Ligne de Chauny à Saint-Gobain

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Ligne de
Chauny à Saint-Gobain
Image illustrative de l’article Ligne de Chauny à Saint-Gobain
Le pont-rail de Barisis-aux-Bois
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Chauny, Autreville, Sinceny, Barisis-aux-Bois, Saint-Gobain
Historique
Mise en service 1860
Fermeture 1950 – 1993
Concessionnaires Compagnie de Saint-Gobain (1856 – 1983)
SNCF (1983 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Longueur 15 km
Écartement standard (1,435 m)

La ligne de Chauny à Saint-Gobain est une ancienne ligne de chemin de fer française fermée et partiellement déposée qui reliait la ville de Chauny à celle de Saint-Gobain, toutes deux dans le département de l'Aisne.

Histoire[modifier | modifier le code]

La ligne est concédée par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Société des glaces de Saint-Gobain. Cette convention est approuvée par un décret impérial à la même date[1].

Elle fut créée au départ pour le fonctionnement de la manufacture des glaces de Saint-Gobain. C'est une des lignes d'intérêt local qui fut la moins onéreuse à la construction. En effet Alfred Picard, ingénieur des ponts et chaussée note[2] en 1884, que l' « on avait en France, indépendamment de l'exemple des chemins du Bas-Rhin, celui d'autres lignes construites à bon marché et particulièrement du chemin de Saint-Gobain à Chauny (103 000 fr. par kilomètre) ».

C'est la compagnie qui a la charge de cette usine qui en obtient la concession en 1856 (Chauny et Cirey). Elle n'a jamais accueilli beaucoup de voyageurs et cette activité cesse dès 1950. Le trafic de marchandises s'arrêtera quant à lui beaucoup plus tard à la fermeture de l'usine le premier . Bien qu'exploitée par la SNCF dès 1983, elle ne sera rattachée au réseau ferré national qu'en 1990 par décret du [3].

Parcours et vestiges[modifier | modifier le code]

Sur cette photographie, à droite, la voie mère de Chauny-Saint-Gobain

Cette ligne quitte la ligne de Creil à Jeumont juste à droite à la sortie de la gare de Chauny en direction de Tergnier. Elle part vers le Sud en direction des usines qu'elle dessert encore, en franchissant le canal latéral à l'Oise et l'Oise elle-même.

Elle traverse des villages du Sud de Chauny (Sinceny et Autreville) notamment, où une gare est encore visible. Elle s'enfonce ensuite vers l'Ouest dans la forêt de Saint-Gobain où se trouvaient les gares du Rond d'Orléans et de Barisis-aux-Bois. Cette gare fut démolie une première fois lors de la première guerre mondiale, puis reconstruite et à nouveau démolie par la seconde guerre mondiale.

Horaire des trains de la ligne en 1956.

Elle atteignait Saint-Gobain où les culées du pont à tablier métallique donnant accès à la glacerie sont encore visibles. Elle est encore ferrée sur la majorité de sa longueur à l'exception des passages à niveau des routes principales.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « N° 4806 - Décret impérial qui approuve une convention ayant pour objet l'exécution et l'exploitation d'un chemin de fer de Saint-Gobain à Chaugny : 23 avril 1856 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 34, no 523,‎ , p. 345 - 364.
  2. Le chemin de fer français, étude historique sur la constitution et le régime du réseau, Ed. Rotschild, Paris, 1884
  3. Décret n°185 du 11 août 1990
  4. Cercle Généalogique de l'Aisne

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Parick Étiévant, « Le chemin de fer de Chauny à Saint-Gobain et les usines de la compagnie de Saint-Gobain », Historail, no 58,‎ , p. 6-35 (ISSN 1957-5971).

Articles connexes[modifier | modifier le code]