MEGAL pipeline

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MEGAL pipeline
Informations géographiques
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Tracé Est-Ouest (de Waidhaus, BY, à Medelsheim, BW)
Informations générales
Type de produits Gaz naturel
Mise en service 1980
Longueur 1.115 km
Capacité de transport 22 milliards m³ / an
Propriétaire(s) Open Grid Europe GmbH (OGE) + GRTgaz Deutschland GmbH et OMV

Le gazoduc MEGAL (en allemand : Mittel-Europäische-Gasleitung) est un important réseau de gazoducs traversant l'Allemagne de ses frontières autrichienne et tchèque à la frontière franco-allemande[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction a commencé en 1975 lorsque Ruhrgas et Gaz de France ont formé un partenariat, la Mittel-Europäische-Gasleitungsgesellschaft pour le transport du gaz naturel russe vers le sud de l'Allemagne et la France. Le pipeline a été mis en service en 1980[2]. Le pipeline a coûté 634 mio €[3].

En juillet 2009, la Commission européenne a infligé à GDF Suez, devenu Engie et E.ON. une amende de 553 € millions chacun pour entente illicite liée au pipeline MEGAL. En effet, les responsables de la Commission ont affirmé que dans les années 1970, les sociétés prédécesseurs des deux groupes - Gaz de France et Ruhrgas - avaient conclu un accord, s'engageant à ne pas vendre le gaz envoyé via MEGAL sur les marchés nationaux de l'autre. La Commission a allégué que les entreprises avaient maintenu ces accords après la libéralisation des marchés européens du gaz alors qu'elles savaient que cet accord de 1975 violait les règles de concurrence sur le marché européen[3]. Il s'agit de la deuxième amende la plus importante infligée par la Commission européenne et la première dans le secteur de l'énergie[3],[4]. La décision fut contestée par les deux sociétés soutenant que l'accord était licite au moment ou il a été conclu, les règles applicables en matière commerciale en 1975 ayant été modifiées des années ensuite pour devenir les règles européennes actuelles[4],[5] Néanmoins, l'accord dut être abandonné en 2005[3].

Description technique[modifier | modifier le code]

Le réseau de pipelines s'étend sur 1115 km de long[6]. Il comprend deux gazoducs interconnectés : MEGAL Nord et MEGAL Süd. Le gazoduc MEGAL Nord est composé de deux gazoducs parallèles d'une longueur de respectivement 459 km et 449 km de Waidhaus à Medelsheim. Il fonctionne à une pression de 80 bar (1 160 psi), assurée par trois stations de compression[6]. La capacité du pipeline est de 22 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, soit un peu plus de 60 millions de mètres cubes par jour[1].

Les 167 km du pipeline MEGAL Süd entre Oberkappel et Schwandorf sont exploités à une pression de 67,5 bar (979 psi), assurée par deux stations de compression. La canalisation de liaison entre MEGAL Nord et MEGAL Süd fait 40km de long, et relie Rothenstadt et Schwandorf[6].

Le gazoduc MEGAL croise le gazoduc Trans Europa Naturgas et le gazoduc Remich à Mittelbrunn, le METG gazoduc partant de Gernsheim à la frontière germano-néerlandaise, et allant dans la zone industrielle de la Ruhr à Rimpar[6].

Propriétaires[modifier | modifier le code]

Le gazoduc est détenu par Open Grid Europe (51 %) et GRTgaz Deutschland (filiale de GRTgaz – 49 %). Il est exploité par Open Grid Europe[7].

Nots et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Amarendra Bhushan, « European Union fines E.On AG and GDF Suez euro553 million each for Megal pipeline for breaking antitrust regulations », CEOWORLD magazine,‎ (lire en ligne [archive du ])
  2. « Landmarks in history » [archive du ], Gazprom Export (consulté le )
  3. a b c et d (en) Nikki Tait, « Brussels fines GDF and Eon €1.1bn », Financial Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Ian Traynor, « Brussels levies €1.1bn fine on gas pact pair », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Peter Dinkloh, Marie Maitre et Muriel Boselli, « EU cracks down on gas dominance of E.ON, GDF Suez », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b c et d « MEGAL Pipeline System » [archive du ], GRTgaz Deutschland GmbH (consulté le )
  7. Doris Leblond, « EC presses E.On, Gaz de France about antitrust practice », Oil & Gas Journal, PennWell Corporation, vol. 106,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]