Le Soulier de satin (opéra)

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Le Soulier de satin
Genre opéra contemporain
Nbre d'actes quatre journées
Musique Marc-André Dalbavie
Livret Raphaèle Fleury
Langue
originale
français
Sources
littéraires
Le Soulier de satin (1929), Paul Claudel
Durée (approx.) cinq heures
Création 21 mai 2021
Opéra de Paris

Le Soulier de satin est un opéra du compositeur français Marc-André Dalbavie sur un livret de Raphaèle Fleury, créé en 2021 à Paris. L'histoire est adaptée de la pièce homonyme de Paul Claudel de 1929, situant l'action au XVIe siècle au sein de la Conquista espagnole.

Historique[modifier | modifier le code]

Le Soulier de satin, commande de l'Opéra de Paris en 2013[1], dans le cadre du triptyque d'ouvrages tirés des lettres françaises[2], est le troisième opéra du compositeur, adapté pour la scène lyrique par Raphaèle Fleury depuis la pièce de Paul Claudel, qui dure une dizaine d'heures[3].

Le Soulier de satin est créé le sur les planches de l'Opéra Garnier de l'Opéra de Paris[3], dirigé par le compositeur avec l'Orchestre de l’Opéra national de Paris et mis en scène par Stanislas Nordey, avec des costumes de Raoul Fernandez et des décors de Emmanuel Clolus[3]. La mise en scène présente des décors sobres contenant de gigantesques toiles de détails de peintures du XVIe siècle, et évolue au fil de l'ouvrage, notamment en tournant les toiles de l'autre côté à vue pour faire apparaître les cadres[4]. Premier ouvrage joué à l'Opéra de Paris après la réouverture culturelle à la suite de la pandémie de Covid-19 en France, l'opéra est bien reçu par le public lors de sa création[5].

Description[modifier | modifier le code]

Le Soulier de satin est distribué en quatre actes, quatre journées, conservées depuis la pièce d'origine en suivant le cours de l'action[6], tout en raccourcissant le temps de l'ouvrage, qui dure tout de même presque cinq heures[1]. Les chanteurs incarnent tous plusieurs rôles au cours de l'ouvrage, et deux personnages parlés ont le travail de présenter l'intrigue au fur et à mesure où elle se déroule, en annonçant notamment les scènes[3]. De plus, les didascalies du texte de Paul Claudel sont ici déclamés durant les scènes[5] et le chant, contraint par la durée de l'ouvrage, se concentre principalement sur le récitatif[7]. On y retrouve également des sons enregistrés et diffusés par haut-parleurs[3], ainsi que divers instruments en plus de l'orchestre tels qu'une guitare baroque, des cymbalum et des bols chinois[2].

Rôles[modifier | modifier le code]

Rôle Voix Créateur[3]
Doña Prouhèze mezzo-soprano Eve-Maud Hubeaux
Don Rodrigue baryton Luca Pisaroni
Doña Isabel, Doña Honoria, La religieuse mezzo-soprano Béatrice Uria-Monzon
Doña Musique, La bouchère soprano Vannina Santoni
Le père jésuite, Le roi d’Espagne, Saint Denys d’Athènes, Don Amagro, Deuxième soldat baryton Marc Labonnette
Le sergent napolitain, Don Rodilard, Le capitaine, Premier soldat ténor Éric Huchet
Le vice-roi de Naples, Don Boniface, Don Ramire ténor Julien Dran
Don Balthazar, Saint Nicolas, Frère Léon basse Nicolas Cavallier
Doña Sept-épées soprano Camille Poul
Don Camille baryton Jean-Sébastien Bou
Don Pélage ténor Yann Beuron
L’Ange Gardien, Saint-Jacques et Saint Adlibitum contreténor Max Emanuel Cenčić
La Lune parlé Fanny Ardant
L’annoncier, Le chancelier, Don Léopold parlé Cyril Bothorel
L’irrépressible, Don Fernando parlé Yann-Joël Collin
La noire Jobarbara, La logeuse Mélodie Pini
Le chinois, Isidore Yuming Hey

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Emmanuel Daydé, « Le miracle du "Soulier de satin" », sur artpress, (consulté le )
  2. a et b Benoît Fauchet, « Création du "Soulier de satin" de Dalbavie à l'Opéra de Paris : le pire n'est pas toujours sûr », sur Diapason, (consulté le )
  3. a b c d e et f Michèle Tosi, « Lever de rideau sur Le Soulier de satin de Marc-André Dalbavie », sur ResMusica, (consulté le )
  4. Pierre Rigaudière, « Le Soulier de satin de Dalbavie à l'Opéra Garnier (Dalbavie/Nordey), compte rendu », sur Avant Scène Opéra, (consulté le )
  5. a et b « Le Soulier de Satin au Palais Garnier réveille le bel opéra dormant », sur Olyrix, (consulté le )
  6. Alexandre Jamar, « Le Soufflé de Satin », sur Forum Opéra, (consulté le )
  7. Sophie Bourdais, « Avec “Le Soulier de satin”, de Dalbavie et “L’Orfeo”, de Monteverdi, l’opéra renaît en public », sur Télérama, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]