Les Trois Valses distinguées du précieux dégoûté

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les Trois Valses distinguées du précieux dégoûté
couverture de la partition
Couverture de la première édition (1916).

Genre Pièces pour piano
Nb. de mouvements 3
Musique Erik Satie
Durée approximative min
Dates de composition juillet 1914
Création
Interprètes Erik Satie

Les Trois Valses distinguées du précieux dégoûté sont une œuvre pour piano d'Erik Satie composée en 1914.

Présentation[modifier | modifier le code]

Les Trois Valses distinguées du précieux dégoûté sont trois pièces pour piano d'Erik Satie composées entre le 21 et le 23 juillet 1914[1]. Elles sont considérées par Alfred Cortot, qui les compare aux Valses nobles et sentimentales de Maurice Ravel, comme de vraies valses « à l'écriture ravissante[2] ». Guy Sacre les classe pour sa part au chapitre de « l'excellent Satie[1] ».

La partition est publiée par Rouart-Lerolle en 1916, et le cahier est créé la même année par le compositeur au piano, lors d'une soirée « Lyre et Palette[3] » à la salle Huyghens, le 19 novembre[1].

Structure[modifier | modifier le code]

L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de trois minutes environ[4], comprend trois mouvements[1] :

  1. Sa taille — Pas vite, dédié à Roland Manuel et daté du 21 juillet 1914
  2. Son binocle — Très lent, s'il vous plait, dédié à Mademoiselle Linette Chalupt et daté du 22 juillet 1914
  3. Ses jambes — Déterminé, dédié à René Chalupt et daté du 23 juillet 1914

Analyse[modifier | modifier le code]

Chaque valse est précédée d'un exergue, déconnecté du contenu musical, emprunté respectivement à La Bruyère, Cicéron et Caton[1].

La première, Sa taille, reprend la construction des œuvres mystiques de Satie, en y joignant une « souplesse, un naturel que ces dernières n'ont jamais connus »[5]. La deuxième, Son binocle, rappelle les Gymnopédies, et « va nue comme elles »[5]. La troisième, Ses jambes, énergique, « ne recule pas devant les harmonies les plus rudes [...] mais trouve aussi le moyen de s'attendrir »[5].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Guy Sacre 1998, p. 2398.
  2. Adélaïde de Place 1987, p. 634.
  3. Frank Claustrat, « La modernité de Lyre & Palette revit à la librairie Sur le Fil de Paris », sur Connaissance des Arts, (consulté le )
  4. (en) John Keillor, « Les valses (3) distinguées du… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. a b et c Guy Sacre 1998, p. 2399.
  6. Camille De Joyeuse, « Tout Satie !… en 10 cd », sur classiquenews.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]