Maison d'arrêt de Rouen

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Maison d'arrêt de Rouen
« Prison Bonne-Nouvelle »
Image de l'établissement
La prison Bonne-Nouvelle vers 1905.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau de la Normandie Normandie
Département Seine-Maritime
Localité Rouen
Coordonnées 49° 26′ 00″ nord, 1° 04′ 37″ est
Géolocalisation sur la carte : Rouen
(Voir situation sur carte : Rouen)
Maison d'arrêt de Rouen
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Maison d'arrêt de Rouen
Géolocalisation sur la carte : Normandie
(Voir situation sur carte : Normandie)
Maison d'arrêt de Rouen
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison d'arrêt de Rouen
Architecture et patrimoine
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Maison d'arrêt
Capacité 651 places
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Statut actuel En fonctionnement (d)

La maison d'arrêt de Rouen, connue aussi sous le nom de « prison Bonne-Nouvelle », est un établissement pénitentiaire situé sur la commune de Rouen (Seine-Maritime).

Histoire[modifier | modifier le code]


Bonne Nouvelle sur les écrans[modifier | modifier le code]

Du 15 octobre au 10 décembre 1961, le réalisateur Léo Joannon tourne L'assassin est dans l'annuaire à Rouen, dont devant la prison Bonne-Nouvelle.

En 1972, le constructeur automobile français Peugeot fait tourner une publicité pour la 104 SL par Jean-Jacques Annaud à la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle.

Les deux voyous des Valseuses (Bertrand Blier en 1974) sortent de la prison « Bonne-Nouvelle » pour parcourir l’Hexagone. En 1975, le cinéaste Pierre Granier-Deferre, réalise Adieu poulet, avec Lino Ventura et Patrick Dewaere avec une prise de vue est réalisée devant la prison Bonne-Nouvelle, où l’on voit la façade et son imposante porte d’entrée rue de la Motte (actuel boulevard de l’Europe)[1].

En 1985 le réalisateur Serge Pénard tourne l’une des scènes principales du film Le Gaffeur au sein du greffe de la prison Bonne-Nouvelle dont on reconnaît aisément la grille d’accès entre ce service et la détention.[réf. nécessaire]

Crimes en prison[modifier | modifier le code]

D’autres évènements feront parler de la maison d’arrêt de Rouen et provoqueront la mise en place de nouvelles politiques pénitentiaires successives. Le à la suite d'une querelle sur l'hygiène dans la cellule. Obéissant « à une pulsion d'agressivité », Nicolas Cocaign, 35 ans, frappe avec un couteau artisanal Thierry Baudry, 41 ans, avant de l'achever en l'étouffant avec des sacs poubelles. Puis, Nicolas Cocaign a préparé son repas du soir avec l'intention de manger le cœur de sa victime. Avec une lame de rasoir, il découpe le thorax de Thierry Baudry, prélève un organe qui s'est avéré être par la suite un morceau de poumon. Il mange une partie crue et cuisine le reste avec des oignons sur un réchaud de fortune. « Je voulais prendre son âme », explique-t-il au juge d'instruction, qui le met en examen pour homicide volontaire accompagné d'actes de torture et de barbarie. Nicolas Cocaign a été condamné en juin 2010 à 30 ans de réclusion criminelle [2].

Idir Touati s'est fait égorger par son codétenu, le mercredi , dans une cellule. Son codétenu, Sofiane Toumi, reconnaît avoir porté les coups au cours d'une bagarre, parce qu'Idir l'avait accusé de lui avoir volé sa montre. Un miroir serait tombé et ils se seraient battus avec ces bouts de miroir. Ce jeune homme est schizophrène et a été déclaré irresponsable de ses actes par plusieurs collèges d'experts psychiatres [3].


Prisonniers célèbres[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ils sont toujours vivants dans nos combats pour la liberté et pour la paix, Sotteville-lès-Rouen, EDIP, 1985
  • Histoire pénitentiaire, vol. 1 à 5, collectif d'auteurs sous la direction de Christian Carlier, coll. « Travaux & Documents », SCRI, Administration Pénitentiaire, 2005 – 2006
  • Christian Carlier, Les prisons du XIXe siècle, Criminocorpus, 2007
  • Christian Carlier, Un XXe siècle contrasté, Criminocorpus, 2007
  • Élisabeth Caude, Le Parlement de Normandie, 1499-1999, 5e centenaire du palais de justice de Rouen, Évreux, 1999
  • Olivier Chaline, Le Parlement de Normandie, 1499-1790, coll. « Histoire d'agglo », 1999
  • M. Delaunay, La lutte pour la dignité de l'homme : l'œuvre du docteur Vingtrinier, CHU Rouen, 2003
  • Georges Dubosc, À travers Rouen ancien et moderne, Rouen, Defontaine, 1920
  • Pierre-Polovic Duchemin, Sotteville les Rouen et le Faubourg St Sever, Rouen, A. Lestringant, 1890
  • Charles Farcy, L'Évolution historique de Rouen, Rouen, A. Laîné, 1935
  • Jean-Pierre Machain, « Bonne Nouvelle : Du prieuré à la prison rouennaise », Études normandes, no 1,‎ (ISBN 978-2-87775-593-1)
  • Jean-Pierre Machain (préf. Jacques Tanguy), Bonne Nouvelle : Histoire de la prison de Rouen, Nolléval, L'Écho des vagues, , 215 p. (ISBN 978-2-918616-34-4)
  • Nicétas Périaux, Dictionnaire indicateur et historique des rues et places de Rouen, Rouen, Le Brument, 1874
  • Charles de Robillard de Beaurepaire, Les maisons de force, Rouen, 1858-1859
  • Charles de Robillard de Beaurepaire, Recherches sur les anciennes prisons de Rouen, Rouen, Boissel, 1861
  • Jacques-Michel Thaurin, Nouvelle maison d’arrêt et de correction, Rouen, D. Brière, 1856
  • Jean-Claude Vimont, « Le Docteur Arthus Barthélémy Vingtrinier », Bulletin de la Société libre d'émulation de la Seine-Maritime, 1999
  • Arthus Barthélémy Vingtrinier, Des prisons et des prisonniers, Versailles, 1840

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Machain 2013, p. 147.
  2. Nicolas Deliez et Julien Mignot, Le Cannibale de Rouen, Les Pérégrines, coll. « Société », (ISBN 2849412031)
  3. Alain Salles, « meurtre-en-cellule », Le monde,‎ (lire en ligne)
  4. Alain Scoff, Un nommé Durand, Éditions Jean-Claude Lattès, (lire en ligne), p. 337.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]