Maître de Talbot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maître de Talbot
Période d'activité
Activités
Maître
Lieu de travail
Œuvres principales

Le Maître de Talbot (ou Maître de John Talbot) est un maître anonyme enlumineur actif à Rouen dans les années 1440-1450. Il doit son nom à plusieurs manuscrits qu'il a peints pour John Talbot, alors que celui-ci est en résidence dans la capitale normande.

Éléments biographiques et stylistiques[modifier | modifier le code]

Ce maître anonyme a sans doute été formé à Paris, influencé par le Maître de Boucicaut mais les premières traces de son activité sont à Rouen alors que la Normandie est aux mains des Anglais. Il se retrouve fréquemment aux côtés d'un autre maître anonyme, le Maître de Fastolf dont il est très proche dans le style et par leurs collaborations dans différents manuscrits. Il réalise dans la ville de nombreux livres d'heures dont certains à l'usage de Sarum qui semble indiquer des commanditaires anglais. En 1449, après le retour de Rouen dans le giron français, le maître semble rester dans la ville, contrairement au Maître de Fastolf qui semble avoir suivi ses commanditaires en Angleterre. Il reçoit alors plusieurs commandes de l'échevinage de la ville de Rouen, qui devient le principal donneur d'ordre pour les enlumineurs de la ville au milieu du XVe siècle[1].

Son style est très proche du Maître de Fastolf même s'il maîtrise moins bien la représentation de l'espace et les effets de profondeurs[2].

Il ne doit pas être confondu avec un autre maître anonyme flamand du XVIe siècle appelé parfois Maître van Talbot[2].

Principaux manuscrits attribués[modifier | modifier le code]

John Talbot offrant l'ouvrage qu'il a commandé à Marguerite d'Anjou à l'occasion de son mariage avec Henri VI. Livre de Talbot-Shrewsbury, British Library.

Maître des Ethiques d'Aristote, pour l'échevinage de Rouen, vers 1452-1454, Bibliothèque municipale de Rouen, Ms. 927 (I-2)[13] ;

  • Livre d'heures à l'usage de Paris, Bibliothèque municipale de Chartres, Ms. 545 (détruit après un bombardement en 1944).

Manuscrits attribués à son atelier ou à des suiveurs :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Avril et Nicole Reynaud, Les manuscrits à peintures en France, 1440-1520, BNF/Flammarion, , 439 p. (ISBN 978-2080121769), p. 169-170
  • (en) John Plummer, The Last Flowering: French Painting in Manuscripts 1420-1530, New York and London: Pierpont Morgan Library and Oxford University Press, 1982 (notice 24)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]