Louis de Gruyère

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Louis de Gruyère
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Titre de noblesse
Comte de Gruyère
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Famille
Père
Fratrie
Mamert de Gruyère (d)
François III de GruyèreVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Claude de Seyssel
Enfant
Blason

Louis de Gruyère, mort vers 1492, un comte de Gruyère et seigneur d'Aubonne, issu de la famille de Gruyère, de la fin du XVe siècle. Il est également baron d'Aubonne, seigneur de Palézieux, de La Molière, de Corbière, co-seigneur d'Aigremont et du Val d'Ormont, conseiller et chambellan du duc de Savoie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Louis est le fils du comte de Gruyère, François Ier, et de Bonne Costa[1],[2]. Il est surnommé « Monsieur d'Aubonne » dans sa jeunesse avant de monter sur le siège comtal de Gruyère[3].

Comte de Gruyère[modifier | modifier le code]

Louis succède à son père en 1475[3],[4]. Il hérite également de la terre d'Aubonne[5].

Son premier acte fut de confirmer, le , les franchises de Gessenay accordées par ses ancêtres[6].

La même année, selon Hisely (1857)[7], ou peut être en 1468[8], il épouse Claude ou Claudine, fille de Philibert de Seyssel, baron d'Aix.

Il prend part aux guerres de Bourgogne aux côtés des Confédérés[5]. Cette position permit à la baronnie d'Aubonne d'être épargnée lors de la descente des Suisses dans le pays de Vaud, au cours de l'année 1475[5]. Il est médiateur au congrès de la paix de Fribourg, en 1476[9], mettant fin à ces guerres de Bourgogne.

En 1487, il participe, aux côtés de Charles Ier de Savoie, à la reconquête du marquisat de Saluces mobilisant à cette occasion plus de 1 200 hommes[10].

Mort et succession[modifier | modifier le code]

Louis meurt vers 1492[11],[5],[9],[8], peut être en juillet, peu de temps après avoir rédigé son testament[12]. Pour certains auteurs, cette mort pourrait avoir été lieu l'année suivante[2],[4].

Son fils, François II, lui succède à la tête du comté en 1493[2].

Famille[modifier | modifier le code]

Louis de Gruyère épouse Claude ou Claudine ( ), fille de Philibert de Seyssel et de Bonne de La Chambre[7],[8],[13].

Pour le comte Marc de Seyssel-Cressieu (1861-1922), dans son La maison de Seyssel : ses origines, sa généalogie, son histoire (1900), les époux n'ont qu'une fille, « Hélène, qui épouse Claude de Vergy, seigneur de Fromentes, chevalier de la Toison d'Or, maréchal et gouverneur des pays de Bourgogne »[13]. À la mort du comte de Gruère, Claude de Seyssel se retire dans le château de Meillonnas, auprès de son frère le baron Gabriel de Seyssel[13].

Selon Hisely (1857), ils auraient eu trois enfants[14] :

  • Georges, décédé le en bas âge[15],[16].
  • François, qui lui succède.
  • Hélène, parfois dite Rose (mort le ), qui épouse le Claude de Vergy (1485 - ).

D'une relation hors mariage, il eut également Jean, Perronette, Claude et Marie[17].

Sceau et écu[modifier | modifier le code]

Armoiries des comtes de Gruyère.

Louis porte sur ses sceaux, de 1479 à 1492, des armes complètes (écu, cimier, tenants) semblables à celles de son père, c'est-à-dire une grue passante, le vol dressé[18].

Hubert de Vevey (1922) relève que la « chapelle du château de Gruyères existe encore un petit vitrail rond représentant un écu parti de Gruyère — de gueules à la grue passante d'argent, le vol dressé — et de Seyssel » (gironnè d'or et d'azur de huit pièces), datée de 1480 environ[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hisely 1857, p. 14.
  2. a b et c Ernst Tremp. Traduction : Florence Piguet, « de Gruyère » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. a et b Hisely 1857, p. 81.
  4. a et b Pierre Zwick (ancien Professeur à l'École d'ingénieurs de Fribourg et Président de l'Institut fribourgeois d'héraldique et de généalogie), « Le chaînon manquant de la généalogie des comtes de Gruyère », Généalogie suisse : annuaire, no 40,‎ (lire en ligne).
  5. a b c et d Louis Charrière, Les dynastes d'Aubonne, Lausanne, Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, , 180 p. (lire en ligne), p. 307.
  6. Hisely 1857, p. 82-83.
  7. a et b Hisely 1857, p. 134.
  8. a b et c C. Moser-Nef, « Les armoiries de Seyssel à Villeneuve », Archives héraldiques suisses, no 58,‎ , p. 73-84 (lire en ligne).
  9. a et b Adriano Boschetti-Maradi, « Gruyère (comté, district) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  10. Hisely 1857, p. ?.
  11. Hisely 1857, p. 81, 133.
  12. Hisely 1857, p. 133.
  13. a b et c Marc de Seyssel-Cressieu, La maison de Seyssel : ses origines, sa généalogie, son histoire d'après les documents originaux, t. 1, Grenoble, Allier frères, , 360 p. (lire en ligne), p. 83, 98-99.
  14. Hisely 1857, p. 135.
  15. Hisely 1857, p. 82.
  16. Nécrologe de l'église Saint-Théodule de Gruyère : "Aug. IX kal. Die lune XXIIII mensis julii anno dni M.CCCC.LXIX., hora octava mortuus est spectabilis dnus. Georgius de Grueria, filius spectabilis dni. Ludovici de Grueria dni. Albone, filii spectabilis et potentis dni. Francisci comitis Grucrie, mareschalli Sabaudie"
  17. Hisely 1857, p. 132.
  18. a et b Hubert de Vevey, « Les armoiries des comtes de Gruyère », Archives héraldiques suisses, no 36,‎ , p. 73-84 (lire en ligne)
    D.L. Galbreath, « Sigillographie des comtes de Gruyère [suite et fin] », Archives héraldiques suisses, no 37,‎ , p. 145-159 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]