Louis-Joseph Brossollet

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Louis-Joseph Brossollet
L'amiral Louis-Joseph Brossollet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
ChâteaudunVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Grade militaire
Distinction

Louis-Joseph Brossollet (Paris, - Châteaudun, ) est un officier de Marine et un navigateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un petit commerçant parisien, Joseph Brossolette, tué lors de la révolution de 1830 (nom sur la Colonne de la Bastille), Louis-Joseph Brossollet (né Brossolette, mais enregistré à l'état-civil comme Brossollet [1]) est élevé aux frais de la nation comme « orphelin de Juillet ». Il est admis à l’École navale en 1839 et part dès 1841 pour le Pacifique sur la Reine Blanche de Abel Dupetit-Thouars. Il passe ensuite, à l'escale de Valparaiso sur la Thétis et, à Callao, sur la Camille.

Il visite les ports les plus importants du Salvador et du Nicaragua et revient à Rochefort en . Il embarque en sur la Victorieuse à destination de la Chine. Le navire fait escale à Rio, Le Cap, l'île Bourbon, Singapour et Manille et atteint Macao le .

Toujours sur la Victorieuse, il voyage ensuite vers l'île de Basilan où la France veut établir une base pour sa flotte, projet abandonné devant les difficultés en .

En , il visite Canton et en , la Victorieuse mouille devant Okinawa. Après l'échec des débarquements à Nagasaki et en Corée, Brossollet est à Hong Kong en où il rencontre les pères Huc et Gabet de retour de Lhassa..

Il participe à la malheureuse opération de protection des missionnaires catholiques de Tourane () et en août la Victorieuse fait naufrage sur les côtes de la Corée. Il est rapatrié sur un navire américain en .

Lieutenant de vaisseau (), il est affecté à la division des Antilles et, sur l'Iphigénie, passe à la Martinique, Porto Rico, Saint-Domingue, Haïti, Carthagène et Cuba avant de gagner Terre-Neuve où un climat plus sain est recherché.

Lors de la guerre de Crimée, il sert en mer Baltique, participe au blocus de Tallin et de Cronstadt puis au bombardement de Sveaborg. En 1856, il effectue trois voyages à Sébastopol pour rapatrier les troupes françaises et se marie en 1857.

Cette même année, il commande (son premier commandement) le Narval entre Oran et Bougie et, en 1861, participe au transport des troupes entre Brest et Veracruz sur le Montezuma puis la Normandie. La fièvre jaune fait alors des ravages et lui-même faillit mourir. Il parvient en 1864 à rejoindre la division navale du Pacifique.

En train, il traverse l'isthme de Panama et devient au Mexique chef d'état-major de l'amiral Mazères sur la Pallas puis sur la Victoire. Il participe à la prise d'Acapulco et de Mazatlan puis sert dans le ravitaillement à San Francisco avant de participer à l'évacuation des ports mexicains en 1866.

De retour à Lorient en , il commande la Sibylle d' à en Nouvelle-Calédonie où il transporte deux cents bagnards à Nouméa. À Tahiti, il débarque des vivres et des militaires et revient en France par Valparaiso et le cap Horn.

D' à , il fait un nouveau tour du monde à bord de l'Iris transportant des civils et des émigrants. Chef d'état-major de l'amiral de Gueydon (septembre-), il participe au blocus des ports prussiens en baie de Jade.

Il sert de nouveau aux Antilles de 1874 à 1877 avant d'effectuer à partir de son troisième tour du monde sur le Navarin qui transporte des forçats pour Nouméa. Il en revient avec à son bord quatre cent dix communards amnistiés en . Il est nommé Commandant du Cuirassé "la Revanche" en 1880.

Il reçoit la distinction de Commandeur de la Légion d'Honneur en 1880, et il est nommé Contre-amiral en 1881. Il prend sa retraite en 1885.

Une partie de sa descendance comporte de nombreux officiers de l'armée française et de la marine nationale, et fournit le support historique de deux romans d'Alice Ferney : l’Élégance des veuves (dont a été tiré le film Éternité, 2016) et Les Bourgeois.

Note sur l'orthographe du nom[modifier | modifier le code]

Depuis son apparition en 1823 [1] le patronyme Brossollet est depuis lors très fréquemment mal orthographié en Brossolet (un seul L) du vivant de LJ Brossollet [2],[3], et plus récemment en ce qui concerne ses descendants[4],[5],[6]. Une recherche complète portant sur Louis-Joseph Brossollet ou ses descendants dans des bases bibliographiques, généalogiques ou webographiques doit donc prendre en compte l'orthographe incorrecte.

Publications[modifier | modifier le code]

  • L'amirauté anglaise, Revue Maritime et Coloniale, vol. 33, 1872, p. 433-439
  • Situation commerciale de Puerto Cabello et de Barranquilla, Revue Maritime et Coloniale, vol. 51, 1876, p. 286-290

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Guy Brossollet, Souvenirs des mers de Chine et d'autres eaux, lettres de l'amiral Louis-Joseph Brossollet (1823-1898), Paris, Éditions Belin, (ISBN 978-2-7011-2184-0), p12
  2. « Le commandant Brossolet, officier visionnaire qui en 1975 décrivait la résistance ukrainienne, l'Opinion. », sur franceinter.fr, (consulté le ).
  3. Louis-Joseph Brossollet (sous l'orthographe Brossolet), Situation commerciale de Puerto Cabello et de Barranquilla, Paris, Revue Maritime et Coloniale, , p. 286-290, vol. 51
  4. « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le ).
  5. « Des théories françaises reprises par les stratèges de Daesh » (consulté le ).
  6. Olivier Kempf, « Quelques réflexions sur la non-bataille ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy Brossollet, Souvenirs des mers de Chine et d'autres eaux. Lettres de l'amiral Louis-Joseph Brossollet (1823-1898), Belin, 1996
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 96-97 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]