Longepierre

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Longepierre
Longepierre
L'église de Longepierre, placée sous le vocable de saint Etienne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Saône Doubs Bresse
Maire
Mandat
Daniel Canet
2020-2026
Code postal 71270
Code commune 71262
Démographie
Population
municipale
158 hab. (2021 en diminution de 10,23 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 56′ 10″ nord, 5° 12′ 34″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 182 m
Superficie 12,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gergy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Longepierre
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Longepierre

Longepierre est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 883 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pagny-le-chateau », sur la commune de Chamblanc à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,8 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Longepierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,2 %), prairies (25,5 %), eaux continentales[Note 3] (7,2 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Entre 1846 et 1857, le village de Longepierre connaît une série de 25 incendies qui détruisent les deux-tiers des maisons du village. D'abord attribués à des vagabonds, ces incendies criminels semblent plutôt provenir d'une rivalité politique au sein du village, entre les partisans du maire et instituteur, Pierre Vaux, et ceux de Gallemard, un notable, sans pour autant que les auteurs aient pu être clairement identifiés[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995 mars 2008 Georges Charton   retraité
mars 2008 juin 2012 Marc Joly   retraité
juillet 2012 en cours Daniel Canet[15]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 158 habitants[Note 4], en diminution de 10,23 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
734779788745750802808802725
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
680619650640656628592562530
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
524500494449425413386355311
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
309283256234183167171185172
2021 - - - - - - - -
158--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le site naturel dénommé le sentier de Longepierre, qui est l'un des huit sites naturels gérés en Saône-et-Loire par le Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne[Note 5]. Ce sentier de découverte parcourt un paysage caractéristique de la basse vallée du Doubs : prairies pâturées, haies taillées en têtards, bras mort de la rivière, grèves et berges érodées (milieux particulièrement favorables à l'installation de certains oiseaux, tel le guêpier d'Europe).
  • L'église, placée sous le vocable de saint Étienne, qui a conservé son chœur ancien du XVe siècle, voûté d'ogives (dont les supports ont malheureusement été sectionnés pour permettre l'installation de lambris, aujourd'hui disparus). Y est visible un tableau du peintre Camille Bouchet réalisé en 1849 : Lapidation de saint Etienne, réinstallé début 2020 après avoir été restauré[20].
  • Sous le porche de l'église, adossée au mur extérieur de la nef, une dalle funéraire du XVe siècle, classée MH en 1931, représentant Guyon Barbier et son épouse (ceux-ci ont fait don à l'église d'1/2 journal de terre à charge pour le curé de dire une messe tous les ans et de bénir leur tombe, donation remontant à 1454). Les deux époux sont représentés les mains jointes, lui, figuré avec une aumônière et, elle, avec un chapelet.
  • La croix de cimetière de Longepierre, classée MH.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Pierre Vaux, né le à Ecuelles, qui fut instituteur à Longepierre de 1842 à 1850, année de sa suspension () et de sa révocation (), pour être accusé d'être le chef des « rouges » de la commune[21]. Élu maire de Longepierre le mais destitué par le préfet de Saône-et-Loire, il fut accusé - à tort - d'une série de vingt-cinq incendies qui éclatèrent dans le village et fut condamné par la Cour d'assises à Chalon-sur-Saône en , avec d'autres, aux travaux forcés à vie et déporté à Cayenne, où il arriva en . Il y mourut en 1875. Grâce à l'obstination de son fils, Pierre Vaux fut réhabilité le [22].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Longepierre Blason
Parti : au 1er de gueules à la bande d'or, au 2e d'azur à saint Étienne d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Avec le site naturel protégé de la Boucherette (Lugny), les prairies et le bocage d'Ouroux-sur-Saône, la réserve naturelle de La Truchère-Ratenelle, le mont Avril (Jambles, Moroges et Saint-Désert), la lande de La Chaume (Le Creusot), les rochers du Carnaval (Uchon) et la carrière de Rampon (Verzé).

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Longepierre et Chamblanc », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pagny-le-chateau », sur la commune de Chamblanc - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Pagny-le-chateau », sur la commune de Chamblanc - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Gilles Malandain, « Jean-Claude Caron. Les feux de la discorde. Conflits et incendies dans la France du XIXe siècle. Paris, Hachette Littératures, 2006, 357 p. », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 62, no 5,‎ , p. 1233–1235 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/s0395264900036088, lire en ligne, consulté le )
  15. Longepierre : Daniel Canet élu maire succède à Marc Joly vivre-a-chalon.com
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Par Françoise Le Corre, restauratrice d'œuvres d'art, spécialisée dans la conservation et la restauration de peintures. Son intervention a contribué à faire inscrire le tableau au titre des Monuments historiques, au terme d'un arrêté du 21 février 2018. Source : Guy Thiébaut, « Camille Bouchet, un maître oublié », revue Images de Saône-et-Loire n° 208 de décembre 2021, pages 2 à 6.
  21. « Pierre Vaux (1821-1875) », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 112 de décembre 1997, pages 5 à 7.
  22. « Longepierre : l'histoire est dans les rues », article de Claude Elly paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 171 de septembre 2012, pages 2 et 3.