Ligne 46 (Infrabel)

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Ligne
46
Ligne de Pronsfeld (D) à Lommersweiler
via Bleialf (D)
Image illustrative de l’article Ligne 46 (Infrabel)
Carte de la ligne
Pays Drapeau de la Belgique Belgique,
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Historique
Mise en service 1888
Fermeture 1999 – 2006
Concessionnaires Chemins de fer d'État de la Prusse (1904 – 1920)
État belge (1920 – 1926)
SNCB (1926 – 1960)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 46
Longueur 20,3 km
en territoire belge 2,9 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies 0
(Anciennement à double voie)
Trafic
Exploitant(s) Fermée et démontée

La ligne 46 est une ancienne ligne de chemin de fer belgo-allemande qui reliait Pronsfeld et Bleialf (en Allemagne) à Lommersweiler (situé en Belgique depuis les années 1920). Se prolongeant par la ligne de Gerolstein à Pronsfeld, elle constituait le maillon final de la Vennbahn d'Aix-la-Chapelle à Gerolstein.

Histoire[modifier | modifier le code]

La région des Fagnes, proche de la frontière avec la Belgique et le Luxembourg, réclamait de longue date un chemin de fer la reliant au reste de l'Allemagne. La ligne de l'Eifel (de) reliant Cologne à Trèves est mise en service en 1870-1875 mais laisse de côté les communes à l'ouest de cet axe ferroviaire. Par la loi du , le gouvernement attribue aux Chemins de fer d'État de la Prusse la construction d'une ligne ferroviaire de 115 km desservant les villes de Saint-Vith et Malmédy (cette dernière grâce à une ligne en impasse raccordée à la principale). Au sud de Saint-Vith, elle se scinderait en deux itinéraires : l'un vers Troisvierges au grand-duché de Luxembourg et l'autre, refermant la boucle, rejoignant Gerolstein sur la ligne de l'Eifel.

La ligne est entamée par ses deux extrémités ; la section Gerolstein - Prüm est livrée en premier à l'exploitation (le ) puis de Prüm à Bleialf le . Au nord, les travaux sont longs en raison de la distance à couvrir. C'est seulement en que la gare de Saint-Vith est inaugurée. La section de Saint-Vith à Lommersweiler (gare de bifurcation où la ligne des Fagnes poursuit vers le Luxembourg) est livrée à l'exploitation en même temps que la ligne de Lommersweiler à Prüm le [1]. À partir de 1889, Lommersweiler devient une bifurcation lorsque la section vers Troisvierges parachève la ligne des Fagnes.

La ligne de Lommersweiler à Prüm et celle vers Gerolstein sont alors considérées comme une seule entité, référencée sous le nom de Westeifelbahn (de) (ligne de l'Eifel occidental). En 1907, la gare de Pronsfeld devient le point de départ de deux lignes en impasse vers Neuerburg et Waxweiler. L'augmentation du trafic justifie la mise à double voie de la ligne en 1910[1]. Elle jouera un rôle certain pour les transports militaires vers le front de l'Ouest durant la Première Guerre mondiale[2].

À la suite du traité de Versailles, des cantons Allemands sont attribués à la Belgique. Toute la Vennbahn passe ainsi en territoire belge. Pour ce qui est de la ligne vers Gerolstein, la nouvelle frontière se trouve à 2,9 km de Lommersweiler, entre Steinbruck et Ihren. Les deux administrations ferroviaires, futures SNCB et Deutsche Bahn, se partagent l'exploitation et un contrôle des passeports et marchandises est désormais nécessaire ; le modeste point d'arrêt de Steinebrück devient la dernière gare de la ligne sur le sol belge[2]. La SNCB fait retirer la seconde voie en 1930 et le trafic recule graduellement[1].

L'occupant rattache à nouveau à l'Allemagne les cantons de l'Est. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les axes de communication stratégiques sont intensément bombardés par les Alliés ou sabotées par l'ennemi en retraite. Des ponts provisoires permettent à la ligne 46 (Lommersweiler - frontière allemande) et son prolongement vers Gerolstein de reprendre du service — cette dernière en 1949 après de coûteux travaux — les dégâts sont tels que la section Lommersweiler - Troisvierges de la ligne 47 est définitivement coupée en deux.

La SNCB maintient une desserte voyageurs entre Saint-Vith et Bleialf jusqu'au  ; les trains de marchandises — principalement du bois[2] — sont à leur tour supprimés sur ces deux sections quelques années après[1]. Les rails de la ligne 46 et de ce qu'il restait de la ligne 47 (Saint-Vith - Lommersweiler) sont retirés en 1960. Du côté allemand, Bleialf restera desservi par des trains de voyageurs jusque 1965 et de marchandises jusqu'en 1987[1].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (nl) Paul Kevers, « Belgische spoorlijnen : L. 46 : Lommersweiler - Steinebrück grens (Bleialf) », sur Spoorwegpagina's van Paul Kevers (consulté le ).
  2. a b et c (nl) « De Duitse grens over », sur Railations (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]