Lobbywatch

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Lobbywatch
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Lobbywatch est une plateforme journalistique en ligne pour une politique transparente en Suisse. Fondée en , l'association est reconnue d'utilité publique et a son siège à Berne.

Objectifs et engagement[modifier | modifier le code]

L'objectif de l'association Lobbywatch est d'informer un large public sur les stratégies d'influence et les structures de pouvoir en politique[1]. Le travail de Lobbywatch doit permettre de simplifier et de promouvoir la couverture médiatique des conflits d'intérêts dans les décisions politiques.

L'élément central des activités de Lobbywatch est l'exploitation d'une base de données[2] dans laquelle sont saisis les liens d'intérêts des membres de l'assemblée fédérale ainsi que de leurs invités, recherchés selon les principes journalistiques. La base de données est basée sur le principe de l'open source et dispose d'une interface d'exportation.

La rédaction de Lobbywatch publie régulièrement sur son site des articles de blog sur les questions de lobbying et de transparence. En outre, l'association a jusqu'à présent participé à deux reprises à des consultations. En , Lobbywatch a lancé une pétition intitulée Stop au jeu de cache-cache des lobbies !, qui a été signée par plus de 3 000 personnes[3].

En 2022, le coprésident de la plateforme affirme que « Les règles de transparence existantes ne suffisent pas, il faut de la transparence sur le montant des indemnités »[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

En , le magazine alémanique Beobachter publie un premier article sur les invités des membres des chambres fédérales ayant un droit d'accès. Au cours des années suivantes, le Beobachter a publié à plusieurs reprises des enquêtes[5] sur les invités et les liens d'intérêts des députés. Il s'est avéré que les informations figurant sur le site internet du parlement étaient souvent incomplètes, voire erronées. Les informations sur les liens d'intérêts des invités étaient presque totalement absentes. Pour remédier à cette situation, un groupe de journalistes, soutenu par des informaticiens, a commencé en à rechercher les mandats des parlementaires fédéraux et à les rassembler dans une base de données[6].

L'association a été fondée le [1] et, en , la première version du site lobbywatch.ch a été mise en ligne avec les liens d'intérêts des membres des commissions de la sécurité sociale et de la santé. L'année suivante, l'association a publié les liens d'intérêts de tous les membres du Parlement et de leurs invités, lorsque ceux-ci les avaient déclarés[7].

En , grâce à un financement participatif, un nouveau site web est réalisé[8].

Présence dans les médias et réception[modifier | modifier le code]

Au fil des années, les membres du comité de Lobbywatch se sont établis comme interlocuteurs des professionnels des médias. Lobbywatch est cité dans de nombreux articles de presse sur le lobbying et la transparence en politique[4],[9],[10],[11]. La plateforme contient les bases pour devenir un Centre de compétences pour une politique transparente. Le quotidien Le Temps met en ligne en 2019 une extension de navigateur fondée sur les travaux de l'association[6].

Financement[modifier | modifier le code]

L'association est reconnue d'utilité publique[1] et est financée par des dons et les cotisations de ses membres. Le comité directeur de Lobbywatch travaille bénévolement, seuls les travaux de recherche sont rémunérés[6],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Statuts de l’assocation » [PDF], sur lobbywatch.ch, (consulté le ).
  2. « Parlementaires », sur lobbywatch.ch (consulté le ).
  3. « Pétition « stop au jeu de cache-cache des lobbies » », sur parlament.ch, (consulté le ).
  4. a et b « Plus d’un tiers des mandats externes des parlementaires sont rémunérés, selon une analyse de Lobbywatch », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (de-CH) Daniel Bütler, « Die diskrete Macht der Anwaltslobby », Beobachter,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b et c « Les liens d’intérêt des parlementaires à portée de clic », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  7. Pauline Turuban, « Transparence des liens d'intérêts: les élus suisses font de la résistance », Swissinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Lobbywatch Suisse », sur wemakeit.com (consulté le ).
  9. (de-CH) « Mehr Transparenz dank Lobbywatch.ch », infosperber,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Trois importants groupes d’intérêts ont perdu de l’influence au parlement », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  11. Pauline Turuban, « La Suisse est l’un des pays où le lobby du tabac est le plus influent », Swissinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (de) Bettina Büsser, « Lobbywatch, Spick News, NZZ am Sonntag », sur medienwoche.ch, (consulté le ).