Lynne Olson

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Lynne Olson
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Lynne Olson (née le ) est une journaliste et historienne américaine, spécialiste notamment de la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est diplômée de l'université d'Arizona en 1969. Avant d'écrire des livres, elle travaille pour Associated Press puis pour The Baltimore Sun. Elle est correspondante à la Maison-Blanche pour ce dernier[1].

Elle est mariée à Stanley Cloud, avec lequel elle a co-écrit plusieurs ouvrages.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • The Murrow Boys: Pioneers on the Front Lines of Broadcast Journalism (1996, avec Stanley Cloud).
  • Freedom's Daughters: The Unsung Heroines of the Civil Rights Movement from 1830 to 1970 (2002).
  • A Question of Honor: The Kosciuszko Squadron: Forgotten Heroes of World War II (2003, avec Stanley Cloud).
  • Troublesome Young Men: The Rebels Who Brought Churchill to Power and Helped Save England (2007).
  • Citizens of London: The Americans Who Stood with Britain in Its Darkest, Finest Hour (2010).
  • Those Angry Days: Roosevelt, Lindbergh, and America's Fight Over World War II, 1939-1941 (2013).
  • Last Hope Island: Britain, Occupied Europe, and the Brotherhood That Helped Turn the Tide of War (2017).
  • Madame Fourcade's Secret War: The Daring Young Woman Who Led France's Largest Spy Network Against Hitler (2019).

Analyses et critiques[modifier | modifier le code]

Troublesome Young Men (2007)[modifier | modifier le code]

Olson présente une chronique des jeunes conservateurs britanniques du parti Tory, qui ont aidé à placer Winston Churchill à la tête du pays au début de la Seconde Guerre mondiale[2].

Citizens of London (2010)[modifier | modifier le code]

L'ouvrage, qui présente la vie des Américains vivant à Londres dans les premiers moments de la guerre, devient un best-seller[2].

Those Angry Days (2013)[modifier | modifier le code]

Sa description des personnages clés du débat entre l'administration Roosevelt et le mouvement isolationniste est jugée fascinante par Jacob Heilbrunn du New York Times[1]. Elle met en lumière les choix de Roosevelt et l'opposition à celui-ci au sein même de l'armée[1]. Danny Heitman, du Christian Science Monitor juge l'ouvrage excellent et passionnant ; il voit dans l'entrecroisement de la guerre et de la politique l'une des préoccupations permanentes des livres d'Olson[2]. D'après Heitman, Olson pointe l'inexpérience de Roosevelt en matière de politique étrangère, une inexpérience qui réapparait à plusieurs reprises au cours de la guerre[2].

Last Hope Island (2017)[modifier | modifier le code]

Olson présente le rôle du Royaume-Uni au début de la Seconde Guerre mondiale, comme refuge pour les leaders des pays occupés par l'Allemagne nazie (Haakon VII de Norvège, Wilhelmine des Pays-Bas, Charles de Gaulle[3]), mais montre également le dédain du pays pour le continent européen[4] (comme l'obstination de Montgomery lors de l'opération Market Garden, sourd aux avertissements des agents de renseignements néerlandais[3]). Elle critique notamment le SOE, coupable selon elle d'incompétence et de négligence envers la formation des agents (notamment des femmes), qu'il envoyait en France[4]. Elle rappelle également le rôles majeur de réfugiés comme Marian Rejewski, dont les travaux permettent de décoder Enigma, auprès des forces britanniques[3].

Madame Fourcade's Secret War (2019)[modifier | modifier le code]

Le livre a pour sujet la résistante française Marie-Madeleine Fourcade, qui dirige durant la Seconde Guerre mondiale le réseau de renseignement Alliance. Olson, qui a découvert son existence lors de la rédaction de son précédent ouvrage, Last Hope Island, pointe notamment le relatif anonymat de cette personnalité, « à la tête du réseau d’espionnage le plus important des Alliés et le plus influent de la France occupée », et qui « n’a jamais reçu l’attention qu’elle méritait », ce que les critiques relèvent également[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 2002, elle emporte le Christopher Award (en), dans la catégorie Livres pour adultes, pour Freedom's Daughters[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en-US) Jacob Heilbrunn, « War Torn (Published 2013) », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d (en) Danny Heitman, « Those Angry Days », Christian Science Monitor,‎ (ISSN 0882-7729, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Jurek Martin, « Last Hope Island by Lynne Olson — the other Allies », sur Financial Times (consulté le )
  4. a et b (en) Sofka Zinovieff, « Last Hope Island by Lynne Olson review – a challenge to second world war myths », sur the Guardian, (consulté le )
  5. Rich Tenorio, « L'espionne française oubliée qui a dirigé le plus grand réseau de résistance », sur The Times of Israël, (consulté le )
  6. (en) « Past Winners », sur The Christophers (consulté le )