Les Macchabées

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Les Macchabées
Titre original
(de) Die MaccabäerVoir et modifier les données sur Wikidata
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Die Maccabäer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Les Maccabées (Die Maccabäer en allemand ) est un opéra en trois actes d'Anton Rubinstein, composé en 1874 sur un livret en allemand de Salomon Mosenthal, sur la base du drame d'Otto Ludwig (1854).

Distribution[modifier | modifier le code]

  • Antiochos, roi de Syrie (basse)
  • Cléopâtre, sa fille (soprano)
  • Gorgias, capitaine militaire syrien (baryton)
  • Léa, mère des Maccabées (contralto)
  • Juda, un Maccabée (baryton)
  • Éléazar, un Maccabée (ténor)
  • Joarim, un Maccabée (mezzo-soprano)
  • Benjamin, un Maccabée (soprano )
  • Noémi, épouse de Juda (soprano)
  • Boas, le père de Noémi (basse)
  • Joachim, prêtre juif (basse)
  • Chœur : courtisans, soldats syriens et hébreux, prêtres etc.

Argument[modifier | modifier le code]

L'action se déroule en Judée entre les villes de Modin et Jérusalem en 160 avant JC.

Acte I[modifier | modifier le code]

Modin.

Certains enfants assis sur les marches des maisons tissent des guirlandes de fleurs et de rubans. Léa fait ses adieux à ses fils, Joarim, Benjamin et Eléazar, mais a renié son premier-né Juda, à cause de son mariage honteux avec la Sémite Naomi. Léa raconte le rêve qu'elle a fait alors qu'elle était enceinte d'Éléazar : le ciel lui avait annoncé que Dieu enverrait un sauveur, qui s'assiéra un jour sur le trône de David. Un cortège de bergers et bergères, conduit par Naomi, passe devant la maison de Léa. Naomi propose une guirlande à Léa, qui la refuse. Naomi fond en larmes, et à ce moment-là Judas entre, vêtu d'une peau de lion. Leah le gronde pour son comportement et déplore qu'il n'y ait aucun héros qui puisse les libérer des Syriens. Le père de Naomi, Boaz, ainsi que Shimei et la chorale qui accompagne sa fille déclarent que l'ennemi est trop fort, alors qu'eux sont trop faibles pour combattre : cela suffit à justifier l'opposition de Léa au mariage de Juda avec Naomi.

Le vieux prêtre Joachim entre en scène, cherchant Léa pour lui annoncer que Dieu a choisi ses fils pour libérer le peuple d' Israël. Léa réalise que son rêve va devenir réalité. Joachim lui dit qu'elle doit choisir un de ses fils pour le suivre, et Léa, après un moment d'hésitation, choisit Juda, qui refuse, alors elle se tourne vers son deuxième fils Eléazar. Amri, l'un des Sémites, fait irruption pour annoncer que le roi syrien Antiochos a pris Sion et que ses troupes s'approchent rapidement de Modin. Pendant ce temps, les soldats apparaissent aux portes de la ville en compagnie des prêtres grecs, accompagnés d'un chœur de jeunes garçons armés d'encensoirs. Le commandant syrien Gorgias annonce à la foule que Zeus règne désormais dans le temple de Sion et qu'un temple en l'honneur de Pallas Athéna sera construit à Modin. Les Syriens érigent immédiatement un autel près des murs de la ville et le couronnent d'une image dorée de la déesse. Horrifiée, Léa tente d'inciter Éléazar à agir, mais Amri et les Sémites acceptent docilement les ordres de Gorgias. Léa et Naomi refusent d'adorer l'idole, et lorsque Boaz est obligé de sacrifier à Pallas, Juda prend l'épée de Gorgias, transperce Boaz et détruit l'autel. Par cette action, Juda déclenche la révolte contre les Syriens. Naomi pleure la mort de son père, tué par son mari, tandis qu'Amri et les Sémites décrètent une mort honteuse pour Juda pour avoir tué Boaz.

Acte II[modifier | modifier le code]

Première scène : Une colline près d'Emmaüs.

Juda et son armée ont vaincu les Syriens. Juda veut continuer la bataille, mais Joachim l'implore d'observer le sabbat et de se reposer avant de reprendre la bataille, quitte à se laisser submerger par l'ennemi. Le dilemme est résolu par l'arrivée des Syriens qui massacrent le prêtre et les Israélites. Seul Judas prend les armes et disparaît dans la bataille.

Deuxième scène : Les appartements de Cléopâtre, fille du roi Antiochos.

Alors que Cléopâtre s'appuie sur un canapé et rêve d'Éros, elle est rejointe par Éléazar qui est tombé amoureux d'elle et lui raconte sa lignée. La princesse lui annonce que son père lui accordera la couronne de Sion. Main dans la main, ils partent pour Jérusalem.

Troisième scène : Les rues de Modin.

Le peuple salue Léa et chante les louanges du Créateur. Seuls Amri, Shimei et les Sémites ne partagent pas cette joie et prévoient leur destruction. Ils l'informent sarcastiquement qu'Éléazar est devenu l'amant de Cléopâtre et exigent vengeance pour le sang de Boaz. Avec ses deux fils restants, Benjamin et Joarim, Léa déclare que la victoire est encore possible, mais les Sémites se moquent d'elle et tentent de lui prendre ses enfants. Naomi entre vêtue de deuil. Amri et Shimei exigent que les fils de Léa soient amenés immédiatement à Antiochos. Les supplications de Naomi n'ont aucun effet et les jeunes hommes sont emmenés. Les deux femmes se retrouvent seules et Léa se rend compte qu'elle a été injuste envers Naomi. Désormais unies dans leurs efforts, les deux femmes se précipitent vers le camp d'Antiochos.

Acte III[modifier | modifier le code]

Première scène : Nuit près de Jérusalem.

La foule prie devant un temple, demandant la libération. Judas entre, honteux de la mort de ses soldats, mais le peuple se rassemble autour de lui. Naomi arrive et lui dit que ses frères ont été kidnappés et emmenés chez le roi. Les deux partent ensemble au lever du soleil.

Deuxième scène : La tente royale d'Antiochus dans le camp syrien.

Le roi entre silencieusement, accompagné de Cléopâtre, d'Éléazar et de leur suite. La cause de l'humeur sombre d'Antiochos est un mauvais rêve dans lequel on lui a refusé la couronne de David. Cependant, il est encouragé et renforcé par Cléopâtre et Éléazar. Gorgias amène Léa, venue demander la vie de ses enfants, dans la tente, mais Antiochos est implacable. Ce n'est que lorsqu'Éléazar intervient que le roi se calme et ordonne qu'on lui amène Benjamin et Joarim, puis annonce que les deux garçons ne seront pas exécutés si Léa leur apprend à adorer Zeus. La méchanceté d'Antiochos horrifie même Éléazar. Le tonnerre se fait entendre et le roi ordonne de brûler vifs Benjamin et Joarim. Eléazar se précipite pour les rejoindre et Léa le reconnaît à nouveau comme son fils. Gorgias conduit les trois frères à la mort dans les flammes. Leur chant se fait entendre hors scène accompagné de nombreux grondements de tonnerre. Soudain, Antiochos se serre la poitrine en convulsions. L'armée dirigée par Juda disperse les troupes syriennes et Léa retrouve brièvement son premier-né, avant de mourir le cœur brisé. Naomi tombe à genoux devant le cadavre de Léa et Juda proclame : « Le roi de Sion est Dieu seul ! ».

Liens externes[modifier | modifier le code]