Linvosges

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Linvosges
Création 1923
Dates clés 23 novembre 1956 : immatriculation de la société actuelle
Forme juridique Société par actions simplifiée[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Gérardmer
Direction Marie-Françoise Kerhuel (depuis juillet 2007 jusqu'à 2021)

Patrick Pergament

Actionnaires Eurazeo, Marie-Françoise Kerhuel, Stéphane Poumailloux, Anne-Laure Constanza[2]
Activité Vente à distance sur catalogue spécialisé
Sociétés sœurs Cyrillus-Verbaudet Group (holding)

Françoise Saget (56) Acamef (75)

Effectif 250 à 499 salariés en 2019 (tranche INSEE)
SIREN 475 682 480
Site web www.linvosges.com/frVoir et modifier les données sur Wikidata

Chiffre d'affaires 84 350 600 € en 2014 (comptes récents non disponibles)[3]

Linvosges est une entreprise de confection et de vente par correspondance de linge de maison dont le siège est à Gérardmer, dans le département français des Vosges et la région Grand-Est.

Caractéristiques des produits[modifier | modifier le code]

Tous les produits Linvosges (linge de lit, de table et de bain) sont des créations originales. La couleur, en motif ou en teinture, est l'objet d'une attention particulière : un catalogue nouveau est édité à chaque saison printemps-été et automne-hiver. Les matières privilégiées sont le lin, le coton (notamment la percale) et la flanelle. L'entreprise entretient des savoir-faire particuliers comme celui du point Jour-Venise en broderie, qu'elle est aujourd'hui la seule à pratiquer à l'échelle industrielle en France[4].

Linvosges se positionne sur un marché pour une clientèle familiale et patrimoniale, de 40 à plus de 70 ans, exigeante sur la qualité des produits. Elle compte aussi des clients de renom tels que le Palais de l'Élysée, l'Hôtel de Lassay, le Sénat ou l'Hôtel Ritz, pour lesquels elle est capable de personnaliser ses productions[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

En , Charles Prudent crée la Société de Linge des Vosges, une maison de confection et de vente au détail de linge dont l'ambition est de rayonner sur la France entière[5].

En 1928, le premier catalogue de vente est imprimé.

En 1932, l’entreprise commence la vente à domicile.

En 1957, l’entreprise met en place un système informatique pour développer son activité.[réf. souhaitée]

Les années 1970[modifier | modifier le code]

Dans les années 1970, les usines de Gérardmer et Xonrupt-Longemer expérimentent avec profit l’amélioration des conditions de travail des ouvriers. En 1971, Linvosges est la première société française à proposer des horaires « à la carte » aussi bien pour les 250 personnes du secteur productif que pour les 100 personnes du secteur administratif cependant que la parcellisation des tâches est réduite au profit du suivi individuel de la fabrication et du conditionnement d’un produit de A à Z ou du travail en petites équipes[6],[7].

Les années 1980[modifier | modifier le code]

À partir de 1978, les résultats de l’entreprise pâtissent d’erreurs de gestion comme la dispersion des sources de vente ou la division de l’activité en quatre sociétés qui troublent l’image de la marque et diluent son action[8]. En septembre 1980, Linvosges est mis en règlement judiciaire et le 26 septembre, la société licencie 232 salariés sur 426, supprimant la totalité du secteur productif et réduisant fortement le pôle administratif pour ne conserver que les effectifs des commerciaux[9]. À l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO, les salariés occupent les trois sites de production. Ils en sont délogés le 2 décembre par la gendarmerie mobile[10]. Un accord intervient et la proposition de reprise par le groupe Mulliez Frères de Roubaix, proposée par le tribunal de commerce de Saint-Dié en novembre, est acceptée[11],[12].

Depuis 2000[modifier | modifier le code]

En 2002, après trois années difficiles, l’entreprise vosgienne, jusqu’alors toujours intégrée au groupe Mulliez, est reprise par Gilles Oudot, soutenu par le fonds d’investissement LMBO finances, déjà actionnaire. Celui-ci redresse l’entreprise en développant la vente par internet, en acquérant plusieurs boutiques en France et en initialisant une politique de franchise à l’étranger[13].

