Ma déchirure

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ma déchirure
Je t'aimerai sans vergogne
Auteur Jean-Pierre Chabrol
Pays Drapeau de la France France
Genre Drame
Éditeur L'Avant-scène
Collection L'Avant-scène
Lieu de parution Paris
Date de parution
Nombre de pages 52 pp.
ASIN B0014VKEGE
Date de création
Metteur en scène Jean Marsan
Lieu de création Théâtre de la Commune (Aubervilliers)

Ma déchirure est une pièce de théâtre française de Jean-Pierre Chabrol, inspirée par le roman du même auteur Je t'aimerai sans vergogne publié le . La pièce est créée en première représentation, au Théâtre de la Commune (Aubervilliers) du au . Conte dramatique en 16 tableaux et en prose, la pièce traite d'une passion d'amour déchirante.

Intrigue[modifier | modifier le code]

À travers un contexte conservateur, étouffant et brutal, une histoire d'amour douloureuse, passionnée et violente va tout à tour, séduire, unir puis déchirer plusieurs êtres en quête de l'absolu. L'intrigue se déroule dans un petit port frontalier de la Méditerranée. Deux familles vivent à quelques pas l'une de l'autre mais à dans des conditions bien distinctes. Les Ruiz vivent dans un taudis et un yacht luxueux. La famille Palomi sont considérés comme des « bien-pensants ». Cette tribu composée de catholiques et romains à la mode corse, place l'homme au centre de toute cellule humaine : couple, famille, entreprise... La femme est pieuse. Elle ne manque pas la messe où elle prie pour deux, pendant que l'homme fait le beau en attendant l'heure de l'apéro.

La jeune et jolie Nièvès a quinze ans. Fille d'une arabe prénommée Aïcha et de Ruiz, un anarchiste espagnol. Du haut de ses dix-neux ans, Pascal est le fils d'un douanier corse qui travaille comme gardien d'un yacht dont il profite pour séduire des jeunes filles. Une passion d'amour nait entre Nièvès et Pascal à l'issue d'un procès au cours duquel les deux familles s'opposent. Le père du jeune homme fait condamner injustement le père de la jeune fille. La sage Nièvès crée son double fatal, Jenny. Sous les traits de cette dernière, l'amoureuse exploite ses charmes pour rendre fou le jeune homme. Au fil de la pièce, où le goût du sang se mêle à l'orgueil, où l'amour platonique se double de la passion charnelle, où la religion se transforme en magie noire, l'amour entraîne le couple vers un destin ultime.

Autour de la pièce[modifier | modifier le code]

À quelques jours des troubles de Mai 68, en pleine période de guerre du Viêt Nam et d'une conjoncture sociale dépeinte dans l'ouvrage de Guy Debord, La Société du spectacle, l'engagement à gauche de Jean-Pierre Chabrol apparaît clairement dans la pièce, les dialogues et la mise en scène. Également engagé à gauche, le compositeur et auteur interprète Luís Cília signe une chanson intitulée Les Immigrés et la musique originale de la pièce.

Distribution[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]