Maison de Rochedragon

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Maison de Rochedragon
Image illustrative de l’article Maison de Rochedragon
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur au lion d'or, armé, lampassé et couronné de gueules.

Histoire[modifier | modifier le code]

La maison de Rochedragon ou à l'origine Rochedagoux[1] (Ruppisdagulfi en latin ; Rochadragos en occitan) est une maison noble d'Auvergne attestée depuis le XIe siècle[2]. Originaire de Roche-d'Agoux elle a rassemblé au cours des siècles de nombreuses seigneuries des Combrailles et a amorcé une relative unification de ce territoire à l'époque médiévale[3].

La maison de Rochedragon est à l'origine détentrice de la seigneurie de Roche-d'Agoux ; la famille féodale va rapidement accroître son domaine par de nombreuses alliances matrimoniales. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, la moitié nord de la Combraille auvergnate et qui forme une nouvelle prévôté est aux mains de la nouvelle dynastie. La maison crée de nouvelles seigneuries et plus particulièrement des villeneuves. Une ville franche disparue est construite en 1258 par Alelme de Rochedagoux sur le territoire de Biollet, tandis que Villefranche, à Espinasse, est fondée en 1261 par Guillaume de Rochedagoux[4],[5]. Marcillat prend à la fin du XIIIe siècle la place de Roche d'Agoux en tant que chef-lieu de seigneurie et ce jusqu'à la toute fin du Moyen Âge[6]. Au travers de donations à différents ordres religieux, la famille gagne l'appui de l'Église[7]. Certains membres de la famille acquièrent une place ecclésiastique importante comme Hugues de Rochedagoux qui devient seigneur-abbé d'Aurillac entre 1440 et 1464[8].

La famille va par la suite dépasser le cadre géographique de la Combraille auvergnate et s'implanter dans les marges orientales de la Marche ou du Limousin comme en témoignent de nombreuses branches familiales locales[9].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Armes[modifier | modifier le code]

  • D'azur au lion d'or, armé, lampassé et couronné de gueules.[10]
  • D'azur, au lion dragonné d'or, lampassé, armé et couronné de gueules.[11]
  • De gueules au dragon d'or posé sur un rocher d'argent.[12]
  • Les armes les plus anciennes présentent un lion sans couronne comme l'attestent des sceaux du XIIIe siècle et du début du XIVe siècle[13]'[14]. L'apparition de la couronne s'effectue aux environs du milieu ou à la fin du XIVe siècle[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Bernard de Vaivre, « Les tombeaux des sires de Bourbon (XIIIe et première partie du XIVe siècle) », Bulletin Monumental, Société française d'archéologie, vol. 138, no 4,‎ , p. 365-403 (ISSN 2275-5039, lire en ligne)
  2. Pierre-François Fournier, « Villes et villages neufs au XIIIe siècle en Auvergne : à propos des fondations d'Alfonse de Poitiers », Journal des savants, vol. 4,‎ , p. 189-230 (ISSN 0021-8103, lire en ligne)
  3. Olivier Mattéoni, « Société contractuelle, pouvoir princier et domination territoriale : Jean Ier de Bourbon et la noblesse d’Auvergne », Institutions et pouvoirs en France : XIVe-XVe siècles, Éditions Picard,‎ , p. 82-119 (ISBN 9782708408852)
  4. Josiane Teyssot, Riom, capitale et bonne ville d'Auvergne : 1212-1557, Nonette, Créer, , 428 p. (ISBN 2-909797-43-0, lire en ligne), p. 92
  5. Josiane Teyssot, « Le mouvement communal en Auvergne, XIIe-XVe siècles », Annales du Midi,‎ , p. 201-210 (ISSN 0003-4398, lire en ligne)
  6. Philippe Tiersonnier, Lettres de rémission en faveur de Chatard de Rochedragon, écuyer : De Marcillat, décembre 1445,
  7. Grégory Goudot, « Être ou ne pas être clunisien. L’exemple de Saint-Ménélée de Menat (XVIIe – XVIIIe siècles) », Revue Mabillon - revue Internationale d'Histoire et de Littérature Religieuses, vol. 22,‎ , p. 177-201 (ISSN 0035-3620)
  8. Charles Samaran, « De quelques manuscrits ayant appartenu à Jean d'Armagnac », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 66,‎ , p. 246-255 (ISSN 0373-6237, lire en ligne)
  9. Jean-Charles Varennes, Les Grandes Heures de la Haute-Marche, Paris, Éditions Perrin, (ISBN 978-2-262-00296-1)
  10. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, t. VI, , p. 30
  11. Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, t. V, p. 365
  12. Ch. d'Hozier, Armorial général de France : dressé en vertu de l'édit de 1696, t. IV (Bourbonnais), p. 413
  13. Ambroise Tardieu et Augustin Madebène, Histoire illustrée de la ville et du canton de Saint-Gervais d'Auvergne (Puy-de-Dôme), suivie d'un dictionnaire historique et archéologique des communes, paroisses, églises, chapelles, prieurés, commanderies, châteaux, fiefs, etc., compris dans ce canton, auto-édition, 1892. Réédition : Paris, Office d'édition du livre d'histoire, 1997, (ISBN 2-84178-127-5), [lire en ligne]
  14. De Bosredon 1895, p. 302.
  15. De Bosredon 1895, p. 303.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Étienne Baluze, Histoire généalogique de la maison d'Auvergne. 1708. Lire en ligne : Tome 1 , Tome 2
  • Philippe de Bosredon, Sigillographie de l'ancienne Auvergne (XIIe-XVIe siècles), Brive-la-Gaillarde, Imprimerie Roche, (lire en ligne), Section des Rochedragon : pages 302 (fiche n°824) à 305 (fiche n°834). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, t. 5, Clermont-Ferrand, Impr. de Perol, (lire en ligne)
  • Augustin Chassaing, Spicilegium Brivatense : Recueil de documents relatifs à l'histoire du Brivadois et à l'Auvergne, 1886.
  • P.-Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, 1841.
  • Abbé Michel Peynot, Marcillat et ses environs : La Combraille bourbonnaise 1927 ; réed. 2008.
  • Ambroise Tardieu, Histoire de la ville du pays et de la baronnie d'Herment, en Auvergne, 1866.
  • Ambroise Tardieu, Histoire de la ville de Montferrand et du bourg de Chamalières en Auvergne, 1877.
  • Ambroise Tardieu, Dictionnaire des anciennes familles de l'Auvergne, Moulins, Impr. Desrosiers, (lire en ligne)
  • Ambroise Tardieu et Augustin Madebène, Histoire illustrée de la ville et du canton de Saint-Gervais d'Auvergne (Puy-de-Dôme), suivie d'un dictionnaire historique et archéologique des communes, paroisses, églises, chapelles, prieurés, commanderies, châteaux, fiefs, etc., compris dans ce canton, auto-édition, 1892. Réédition : Paris, Office d'édition du livre d'histoire, 1997 (ISBN 2-84178-127-5), [lire en ligne]
  • Ambroise Tardieu, Grand dictionnaire historique, généalogique et biographique de la Haute-Marche, 1894.
  • Natalis de Wailly, Éléments de paléographie, 1838.

Articles connexes[modifier | modifier le code]