Lugarde

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Lugarde
Lugarde
Vue aérienne du bourg de Lugarde et de son viaduc.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Gentiane
Maire
Mandat
Joelle Borne
2020-2026
Code postal 15190
Code commune 15110
Démographie
Gentilé Lugardais, Lugardaises
Population
municipale
121 hab. (2021 en diminution de 18,79 % par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 19″ nord, 2° 45′ 41″ est
Altitude 1 017 m
Min. 753 m
Max. 1 165 m
Superficie 13,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Riom-ès-Montagnes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lugarde
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lugarde
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Voir sur la carte topographique du Cantal
Lugarde
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Lugarde

Lugarde est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants s'appellent les Lugardois ou Lugardais.

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

La commune de Lugarde est située dans le parc des volcans d'Auvergne. Elle est bordée à l'est par la Santoire.

Les communes limitrophes sont Marchastel, Saint-Amandin, Condat, Marcenat, Saint-Bonnet-de-Condat et Saint-Saturnin.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 239 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marcenat à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 7,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 174,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lugarde est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 1],[I 2].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,3 %), forêts (23,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), zones urbanisées (2 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 165, alors qu'il était de 168 en 2013 et de 166 en 2008[I 3].

Parmi ces logements, 42,9 % étaient des résidences principales, 39,7 % des résidences secondaires et 17,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,4 % des appartements[I 4].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lugarde en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (39,7 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (86,1 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

Le logement à Lugarde en 2018.
Typologie Lugarde[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
Résidences principales (en %) 42,9 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 39,7 20,4 9,7
Logements vacants (en %) 17,3 11,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune de Lugarde était autrefois une seigneurie, avec un château fort qui a été détruit au début de la Révolution. Il reste encore des ruines laissant deviner la forme du château. Malheureusement, ces ruines n’ont pas été classées, et les habitants du village voisin, Le Meyniat, s'en sont servis de carrière (le nom du village vient sans doute de cela, du latin moenia, les ruines[réf. nécessaire]). Le terrain appartient à un particulier qui a planté des sapins à l’emplacement des ruines.

Ce château gardait la vallée de la Santoire, rivière aux gorges étroites et abruptes et était en vue directe avec celui d’un puissant voisin, le comptour[Note 2] d’Apchon, précieux auxiliaire du Roy de France pendant la guerre de Cent Ans dont le chroniqueur Froissard cite souvent le nom.

Le château devait dater du XIe ou XIIe siècle et appartenait au seigneur Maurin du Breuil. Il était situé à 500 m du bourg actuel.

Au XVIe siècle, le seigneur du lieu était le vicomte d’Estaing, également seigneur de Murol (Puy-de-Dôme).

Vers la Révolution, le château qui appartenait au marquis de Chavagnac servait de lieu de réunion à la conférence dite de Lugarde qui rassemblait annuellement les prêtres de la région.

Un village, la Griffoul, à 4 km, possédait sa seigneurie. Le seigneur de « la Griffoul et autres lieux » habitait un petit château qui est devenu maison de ferme et dont les boiseries ont disparu sous les tas de pommes de terre. La façade a été restaurée par l’actuel propriétaire. Elle est en basalte apparent et remarquable. Avant la Révolution, le seigneur s’appelait Monteil, et de 1743 à 1789, un de ses frères était curé de Saint-Amandin. Ce curé fut prêtre réfractaire et revint mourir à la Griffoul, chassé par un remplaçant ayant prêté le serment.

La famille Monteil a traversé la Révolution sans problème et pendant un siècle, jusqu'en 1870, l’un de ses membres fut maire de Lugarde.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
juillet 2002 mars 2008 Éliane Vidal    
mars 2008 2020 René Crouzy LR Retraité
2020 En cours Daniele Mandon    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].

En 2021, la commune comptait 121 habitants[Note 3], en diminution de 18,79 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
686567623710755770747840716
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
681750858686741737738738682
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
658720584671645705702641587
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
543512379333219166162162159
2015 2020 2021 - - - - - -
149122121------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Quelques maisons caractéristiques de l’art auvergnat agrémentent le bourg, notamment l’ancienne maison du bailli (XVe siècle environ) et rendent pittoresque la place de l’église et le centre du bourg.
  • L’église Saint-Martin a été construite de 1191 à 1221. Elle possède un porche roman auvergnat très simple mais très fin dont les colonnettes extérieures portent, en vis-à-vis, une tête d’homme, figurant probablement les seigneurs du lieu. Elle avait autrefois un clocher à peigne ; mais en 1891, il a été remplacé par une flèche qui en réduit l’unité ; il s’agissait de sacrifier à la mode Viollet-le-Duc. Dans le même temps, le chœur fut rénové, mais en conservant sa forme première.
  • Précédée sur la commune par le viaduc de Lugarde, la gare de Lugarde - Marchastel est desservie par le train touristique Gentiane express .
  • Situé à « Lugarde haut », le Suc du chien offre un panorama sur le puy de Sancy et le plateau du Cézallier.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Le comptour ou comtour était un des grands barons de la Haute-Auvergne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  3. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Lugarde » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Lugarde - Section LOG T2 » (consulté le ).
  5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Lugarde - Section LOG T7 » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Lugarde et Marcenat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Marcenat », sur la commune de Marcenat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Marcenat », sur la commune de Marcenat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.