Les Cœurs verts

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Les Cœurs verts

Réalisation Édouard Luntz
Acteurs principaux

Gérard Zimmermann
Éric Penet

Sociétés de production Les Films Raoul Ploquin
Sodor Films
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 90 minutes
Sortie 1966

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Cœurs verts est un film français réalisé par Édouard Luntz, sorti en 1966.

Synopsis[modifier | modifier le code]

À Nanterre, une bande de jeunes « blousons noirs » désœuvrés et incompris de la société « comme il faut », petits larcins, drague, jeux encore enfantins, fuit devant la police. Deux destins parallèles, Zim et Jean-Pierre, à leur sortie de prison, ils retrouvent leur famille et la bande. Ils tentent de se reconstruire une vie « normale » avec plus ou moins de réussite.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

Tourné dans les lieux de la « zone » de l'Ouest parisien, le film montre ce moment de transition vers la modernité des années 1970. On aperçoit la Tour Initiale et le CNIT en construction, alors que La Défense de Paris, célèbre statue de Louis-Ernest Barrias qui donnera son nom au quartier, est encore à sa place d'origine au milieu des travaux.

Un des thèmes musicaux du film composé par Serge Gainsbourg deviendra la musique du mythique duo « Je t'aime... Moi non plus » et de ses versions instrumentales dans le film éponyme.

Accueil critique[modifier | modifier le code]

« Imaginez un cinéaste dont la poésie rappellerait les plus belles pages de Jean Genet (celles de Notre-Dame-des-Fleurs ou de Querelle de Brest), et une intelligence des phénomènes sociaux proche d’un Edgar Morin, visité par le rêve et la grâce… Imaginez un cinéaste qui rompt avec la sempiternelle tradition bourgeoise, qui va chercher plus loin que le bout de son nez, sans se piquer d’intellectualisme, sans se croire investi d’un œil de moraliste ou de père de patronage. Ce cinéaste qui sait camper, décrire et faire vivre des êtres qui ne sont pas tout d’une pièce, des âmes inquiètes, romantiques et amères, des corps qui ressentent simultanément une série de désirs contradictoires, s’appelle Edouard Luntz. […] En un mot, Les Cœurs verts donne au jeune cinéma français une dimension qui lui manquait : celle du reportage poétique, à partir d’une réalité traitée jusqu’ici par des esprits plats, bien-pensants. Pour la première fois, on saisit ce que signifient la déroute et l’angoisse, et que la violence et la brutalité peuvent naître du désarroi. »

— Henry Chapier, Combat,

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) The International Who's Who in Popular Music, « Chautemps Jean-Louis - The International Who's Who in Popular Music 2002, page 90 », .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Ford, Histoire du cinéma français contemporain 1945-1977, éd. France-Empire, 1977, p. 261
  • 58-68, retour sur une génération : Vers un nouveau cinéma français, édition CNC, 2013, 455 pp. sous la direction de Éric Le Roy et Laurent Bismuth
  • Les Cœurs verts, Carole Milleliri, Critikat.com, 2009 (lire en ligne)
  • Les Cœurs verts d'Edouard Luntz, Édouard Waintrop, Libération,
  • J.B., Le Monde,
  • Georges Charensol, Les Nouvelles littéraires,
  • Philippe Haudiquet et Gérard Langlois Entretien avec Edouard Luntz et Raoul Ploquin à propos du film « Les cœurs verts », Dossiers Art et Essai n° 9 (), Éditions Art et Essai, Paris, p. 22-24

Liens externes[modifier | modifier le code]