Louisa Pyne

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Louisa Pyne
Louisa Pyne à partir de la page de couverture de Louisa Pyne Polka, composé par S. Markstein
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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James Kendrick Pyne (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Tessiture
Distinction

Louisa Bodda-Pyne ( - ) est une soprano anglaise et directrice de compagnie. Louisa Pyne est la directrice, avec le ténor William Harrison (singer) (en), de la compagnie Pyne & Harrison qui effectue des tournées dans les Amériques dans les années 1850.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louisa Fanny Pyne est née dans une famille de musiciens, elle est la plus jeune fille de l'alto George Griggs Pyne (1790-1877)[1],[N 1]. Sa sœur aînée Susanna Pyne (1821-86) est aussi une chanteuse accomplie et son oncle James Kendrick Pyne (1785-1857) est un ténor[2], dont le fils et petit-fils, tous deux nommés James Kendrick Pyne (en), sont des organistes distingués[3],[4]. Sa nièce, Blanche Whiffen (en), mène une longue carrière sur scène en Amérique, et plus tard au cinéma[5].

Elle chante, dès l'âge de neuf ans, comme soliste, dans le Messie de Haendel. Après ses années d'enfance, elle fait une sorte de début à Paris, vers 1847, à la cour de Louis-Philippe. Auber, qui l'entend, veut la faire engager à l'Opéra-Comique pour un de ses ouvrages. Le projet n'a pas de suites ; on prétend que la jeune fille, fidèle aux habitudes anglaises, ne veut à aucun prix être astreinte à chanter le dimanche[6].

De retour à Londres, Miss Pyne, qui est choisie pour les concerts de la cour, rencontre un succès extraordinaire avec une vieille chanson anglaise, Cease your funning (Cessez de jouer)[N 2], qu'elle agrémente de variations qui finissent sur un trille du contre-mi au contre-fa. La cantatrice commence sa carrière dramatique en 1849. Un de ses plus grands triomphes est le rôle clé de la Reine de la nuit dans La Flûte enchantée ; elle retrouvait là les notes aiguës de sa chanson et apprit ce rôle en vingt-quatre heures, paraît-il. Anna Zeer, qui devait le remplir à Covent Garden, se trouvant indisposée, le prince Albert demande qu'on lui substitue Miss Pyne. Frederick Gye veut entreprendre avec elle une tournée en Europe ; elle refuse, voulant chanter seulement dans sa langue[6].

En 1852, elle chante avec Sims Reeves , Pauline Viardot-Garcia, Italo Gardoni, Charlotte Sainton-Dolby et Karl Formes (en) dans les premières représentations des oratorios Israel Restored de William Richard Bexfield (en) et Jerusalem de Henry Hugh Pierson (en) au Festival de Norwich (en)[7].

En 1854 elle part pour l'Amérique et y reste trois ans. A l'un de ses concerts dans les états de l'Ouest, alors qu'elle vient de chanter la chanson Home sweet home, un homme du peuple qui se trouve dans la salle s'écrie : « Écoutez, mes amis, cela vaut bien tout ce que nous avons payé ; retournons au guichet et payons de nouveau afin de l'entendre encore ». De retour a Londres en 1857, la cantatrice donne au Lyceum Theatre, Les Diamants de la couronne d'Auber et forme la société Pyne-Harrison pour l'interprétation des opéras anglais ou en langue anglaise à Covent Garden et à Drury Lane. On joue principalement : The Rose of Castille (en), La Bohémienne, Satanella (en), de Balfe, Maritana de Wallace, et aussi La Fille du régiment, Les Diamants de la couronne, Le Pardon de Ploërmel. Miss Pyne doit chanter ce dernier opéra tous les soirs (excepté le dimanche), pendant six semaines. Sa dernière création est L'Africaine, rôle de Sélika[6].

En 1857, elle et Harrison créent la Pyne and Harrison English Opera Company[8],[9] au Lyceum Theatre, à Londres[10]. Plus tard, l'entreprise déménage au Théâtre de Drury Lane et, en 1858, sous le nom raccourci de Royal English Opera, signe un bail avec ce qui est maintenant le Royal Opera House de Covent Garden à partir de jusqu'en 1864. L'année suivante, Pyne, ainsi que William Harrison, Willoughby Weiss et Madame Weiss, forment une nouvelle société E. T. Smith à l'amphithéâtre d'Astley[11].

Le , elle épouse le chanteur Frank H. Bodda[1], mort à l'âge de 69 ans, le [12]. Elle renonce complètement à chanter en public à partir de 1877 et se voue à l'enseignement. Depuis 1896, elle reçoit de la liste civile d'Angleterre une allocation de 70 livres par an[13].

Pyne est morte à son domicile de Cambridge Gardens, North Kensington , le [14].

Répertoire[modifier | modifier le code]

Elle chante dans l'opéra de George Alexander Macfarren, King Charles II, puis dans Don Juan, la Somnanbule, la Flûte enchantée[13].

Distinction[modifier | modifier le code]

En 1876, elle reçoit la médaille d'or de la Royal Philharmonic Society.

Références et notes[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Le Ménestrel du 10 avril 1904 indique qu'elle est la fille du chef d'orchestre George Smart ??? [précision nécessaire]
  2. [précision nécessaire] Est ce la chanson apparaît dans The Beggar's Opera (1729) de John Gay et The Fashionable Lady (1730) OU Beethoven, "Cease your funning" (12 Scottish Songs) op.156#5, 1818
Références
  1. a et b (en) "Marriages", The Times, 20 octobre 1868, pg. 1
  2. (en) Charles Edward Horn's Memoirs of His Father and Himself, Charles Edward Horn (Author), Michael Kassler (Editor), 2003
  3. (en) "Obituaries, Dr J. K. Pyne Distinguished Organist", The Times, 5 septembre 1938, pg. 14
  4. (en) Louisa Pyne, short biography by Dr Michael Burden, Oxford New College
  5. (en) Mrs. Thomas Whiffen, Noted Actress, Dead-Chicago Daily Tribune; 27 November 1936; pg. 14
  6. a b et c « Quelques renseignements principalement anecdotiques compléteront la notice nécrologique sur Louisa Pyne », Le Ménestrel,‎ , p. 118 (lire en ligne).
  7. Pearce 1924, 170.
  8. (en) "Reviews, Lyceum Theatre", The Times, 27 decembre 1857, pg.10
  9. (en) "Reviews, Lyceum Theatre", The Times, 22 septembre 1857, pg. 12
  10. (en) "Reviews, Royal English Opera", The Times, 18 Octobre 1864, pg. 12
  11. (en) "Reviews, Astley's Theatre", The Times, 7 juin 1865, pg. 12
  12. (en) "Deaths", The Times, 15 mars 1892, pg. 1
  13. a et b « Nécrologie », Le Ménestrel,‎ , p. 112 (lire en ligne).
  14. (en) The Times, 22 March 1904

Liens externes[modifier | modifier le code]

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