Luc Long

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Luc Long
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Luc Long est un archéologue sous-marin français. Il est notamment connu pour les découvertes, avec son équipe, dans le Rhône en 2004, du chaland romain Arles-Rhône 3 et, en 2007, du buste présumé de César.

Biographie[modifier | modifier le code]

Luc Long est né à Marseille en 1953 d'une mère qui travaille à La Poste et d'un père dans une banque locale[1]. Dès ses 12 ans, il effectue des fouilles en amateur à Roquevaire, chez sa grand-mère[1]. En 1969, sa famille, qui suit la mutation de son père, déménage pour Arles[1]. Au nord de cette ville, il pratique la plongée sous-marine[2].

Luc Long se marie jeune et effectue de nombreux petits boulots[1]. Il ne suit ainsi les cours d'Histoire de l'Art et d'Archéologie à l'Université d'Aix-en-Provence qu'un seul jour par semaine[1]. Il en sort finalement diplômé d'un DEA[1]. En 1979, il entre au DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines), service créé en 1966 par André Malraux[3], en tant que technicien de fouilles[1] spécialisé en archéologie sous-marine (scaphandrier professionnel[4] Classe IIA-IIIB).

Il est major du concours externe d’état en 1982[2], ce qui lui permet de devenir Conservateur en chef du Patrimoine au DRASSM[5],[1]. Missionné par le Ministère des Affaires étrangères, il dirige ou co-dirige, entre 1986 et 2006, des fouilles sous-marines au Gabon[6], en Libye, à Malte et en Italie[1],[4].

Membre du comité scientifique du Parc National des Calanques (Marseille)[7], il est [Depuis quand ?] chercheur rattaché au CNRS (UMR 5140, Université Paul-Valéry/Montpellier 3) et enseigne l'archéologie sous-marine à l'Université de Nîmes[4] (Centre universitaire Vauban) et dans le cadre du Master MoMArch (Université d'Aix-Marseille)[8].

Spécialisé très tôt dans la photogrammétrie des épaves[5], il va adapter ces méthodes de relevés aux épaves profondes, uniquement accessibles par robot et sous-marins[5], et plus généralement sur les sites archéologiques hostiles à la plongée (courant, faible visibilité)[4]. Expert, par ailleurs, dans l’étude des gisements romains, grecs et étrusques, son rayon d’intervention et ses pôles d’intérêt (de la grotte Cosquer[2] à l’aéronef de Saint-Exupéry[9]) font de lui un généraliste des épaves.

Portrait présumé de Jules César.

Luc Long commence à être connu en 2004 pour la découverte dans le Rhône, à Arles, avec son équipe, du chaland romain Arles-Rhône 3 qui est déclaré trésor national[10]. Toutefois, c'est plus particulièrement la découverte avec son équipe dans le même fleuve en 2007 du buste de César (Buste d'Arles) qui « fait la une des journaux » dans le monde entier[11],[2],[4]. Ce buste de Jules César, daté de 46 av. J.-C., est possiblement l'une des deux seules rares sculptures connue et réalisée de son vivant[4],[12],[13],[14].

Entre 2009 et 2001, Luc Long assure le Commissariat général de l'exposition « César, le Rhône pour mémoire » du Musée départemental de l'Arles antique[15],[16].

La médiatisation et l'importance scientifique de ces découvertes ont contribué à agrandir le Musée d’Arles[4] et à lancer la construction de l’André Malraux, le nouveau navire de recherches du DRASSM.

Il concentre aujourd'hui[Depuis quand ?] ses recherches sur l’histoire du port fluvial d’Arles et de son avant-port maritime aux Saintes-Maries-de-la-Mer, au débouché d’un ancien bras du Rhône (le Rhône de Saint-Ferréol). C’est dans ce secteur qu’un Musée d’Archéologie Sous-Marine sera inauguré en 2022[17].

En 2018, il met au jour, dans la rive gauche du Rhône à Arles, une épave romaine datant du IVe siècle contenant notamment de l'or[18],[19],[20].

