Legionella longbeachae

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Legionella longbeachae est une espèce de bactéries gram-négatives de la famille des Legionellaceae. C'est une bactérie tellurique qui se rencontre principalement dans le terreau et le compost[1]. Elle fait partie des espèces de cette famille qui sont susceptibles de provoquer une grave infection pulmonaire : la légionellose. Elle n'en est toutefois pas l'agent causal principal, qui est Legionella pneumophila.

Pathogénicité[modifier | modifier le code]

Cette bactérie est principalement à l'origine de légionelloses en Australie[2],[3],[4], mais plusieurs cas d'infections ont également été documentées dans d'autres pays comme les États-Unis[5], le Japon[6], la Grèce[7], le Royaume-Uni[8], mais aussi la France où de rares cas sont décrits sporadiquement (dont 1 en 2022)[9].

Comme pour toutes les autres légionelles provoquant des infections pulmonaires, la transmission inter-humaine n'a jamais été décrite. Le mode de contamination est l'inhalation de poussières issues de terreaux contaminés lors d'activités de jardinage, ou de nettoyage d'outils de jardin.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Legionella longbeachae McKinney et al. 1982[10].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'étymologie de l'épithète spécifique des L. longbeachae est liée au lieu d'isolement initial de cette bactérie : long.be’ach.ae. N.L. gen. neut. n. longbeachae, de Long Beach (California)[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Légionellose », sur www.who.int (consulté le )
  2. Alli OA, Zink S, von Lackum NK, Abu-Kwaik Y, « Comparative assessment of virulence traits in Legionella spp », Microbiology, vol. 149, no Pt 3,‎ , p. 631–41 (PMID 12634332, DOI 10.1099/mic.0.25980-0 Accès libre)
  3. Grove DI, Lawson PJ, Burgess JS, Moran JL, O'Fathartaigh MS, Winslow WE, « An outbreak of Legionella longbeachae infection in an intensive care unit? », J Hosp Infect, vol. 52, no 4,‎ , p. 250–8 (PMID 12473468, DOI 10.1053/jhin.2002.1322)
  4. TM. Korman, A. Fuller, J. Ibrahim, D. Kaye et P. Bergin, « Fatal Legionella longbeachae infection following heart transplantation. », Eur J Clin Microbiol Infect Dis, vol. 17, no 1,‎ , p. 53–5 (PMID 9512185, DOI 10.1007/BF01584366)
  5. Centers for Disease Control and Prevention (CDC), « Legionnaires' disease associated with potting soil--California, Oregon, and Washington, May-June 2000. », MMWR Morb Mortal Wkly Rep, vol. 49, no 34,‎ , p. 777–8 (PMID 10987244)
  6. M. Kubota, K. Tomii, R. Tachikawa, Y. Harada, R. Seo, R. Kaji, Y. Takeshima, M. Hayashi et T. Nishimura, « [Legionella longbeachae pneumonia infection from home garden soil] », Nihon Kokyuki Gakkai Zasshi, vol. 45, no 9,‎ , p. 698–703 (PMID 17929472)
  7. EN. Velonakis, IM. Kiousi, C. Koutis, E. Papadogiannakis, F. Babatsikou et A. Vatopoulos, « First isolation of Legionella species, including L. pneumophila serogroup 1, in Greek potting soils: possible importance for public health. », Clin Microbiol Infect, vol. 16, no 6,‎ , p. 763–6 (PMID 19747214, DOI 10.1111/j.1469-0691.2009.02957.x Accès libre)
  8. « Gardeners warned about Legionnaire's risk », BBC News,‎ (lire en ligne)
  9. Santé publique France, « Bilan des cas de légionellose notifiés en France en 2022 »
  10. a et b List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (LPSN), consulté le 27 janvier 2024

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • McKinney RM, Porschen RK, Edelstein PH, Bissett ML, Harris PP, Bondell SP, Steigerwalt AG, Weaver RE, Ein ME, Lindquist DS, et al. Legionella longbeachae species nova, another etiologic agent of human pneumonia. Ann Intern Med 1981; 94:739-743.

Liens externes[modifier | modifier le code]