Leucoagaricus gongylophorus

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Leucoagaricus gongylophorus
Description de cette image, également commentée ci-après
Gongylidium de Leucoagaricus gongylophorus, une espèce de champignons cultivés par les fourmis champignonnistes.
Classification MycoBank
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Sous-division Agaricomycotina
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Agaricales
Famille Agaricaceae
Genre Leucoagaricus

Espèce

Leucoagaricus gongylophorus
(Möller (d)) Singer, 1986

Synonymes

  • Rozites gongylophorus Möller, 1893 (basionyme)[1]
  • Pholiota gongylophora (Möller) Sacc., 1895[1]
  • Pholiota gongylophora (Möller) Rick., 1961[1]
  • Attamyces bromatificus Kreisel, 1972[1]
  • Leucocoprinus gongylophorus (Möller) R. Heim, 1957[1]
  • Rozites gongylophora Möller, 1893[1]

Leucoagaricus gongylophorus est une espèce de champignons basidiomycètes de l'ordre des Agaricales et du genre Leucoagaricus. Ce champignon est cultivé par certaines fourmis champignonnistes des genres Acromyrmex et Atta.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Leucoagaricus gongylophorus dans un nid d'Atta texana (Texas, USA).

Comme d'autres espèces de champignons cultivées par des fourmis, L. gongylophorus produit, à partir de la cellulose fournie par les fourmis (et indigeste pour elles), des gongylidia, des renflements riches en nutriments et purifiés d'éventuelles insecticides qui pourraient avoir été ingérés. C'est de cette partie dont les fourmis se nourrissent. Cela résulte d'une coévolution entre les fourmis et le champignon qui a mené à cette relation symbiotique obligatoire pour les deux partenaires[2].

Symbioses[modifier | modifier le code]

Ce champignon vit également en symbiose avec une bactérie antiparasitaire du genre Streptomyces qui est aussi entretenue par les fourmis. L. gongylophorus est très sensible aux attaque de parasites externes rendant cette bactérie indispensable à sa survie[3],[4].

L. gongylophorus est également très sensible au variation de température, ne survivant qu'entre 21,5 et 26 °C et nécessite une hygrométrie supérieure à 90% ; le maintien de ces conditions étant assuré par les fourmis. Enfin, pour avoir une croissance optimale, le champignon a besoin d'une légère acidité. Cette dernière est également fournie par les fourmis via leur matière fécale légèrement acide qui est mélangée aux feuilles pour confectionner le substrat sur lequel le champignon se développe[3],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 10 décembre 2021
  2. (en) Henrik H. De Fine Licht, Jacobus J. Boomsma et Anders Tunlid, « Symbiotic adaptations in the fungal cultivar of leaf-cutting ants », Nature Communications, vol. 5,‎ (ISSN 2041-1723, DOI 10.1038/ncomms6675, lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (en) G. Vigueras, D. Paredes-Hernández, S. Revah et J. Valenzuela, « Growth and enzymatic activity of Leucoagaricus gongylophorus, a mutualistic fungus isolated from the leaf-cutting ant Atta mexicana, on cellulose and lignocellulosic biomass », Letters in Applied Microbiology, vol. 65, no 2,‎ , p. 173–181 (DOI 10.1111/lam.12759, lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b Quentin Mauguit, « Les fourmis champignonnistes cultivent aussi des bactéries », Futura,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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