Liste des as néo-zélandais de la Première Guerre mondiale

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Keith Caldwell, le meilleur as néo-zélandais de la Première Guerre mondiale, ici photographié lors de la Seconde.

Cette liste des as néo-zélandais de la Première Guerre mondiale contient les noms d'aviateurs de originaires de Nouvelle-Zélande ayant combattu lors de la Première Guerre mondiale et ayant obtenu le statut d'as selon les règles en vigueur au sein des armées de l'Empire britannique.

Normes des victoires aériennes[modifier | modifier le code]

Comme pour les autres pays, l'Empire britannique emploie l'aviation comme moyen de reconnaissance au début de la guerre[1]. Certains pilotes embarquent bien des armes et même une mitrailleuse Lewis mais le poids est trop important, ce qui dégrade fortement les performances des avions[1]. Le Vickers FB 5, qui entre en service en 1915, est le premier avion anglais pensé entièrement pour le combat[1].

Un décompte qui évolue[modifier | modifier le code]

Le décompte des victoires aériennes par les Britanniques est déterminé par la volonté du haut commandement de maintenir une offensive aérienne continue[2]. Dès le début, il considère comme victorieuses les actions qui déjouent les intentions des Allemands[2]. Leur système de comptage est orienté vers la reconnaissance de la victoire morale que représente le fait de contrecarrer les actions offensives de l'ennemi, ainsi que la victoire physique que représente la destruction de ses avions[2].

Un pilote britannique ou du Commonwealth appartenant au Royal Flying Corps (RFC) et au Royal Naval Air Service, ou les pilotes australiens de l'Australian Flying Corps, peuvent être crédités d'une victoire pour avoir détruit un avion ennemi, pour l'avoir abattu et mis hors de contrôle, pour l'avoir capturé ou pour avoir détruit un ballon d'observation ennemi[2]. Au tout début des combats aériens, en 1915 et 1916, les victoires peuvent également être attribuées pour avoir forcé un avion ennemi à atterrir en territoire allié ou ennemi[2]. Contrairement aux autres forces aériennes de l'époque, en acceptant ces victoires « hors de contrôle », les autorités britanniques n'exigent pas nécessairement une vérification indépendante au sol d'une victoire pour l'attribuer[3].

En 1917, les victoires « hors de contrôle » (« out of control »), « abattu » (« driven down ») et « forcé à atterrir » (« forced to land ») surchargent le système de notation[4]. Alors que les combats aériens s'intensifient au point que les pilotes britanniques soumettent jusqu'à 50 réclamations certains jours, le système de comptage sature[4]. En , la nouvellement formée Royal Air Force cesse, soi-disant, de comptabiliser les victoires « hors de contrôle » mais les crédite toujours aux pilotes pour l'attribution des décorations. Les victoires se limitent aux avions ennemis détruits, aux avions ennemis abattus hors de contrôle s'ils semblent si endommagés qu'ils vont s'écraser, et aux avions capturés[4]. Les quartiers généraux des Squadron (escadron), des Brigade (brigade) et des Wing (en) (escadre) tiennent tous compte des scores individuels et des scores des unités[4].

Difficulté des doublons[modifier | modifier le code]

Le système d'approbation commence par un rapport de combat du Squadron qui est soumis au quartier général de la Wing[3]. Celui-ci transmet à son tour le rapport au quartier général de la Brigade. La Wing ou la Brigade peuvent approuver ou désapprouver le rapport ; parfois, l'une confirme la victoire et l'autre non[3]. Le système n'est pas centralisé et différentes patrouilles alliées peuvent soumettre des rapports pour un même engagement avec l'ennemi, rendant l'identification compliquée. De plus, les victoires sont rapportées par le QG du RFC via un communiqué[3]. L'heure limite pour le communiqué quotidien (surnommé « Comic Cuts » par les pilotes) est fixée à 16 h[3]. L'adoption d'un système qui ne rend pas toujours compte d'un événement le jour où il se produit réellement ajoute à la confusion causée par le double compte rendu[3].

Il est donc assez ardu pour les historiens de retrouver et compter correctement les différentes victoires[3]. Certains bombardements, ou simplement le temps, ont également détruits des archives[3].

Gestion des victoires partagées[modifier | modifier le code]

Dans les cas où plus d'un pilote (ou observateur) est impliqué dans une victoire britannique, la pratique est particulièrement incohérente. Puisqu'après tout un seul avion ennemi est détruit, la victoire au niveau de l'unité (Squadron ou Wing par exemple) n'est comptabilisée qu'une fois[3]. D'un autre côté, dans certains cas, tous les pilotes concernés peuvent recevoir un crédit complet à leur score personnel, car les victoires à cette époque ne sont pas divisées de manière fractionnée, comme cela peut être le cas durant la Seconde Guerre mondiale[3]. À titre d'exemple, pas moins de douze pilotes du Royal Flying Corps ont chacun revendiqué une victoire parce qu'ils ont contribué à détruire un Albatros D.III le [5]. Cependant, certains squadrons ne comptent ces victoires que pour l'unité concernée sans les créditer à un individu, ou comptent les scores « partagés » séparément des victoires « solo » d'un pilote particulier[6].

Dans le cas d'équipages de biplaces, le pilote et l'observateur peuvent tous deux être crédités d'une victoire[6]. La règle habituelle consiste à créditer toutes les victoires au pilote d'un Sopwith 1½ Strutter ou d'un Bristol F.2 Fighter biplace, mais l'observateur/tireur n'est crédité que pour les cas où il a tiré avec son arme[6]. Certains squadron tiennent des listes distinctes des as pilotes et des as observateurs, d'autres non[6].

