Louis Joseph Delaporte

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Louis Joseph Delaporte, né à Saint-Hilaire-du-Harcouët, le , et mort en déportation à Wohlau (Belgern-Schildau), Allemagne, le , est un archéologue orientaliste français, spécialiste de la civilisation hittite.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Louis Joseph Delaporte étudie les mathématiques puis, à partir de 1901, l'assyrien et le syriaque à l'École pratique des hautes études. Il suit aussi des cours à l'École du Louvre et à l'Institut catholique de Paris.

Docteur en philosophie (1903), il obtient le diplôme de l’École du Louvre (1904) et celui des hautes études (1910).

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1909, il publie les catalogues des cylindres orientaux du musée Guimet, de la Bibliothèque nationale (1910) et du Louvre (1920-1923). Il devient professeur à l'Institut catholique de Paris en 1921 et, en 1930, fonde la Société des études hittites et asianiques et la Revue hittite et asianique.

De 1933 à 1939, il mène d'importantes fouilles à Arslantepe près de Malatya en Turquie avec, notamment, la découverte d'une passage monumental orné de deux lions gardiens, situé entre deux cours d'un palais dont les murs présentent des frises animalières et des scènes de libation[1].

Mort[modifier | modifier le code]

Résistant, il meurt en déportation, en 1944 au camp de Wohlau.

Il est déclaré « mort pour la France »[2].

Travaux[modifier | modifier le code]

  • La Glyptique de l'Assyrie, 1910
  • Épigraphes araméens, 1912
  • Fouilles et missions, 1920
  • Inventaire des tablettes de Tello, Vol.4, 1923
  • La Mésopotamie, les civilisations babylonienne et assyrienne, 1923
  • Les Hittites, 1936
  • Manuel de langue hittite, 4 vol., 1929-1933
  • Pour lire le hittite cunéiforme, 1934
  • Les Peuples de l'Orient méditerranéen, 1938
  • L'Iran antique, 1943

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vincent Blanchard, Valérie Coudin, « Les derniers feux de l'empire Hittite », in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, printemps 2019, n° 47, p. 37.
  2. Notice d'autorité du catalogue général de la Bibliothèque nationale de France.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ève Gran-Aymerich, Naissance de l'archéologie moderne : 1798-1945, 1998, p. 422.
  • Ève Gran-Aymerich, Les Chercheurs de passé, Éditions du CNRS, 2007, p. 740. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]