Liste des commanderies templières dans la Rhénanie-Palatinat

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Cette liste recense quelques-unes des commanderies et maisons de l'Ordre du Temple qui ont existé dans l'actuelle Rhénanie-Palatinat ((de): Rheinland-Pfalz) et dans la Sarre ((de):Saarland).

Faits marquants et Histoire[modifier | modifier le code]

La Rhénanie-Palatinat faisait partie, au moment de l'arrivée des templiers, du Palatinat du Rhin ou Palatinat ((de) Kurpfalz), l'un des sept plus anciens électorats du Saint-Empire romain germanique, et possession à partir de 1214 de Louis Ier de Bavière. La première donation faite à l'ordre semble être celle de Bad Breisig en 1215, bien que la date ne soit pas certaine. Quant au Land de la Sarre au sud-ouest, il était morcelé en diverses seigneuries dont certaines relevaient de l'archevêché de Trèves, également Prince-Électeur à partir de 1242.

S'il ne semble pas y avoir de trace documentée de l'établissement des templiers à Trèves avant cette date, certains éléments tendent pourtant à en témoigner:

  • Un acte de l'an 1180 concernant les biens, rentes et revenus du chapitre de la cathédrale de Trèves, dans lequel les frères du Temple étaient obligés annuellement de verser la somme de 8 Pfennige[1]. Ce bien étant grevé par une charge, on peut penser que leur implantation était due à la donation d'un bien du chapitre de la cathédrale[2].
  • On retrouve ensuite en 1228 un litige entre les Templiers et le chapitre de la cathédrale, concernant un pré sis à Wawern à proximité de cette ville[3].

À propos de la commanderie de Breisig, on remarque que ses possessions s'étendaient jusqu'au land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (comté de Juliers à cette époque)[4],[5].

L'organisation territoriale et hiérarchique des templiers comprenait des provinces, notamment celle d'Allemagne [6] créée en 1232 mais il y avait également une province de Lorraine dont faisait partie la commanderie de Trèves[7] et vraisemblablement celle de Roth[8].

D'après la bulle « Ad providam » de 1312, le pape Clément V chargea les évêques et archevêques locaux de procéder au jugement des Templiers, et à la confiscation des biens de l'ordre, qui furent redistribués soit aux Hospitaliers, soit à l'Ordre Teutonique. Le synode de la province ecclésiastique de Mayence ((de) Mainz) renvoya absous tous ceux de sa circonscription. Le synode de la province de Trêves ((de) Trier) fut réuni, et prononça également une sentence d'absolution[9].

Commanderies[modifier | modifier le code]

Commanderie Ville actuelle (ou à proximité) Ordre du Temple Fondation [10]
(premières donations)
Reprise
Breisig Bad Breisig 1237 (1215)[11],[12],[13],[14],[15] Ordre de Saint-Jean de Jérusalem 1312
Hönningen Bad Hönningen 1260 (1225)[16],[17] Ordre de Saint-Jean de Jérusalem 1317[17]
Mayence (Mainz) Mayence 1216[16],[18] Ordre de Saint-Jean de Jérusalem 1317[18]
Mühlen (Mühlheim) Osthofen 1227?[19],[18] Ordre de Saint-Jean de Jérusalem 1312[18]
Roth Roth an der Our 1254?[20],[21] Ordre de Saint-Jean de Jérusalem 1312[21]
Trèves (Trier) Trèves 1228?[22] Ordre de Saint-Jean de Jérusalem 1338[23]
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Localisation en Rhénanie-Palatinat
(Liens vers les articles correspondants)

Quelques commandeurs de Bad Breisig et Hönningen[17]

  • 1268: Hildebrand
  • 1298 / 1299: Gerlach von Hammerstein
  • 1303: N. von Blawustein
  • 1304: Heinrich das sagte von Lœwenstein (Henricus dictus de Laa(w)ensteyne, commandator et rector domorum militie Templi in Hoynken et in Briske)

Autres biens[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Schmidt 1979, p. 7.
  2. cf. Karl Borchardt, « Allemagne », dans Nicole Bériou (dir. et rédacteur), Philippe Josserand (dir.) et al. (préf. Anthony Luttrel & Alain Demurger), Prier et combattre : Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge, Fayard, , 1029 p. (ISBN 978-2-2136-2720-5, présentation en ligne), p. 71 : « Au début de leur présence en Allemagne, les ordres n'admettent qu'à titre exceptionnel les dons d'églises, d'hôpitaux ou de terres, ces biens étant grevés de charges. »
  3. Schüpferling 1915, p. 74-....
  4. Inventaire des biens templiers en Allemagne établi par les chercheurs de l'université de Hambourg.
  5. Parmi ces possessions, on mentionne Oberdollendorf (un quartier de Königswinter) et Ostheim (devenu un quartier de Cologne).
  6. article en cours de rédaction
  7. article à créer, (de), cf. Trier dans Encyclopédie des templiers (Lexique T).
  8. article à créer
  9. Mansuet Jeune 1789, p. 251-253 ; (la) Odorico Raynaldo, Annales Ecclesiastici ab Anno MCXCVIII, t. XV, (lire en ligne)
  10. Il s'agit de l'année de fondation de la commanderie et non celle des premières donations qui pouvaient être antérieures.
  11. Labonde 2010, p. 145.
  12. Claverie 2005, p. 212.
  13. Schüpferling 1915, p. 77-80.
  14. (de) Article « L'arrivée des templiers à Breisig »
  15. (de) Encyclopédie des templiers, université de Hambourg, Lexique B
  16. a et b Labonde 2010, p. 82-86
  17. a b et c (de) Encyclopédie des templiers, université de Hambourg, Lexique H
  18. a b c et d (de) Encyclopédie des templiers, université de Hambourg, Lexique M
  19. Labonde 2010, p. 133.
  20. Labonde 2010, p. 168.
  21. a et b (de) Encyclopédie des templiers, université de Hambourg, Lexique R
  22. Labonde 2010, p. 201.
  23. (de) Encyclopédie des templiers, université de Hambourg, Lexique T
  24. (de) Article sur « Henisheim », encyclopédie des templiers, université de Hambourg
  25. (de) « Seve », sur www.templerlexikon.uni-hamburg.de, Universität Hamburg, (consulté le )