Maison forte d'Agencourt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Château d'Agencourt

Maison forte d'Agencourt
Image illustrative de l’article Maison forte d'Agencourt
Nom local Château d'Agencourt
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Destination initiale Résidence économique
Propriétaire actuel Maison familiale rurale
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1991, écurie)
Coordonnées 47° 07′ 40″ nord, 4° 58′ 27″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Commune Agencourt
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
(Voir situation sur carte : Côte-d'Or)
Maison forte d'Agencourt
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Maison forte d'Agencourt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison forte d'Agencourt

Centre de la seigneurie d'Agencourt, le château d'Agencourt est une maison forte du XIIIe siècle, reconstruite vers 1650, situé sur la commune éponyme, dans le département de la Côte-d'Or.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé à l'extrémité occidentale du village d'Agencourt à l'est de Nuits-Saint-Georges.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1280[2], Nicolas de Corberon ou Courbeton reconnait détenir en fief[3] la troisième partie des dîmes d'Agencourt. La seigneurie est au XVe siècle, possession de la famille de Vichy[4],[5], puis possession des seigneurs de Saint-Martin d'Agencourt[6], qui la garderont jusqu'en 1705 au décès sans descendance de François de Saint-Martin. Elle passe, par le mariage en 1710 de Gabrielle-Claudine-Marguerite de Saint-Martin d'Agencourt, au marquis de Spada[7]. Se succèdent Jacques Pelletier de Cléry[8], la famille des Du Plessis, et de 1779 à la Révolution française, les Desormes-Duplessis.

En 1320, la maison forte est appelée « maison », en 1422 « château », en 1424 « maison forte », « forteresse » en 1433 et 1470, avec pont-levis, fossés, tours et autres fortifications, et en 1539 « maison seigneuriale »[9],[10], avant de devenir au XVIIe siècle un relais de chasse. Au XIXe siècle, s'y établit un noviciat des sœurs de Saint Joseph d'Oullins, dans les bâtiments reconstruits vers 1650 et au XXe siècle, elle devient Maison familiale rurale.

L'écurie de 1643, qui possède des voûtes plein cintre soutenues par une vingtaine de colonnettes fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [11].

Description[modifier | modifier le code]

De la maison forte, il ne reste qu'un vestige des fossés, une grosse tour ronde, un corps de bâtiment du début du XVIIe siècle, l'écurie et un blason en partie martelé daté de 1607. Le château se compose d'une plate-forme arrondie ceinte de fossés en eau. Elle est fermée de bâtiments divers sur son quart sud-est et à l'est ouverte face au village sur une basse-cour qui garde un beau bâtiment d'écurie du XVIIIe siècle.

Les trois bâtiments qui bornent la plate-forme en plongeant dans le fossé sont modernes avec réemplois d‘éléments anciens, telle une pierre armoriée marquée de 1607 dans le pignon nord, Leur angle sud-ouest est garni d'une tour ronde d’un étage couverte d'un toit à versant unique. Sa cave en cul-de-four percée de trois canonnières est le seul élément ancien de la maison forte. À l'est de la plate-forme, le pont dormant à deux arches traverse le fossé alimenté par une source. Les angles nord-ouest et sud-ouest de l’écurie sont garnis d'une tour carrée et d'une tour ronde qui plongent dans le fossé[réf. souhaitée].

Valorisation du patrimoine[modifier | modifier le code]

En 1947, le château reçoit à l’initiative de l’abbé Bart une maison familiale rurale pour former des jeunes filles du milieu rural. L'école deviendra mixte deviendra mixte en 1993. D'importants travaux de rénovation et d'extension se déroulent au début des années 2000 avec notamment la déblaiement des douves, mais aussi la reconstruction et la consolidation des éléments défaillants en réutilisant les matériaux traditionnels (maçonnerie de pierre, charpentes et menuiserie en chêne) puis est ajoutée entre 2009 et 2014, une extension de 510 m²[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Description générale et particulière du Duché de Bourgogne de l'abbé Courtépée.
  3. Dame Perrenotte ou Pernotte lui a apporté sa « maison d'Agencourt » en dot, sans terres ni ferme.
  4. Ils sont issus d'Auvergne.
  5. Guillaume de Vichy est en 1418 seigneur du lieu.
  6. Dans la nef de l'église, un Claude de Saint-Martin d'Agencourt, seigneur, a été inhumé le 14 mai 1611 et messire François de Saint-Martin, écuyer âgé de 70 ans, le 16 avril 1705.
  7. Grand bailli de Lorraine.
  8. Écuyer et seigneur de Cléry.
  9. Hervé Mouillemouche 2002, p. 95.
  10. Élisabeth Sirot 2007, p. 34.
  11. Notice no PA00112756, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  12. « Agencourt : les tableaux de l’histoire », Le Bien Public,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, , 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3), p. 4.
  • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 34.
  • Hervé Mouillemouche, Les maisons forte en Bourgogne du Nord du XIIIe – XVIe siècle, Dijon, Presses universitaires, , p. 95

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]