En avril  2007, Linvosges passe sous le contrôle de MK Direct, qui regroupe deux entreprises de linge de maison qui ont des activités complémentaires : la marque bretonne Françoise Saget, fondée par Yves Rocher, occupe le secteur de la gamme moyenne et Linvosges celui du haut-de-gamme. La création des collections demeure localisée à Gérardmer ainsi qu’une partie de la confection[14],[15]. Une campagne de communication nationale est lancée, la production s’oriente vers le marché hôtelier et plus seulement en direction des particuliers et les boutiques de vente directe, exploitées en location-gérance, se multiplient[16]. En 2016, la marque dispose d’un réseau de 28 magasins. Cette année-là, l’actionnaire principal de MK Direct devient Eurazeo PME. Celui-ci investit 49 millions d’euros dans le groupe et développe encore davantage la vente par internet[17]. Karl Hoquante en était le directeur général depuis avril 2017 jusqu'à août 2019, il est remplacé par Patrick Pergament [4],[18].

Linvosges est labellisée Entreprise du patrimoine vivant en 2013[19].

Activité, résultat, effectif[modifier | modifier le code]

Bilans publiés[20]
2012 2013 2014 2016 2017 2018 2019
Chiffre d'affaires en millions d'euros 77 81,1 84,3 nc nc nc nc
Résultat net en millions d'euros + 4,2 + 4,7 + 4,3 nc nc nc nc
Effectif moyen annuel 201 205 209 nc nc nc 499

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. « Présentation des marques Linvosges et Françoise Saget », sur eurazeo.com (consulté le )
  3. « Linvosges, identité de l’entreprise », sur societe.com (consulté le )
  4. a b et c Claude Vautrin (photogr. Michel Laurent), « Linvosges : l'amour du beau linge », dans Claude Vautrin, L'Excellence dans les Vosges : le savoir-faire des entreprises, Strasbourg, Editions du Signe, coll. « Excellence », , 487 p. (ISBN 978-2-7468-3643-3), p. 266-271
  5. Ph. J., « La marque Linvosges rachetée par Eurazeo PME », sur gerardmerinfo.fr, (consulté le )
  6. Jean-Pierre Dumont, « Des expériences qui se multiplient », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037)
  7. Claude Lévy, « "Décontracter" la vie professionnelle », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037)
  8. Yvan Colin, « Les Difficultés de la société Linvosges : un " Manufrance vosgien " », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037)
  9. Yvan Colin, « La Société Linvosges décide de licencier plus de la moitié de son personnel », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037)
  10. Yvan Colin, « L'évacuation de Linvosges : quand le tocsin sonne à Gérardmer », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037)
  11. Yvan Colin, « Mulliez frères reprend Linvosges en location-gérance », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037)
  12. « Détente chez Linvosges », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037)
  13. Pascal Ambrosi, « Gilles Oudot redonne du tonus à Linvosges », sur lesechos.fr, Les Echos, (consulté le )
  14. Pascal Ambrosi, « Activa Capital ajoute Linvosges au catalogue Françoise Saget », sur lesechos.fr, Les Echos, (consulté le )
  15. Pascal Ambrosi, « Linvosges se renforce dans le haut de gamme », sur lesechos.fr, Les Echos, (consulté le )
  16. Claude Girardet, « Linvosges : « L’amour du beau linge » », sur vosgesmatin.fr, Vosges Matin, (consulté le )
  17. Stanislas du Guerny, « Textile : Eurazeo PME reprend Françoise Saget et Linvosges », sur lesechos.fr, Les Echos, (consulté le )
  18. « Linvosges fête un siècle d'existence », sur gerardmerinfo.fr, (consulté le )
  19. « Linvosges continue à tisser sa toile », estrepublicain.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Fiche entreprise : chiffres d'affaires, bilan et résultat », sur verif.com (BFM verif) (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]