Luc Long est l'auteur de plus de 300 articles scientifiques[réf. souhaitée] et directeur de l’expertise ou de la fouille de 250 gisements archéologiques (en cumul plus de 10 000 heures de plongée)[18].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Père de trois enfants[2], il est contrebassiste amateur dans un groupe de country swing[2] dénommé Rue de la sardine[1].

Distinction[modifier | modifier le code]

Il est élu en 2016 au fauteuil no 7 de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille[8],[18].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

  • Les Étrusques, un voyage interrompu, réalisé par Bernard George. Diffusé sur Arte le 15 juin 2002[22].
  • Arles, le trésor retrouvé, réalisé par Saleha Gherdane. Diffusé le 7 janvier 2009 sur France 3 dans une émission spéciale du magazine Des racines et des ailes[23].
  • Le Trésor du Rhône, réalisé par Saleha Gherdane. Diffusé le 25 mars 2021 sur France 5 dans le magazine Science grand format[24],[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j « Luc Long, l'aventurier des eaux du Rhône », sur La Croix, (consulté le )
  2. a b c d e et f « Luc Long, le plongeur archéologue qui découvrit César à côté de chez lui », sur Le Point (par AFP), (consulté le )
  3. « Les aventuriers du César perdu », sur LExpress.fr, (consulté le )
  4. a b c d e f et g Michel Colomès, « Luc Long, le plongeur qui a ressuscité César », sur Le Point, (consulté le )
  5. a b et c Emmanuèle Peyret, « Fouiller sans se mouiller », sur Libération (consulté le )
  6. Anne-Marie Romero, « Le retour au port des navires perdus », Le Figaro,‎ , p. 21
  7. Arrêté préfectoral des Bouches-du-Rhône - numéro 2012179-0001 (pdf)
  8. a et b « Luc LONG Académie des Lettres Sciences et Arts », sur academie-sla-marseille.fr (consulté le )
  9. Hervé Vaudoit, « La carlingue de Saint-Ex retrouvée au large de Marseille. Un spécialiste certifie qu'il s'agit de l'avion du pilote-écrivain. », sur Libération (consulté le )
  10. « Arles Le Rhône dévoile ses trésors », Le Spectacle du Monde,‎ , p. 90
  11. Le Point magazine, « " César était à 6 mètres de profondeur, sur la pente du Rhône. " », sur Le Point, (consulté le )
  12. Emmanuelle Rosso, « Le portrait tardo-républicain en Gaule méridionale : essai de bilan critique », Revue archéologique, vol. 50, no 2,‎ , p. 259 (ISSN 0035-0737 et 2104-3868, DOI 10.3917/arch.102.0259, lire en ligne, consulté le )
  13. « Le "César d'Arles": un portrait qui ne laisse pas de marbre », sur LExpress.fr, (consulté le )
  14. (en-US) Maïa de la Baume, « A Museum Hails Caesar, Even if Some Antiquarians Don’t Agree », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  15. « Tirée du Rhône, la Rome antique en toute splendeur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « César sauvé des eaux », sur Le Point, (consulté le )
  17. a et b Olivier Lemierre, « Quarante ans de fouilles aux Saintes », La Provence - Sud Vaucluse,‎ , p. 25
  18. a b c et d « Épave romaine à Arles : le trésor du Rhône menacé par les pirates », sur leparisien.fr, (consulté le )
  19. « Sous le Rhône, les trésors de Rome », sur parismatch.com (consulté le )
  20. « Le trésor romain du Rhône menacé par des pirates sous-marins », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  21. Bernard Stenuit, « Review of César. Le Rhône pour mémoire », Latomus, vol. 72, no 4,‎ , p. 1159–1159 (ISSN 0023-8856, lire en ligne, consulté le )
  22. « Trésors sous la mer », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Arles, le trésor retrouvé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « « Science grand format. Le Trésor du Rhône », sur France 5 : à Arles, les mystères de la première épave « rive gauche » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]