Louis Fouquet (restaurateur)
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Louis Fouquet est le fils de de Clément Joseph Émile Fouquet, épicier, et de Mathilde Émilie Denisard[1]. Il est né le 21 novembre 1872 à Paris et décède à l'âge de 32 ans en 1904[2]. A la Belle Epoque, Il crée le célèbre restaurant Fouquet's, dont l'inauguration le 28 septembre 1898 est relevée dans la presse nationale[3]. Cette inauguration a lieu le même jour que son mariage.
Les chocolats Louis Fouquet ou Fouquet sont des homonymes.
Origine sociale et vie personelle[modifier | modifier le code]
À l'âge de 20 ans, Louis Fouquet, alors employé de commerce, réside rue Pigalle à Paris[4]. La famille emménage alors rue Saint-Lazare (Paris). Louis Fouquet devient limonadier avec un premier établissement dans cette rue au numéro 121 rue Saint-Lazare (Paris 9e) qu'il'appelle "The Criterion Fouquet's Bar". En 1898, il épouse à Neuilly-sur-Seine Louise Marie Tabary, fille d'Émile Tabary, propriétaire du restaurant célèbre Maire sur les boulevards à Paris. Il devient ainsi le beau-frère de Léopold Mourier. Le couple a deux enfants, Lucien Emile Paul Fouquet (Officier de la Légion d'Honneur 1900-1972) et Pierre Luc Fouquet (1901-1998)[1].
Louis Fouquet est tout d'abord limonadier :
« Fabricant et marchand de limonade. (Dict. XIXe et XXe s.). B. P. ext. Celui, celle qui tient un débit de boissons, où l'on vend limonade, boissons rafraîchissantes, café, liqueurs, etc. Synon. usuel cafetier. Boutique de limonadier. J'entre au Café-Turc. Là je cause un moment avec la limonadière, si elle est seule (NERVAL, Bohême gal., 1855, p. 242). Monsieur, je suis limonadier rue Notre-Dame de Lorette où je tiens un petit café à l'enseigne du Pied qui remue (COURTELINE, Client sér., 1897, 3, p. 43) »[2]
Notoriété et modernité[modifier | modifier le code]
L'ouverture du Fouquet's est reprise dans le quotidien national Le Figaro. Il s'agit d'un bar américain. Le restaurateur devient rapidement célèbre dans Paris car l'établissement se veut moderne[5]. La consommation électrique est ainsi affichée dans la presse, comme exemplaire de cette modernité du nouveau siècle. Ainsi, le quotidien national Le Journal indique dans ses colonnes :
« nous recevons communication des chiffres suivants : Consommation d’électricité au “Fouquet’s Bar”, 99, avenue des Champs-Elysées, relevés du secteur :
Novembre : 10,446 hectowatts ;
Décembre : 10,676 hectowatts ;
Janvier : 4,000 hectowatts ;
Février : 3,038 hectowatts.
Dans les premiers jours de janvier, le Fouquet’s Bar a fait installer les Économiseurs Weissmann ».
Se renseigner : 37, rue Taitbout »[6]
L'électricité est à cette époque un vecteur important de la modernité, comme la médaille d’or l’architecte Paul Friésé pour l’usine électrique construite 138 quai de Jemmapes lors de l'exposition universelle de 1900 le montre.
Louis Fouquet met surtout en place dans son bar la mode des cocktails « (une) boisson capiteuse généralement fortement alcoolisée, composée d'un mélange de différentes substances et servie glacée »[7]. Le cocktail est mentionné pour la première fois en 1804[8]. En 1911, on note la naissance dans ce même mouvement professionnel du Harry's Bar à Paris.
Décès et postérité[modifier | modifier le code]
Louis Fouquet meurt à l'âge de 32 ans, à son domicile de la rue Chateaubriand[2]. En seulement six ans, il fait de son bar sur les Champs-Elysées un établissement de premier plan[4].
En 2019, le groupe Lucien Barrière rend hommage à la personnalité pionnière de Louis Fouquet lors du diner du 31 décembre 2019 (nouvel an). Le diner est composé par l'historienne Marion Tayart de Borms et le chef du Joy Bruno Gueret[9]. L'ambition est de faire partager aux clients le goût de la Belle Epoque à travers les différents plats comme les carolines de foie gras de canard (une caroline est un petit apprêt de pâte à choux en forme d’éclair miniature fourré de caviar, de foie gras de mousse ou d’autres appareils au fromage) ou la neige au Cliquot.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Acte no 2259, état-civil de la Ville de Paris, 3e arrondissement, naissance de 1872.
- Acte no 558, état-civil de la Ville de Paris, 8e arrondissement, décès de 1905.
- « Vie culturelle », La Figaro,
- Godfroy-Tayart de Borms, 99. Champs-elysées. Une histoire inédite du Fouquet's, Paris, Barrière, , 160 p. (ISBN 979-10-415-4039-6), p. 45
- Meyer Philippe, « Le Nouvel Esprit Public - Emission de radio "Si c'est pour la culture, on a déjà donné" », sur Le Nouvel Esprit Public,
- « Annonces », Le Journal,
- « cocktail », Trésor de la langue française, (lire en ligne)
- The Balance and Columbian Repository, , p. 146
- Le Mitouard, « Paris : le Fouquet’s fête ses 120 ans avec gourmandise », Le Parisien, (lire en ligne)
