif, les ouvriers se rendent compte stupéfaits que les villageois, aux mœurs étranges, tentent de reconstruire leur environnement.
Style[modifier | modifier le code]
La prose de Yoshimura est souvent décrite comme dépouillée, sombre et mélancolique[1]. Pour Le Convoi de l'eau, les critiques littéraires parlent d'un « récit est d'une absolue fluidité »[2] dont « l'écriture coule comme un filet d'eau le long d'une roche : froide, suintante, insistante »[3], le style comme métaphore d'un monde aquatique omniprésent dans le roman et symbole de mort dans la mythologie japonaise.
Thèmes et interprétations[modifier | modifier le code]
La nature, sa destruction et le choc de deux civilisations incapables de se comprendre est le premier thème du roman. « Les ouvriers, presque caricaturaux de bêtise, d'ignorance, de suffisance », imbu de leur puissance, ne comprennent pas le monde qu'ils sont en train de détruire[2]. Tout le roman est « au plus près de la nature »[3], champ d'une bataille tellurique perdue d'avance.
La seconde thématique est formée par la mort et la sexualité : nouées en « un ballet intime »[2] de « contradictions inavouables »[3], elles permettent « d'instaurer un dialogue entre Vivant et Mort »[2] et se changent en « une lave dormante dont on écoute le bouillon à petit feu »[3].
Inspirations[modifier | modifier le code]
En 2012, Dominique A s'est inspiré de ce roman dans l'album Vers les lueurs pour le douzième titre, Le Convoi.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Richard Bernstein, « In Old Japan, Human Horror and Nature's Revenge », New York Times,
- Julie Coutu, « Akira Yoshimura - Le Convoi de l'eau », Chronic'art,
- Marine Landrot, « Le Convoi de l'eau », Télérama, no 3091,