Ballons d'observation[modifier | modifier le code]

Tout comme les autres pays, l'Empire britannique comptabilise bien la destruction des ballons d'observations comme une victoire aérienne[6]. Si à partir de 1918, les ballons doivent être en flamme pour être considérés comme détruits, ce n'est pas spécialement le cas plus tôt durant le conflit, des ballons s'effondrant sur eux-mêmes étant suffisants[6].

En revanche, dès 1917, le formulaire de réclamation pour les ballons d'observation est différent de celui pour les avions ennemis et est rarement conservé avec les archives des rapports de combat[6]. Cette distinction amène à une sous-estimation du nombre de ballons détruits[6].

Liste par nombre de victoires[modifier | modifier le code]

  • Cette couleur, ainsi que ce symbole †, indique que le pilote a été tué au combat, a disparu au combat, est mort de ses blessures ou a été tué dans un accident de vol durant la Première Guerre mondiale.
  • Nom du pilote Force aérienne Victoires Remarques Sources
    Keith Caldwell Royal Flying Corps, Royal Air Force, Royal New Zealand Air Force 25 Devenu Air Commodore dans la RNZAF. [7],[8]
    Keith Park Royal Flying Corps, Royal Air Force 20 Devenu Air Chief Marshal, il a été un commandant crucial dans la bataille d'Angleterre. [9]
    Ronald Bannerman (en) Royal Flying Corps, Royal Air Force 17 Devenu Air Commodore. [10],[11]
    Arthur Coningham Royal Flying Corps, Royal Air Force 14 Devenu Air Marshal dans la RAF. Pionnier de l'appui aérien rapproché . [12],[13]
    Herbert Gilles Watson (en) Australian Flying Corps 14 Néo-Zélandais le plus victorieux de l'AFC. [14]
    Clive Franklyn Collett (en) Royal Flying Corps, Royal Air Force 12 Premier pilote militaire du service britannique à sauter en parachute d'un avion en Janvier 1917. Tué le dans un accident d'avion en Écosse. [15],[16]
    Harold Beamish (en) Royal Naval Air Service, Royal Air Force 11 Néo-Zélandais ayant obtenu le meilleur score dans le RNAS. [17],[18]
    Malcolm C. McGregor Royal Flying Corps, Royal Air Force 11 [19]
    Frederick Stanley Gordon (en) Royal Flying Corps, Royal Air Force 9 [20]
    Herbert Drewitt (en) Royal Flying Corps, Royal Air Force 7 A obtenu une Distinguished Flying Cross pour des actions de mitraillage de tranchées. Drewitt était l'un des rares pilotes du Commonwealth à piloter des SPADs français. [21],[22]
    Thomas Culling (en) Royal Naval Air Service 6 Premier Néo-Zélandais à devenir un as et ailier de l'Australien Roderic Dallas. Tué au combat le . [23],[24]
    Forster H. Maynard (en) Royal Naval Air Service, Royal Air Force 6 Devenu Air Vice Marshal dans la RAF et a commandé la défense aérienne de Malte pendant la Seconde Guerre mondiale. [25]
    Carrick Paul (en) Australian Flying Corps 5 [26]
    Alan Scott (en) Royal Flying Corps, Royal Air Force 5 Devenu Group Captain avant de mourir prématurément en 1922 à 38 ans. [27]

    Notes et références[modifier | modifier le code]

    1. a b et c Shores, Franks et Guest 1990, p. 11-12.
    2. a b c d et e Shores, Franks et Guest 1990, p. 6.
    3. a b c d e f g h i et j Shores, Franks et Guest 1990, p. 7.
    4. a b c et d Shores, Franks et Guest 1990, p. 6-7.
    5. (en) « Carleton Main Clement » [archive du ] [php], sur www.theaerodrome.com (consulté le )
    6. a b c d e f g et h Shores, Franks et Guest 1990, p. 8.
    7. « Keith Logan Caldwell », The Aerodrome, (consulté le )
    8. Shores, Franks et Guest 1990, p. 94-95.
    9. « Keith Rodney Park », The Aerodrome, (consulté le )
    10. « Ronald Burns Bannerman », The Aerodrome, (consulté le )
    11. Shores, Franks et Guest 1990, p. 62.
    12. « Arthur Coningham », The Aerodrome, (consulté le )
    13. Shores, Franks et Guest 1990, p. 118.
    14. « Herbert Gilles Watson », The Aerodrome, (consulté le )
    15. « Clive Franklyn Collett », The Aerodrome, (consulté le )
    16. Shores, Franks et Guest 1990, p. 114.
    17. « Harold Francis Beamish », The Aerodrome, (consulté le )
    18. Shores, Franks et Guest 1990, p. 67.
    19. « Malcolm Charles McGregor », The Aerodrome, (consulté le )
    20. « Frederick Stanley Gordon », The Aerodrome, (consulté le )
    21. « Herbert Frank Stacey Drewitt », The Aerodrome, (consulté le )
    22. Shores, Franks et Guest 1990, p. 143.
    23. « Thomas Grey Culling », The Aerodrome, (consulté le )
    24. Shores, Franks et Guest 1990, p. 128.
    25. « Forster Herbert Martin Maynard », The Aerodrome, (consulté le )
    26. « Carrick Stewart Paul », The Aerodrome, (consulté le )
    27. « Alan John Lance Scott », The Aerodrome, (consulté le )

    Bibliographie[modifier | modifier le code]

    • (en) Christopher F Shores, Norman L. R Franks et Russell Guest, Above the trenches: a complete record of the fighter aces and units of the British Empire Air Forces, 1915-1920, Grub Street, (ISBN 978-0-948817-19-9, OCLC 643969629, lire en ligne)

    Articles connexes[modifier | modifier le code]