Mamma Ebe

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Mamma Ebe
Nom de naissance Gigliola Ebe Giorgini
Naissance
San Benedetto Val di Sambro, Émilie-Romagne
Italie
Décès (à 88 ans)
Rimini, Émilie-Romagne
Italie
Nationalité Drapeau de l'Italie Italienne
Activité principale

Compléments

Condamnée pour escroquerie, exercice illégal de la médecine

Mamma Ebe, de son vrai nom Gigliola Ebe Giorgini (née le [1],[2],[3] à San Benedetto Val di Sambro et morte le à Rimini), était une mystique italienne, fondatrice d'une congrégation religieuse appelée Pia Unione di Gesù Misericordioso. Elle a été condamnée à sept ans de prison en 2008 par le tribunal de Forlì pour fraude et exercice illégal de la médecine. Le , elle a été de nouveau arrêtée, avec son mari et un collaborateur, pour association de malfaiteurs dans l'exercice illégal de la médecine et escroquerie aggravée. Finalement, le , la Cour de cassation a confirmé la condamnation définitive à six ans d'emprisonnement[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle était surnommée la « santona de Carpineta », du nom de l'endroit où se trouvait sa maison-temple dans le village du même nom situé sur les collines romagnoles de Cesena. Elle a également exercé son activité dans une autre de ses maisons, près de San Baronto, un hameau de Lamporecchio, dans la province de Pistoia.

La Pia Unione di Gesù Misericordioso (litt. « Pieuse Union de Jésus Miséricordieux ») opérait dans la région de San Baronto, puis de Borgo d'Ale dans la province de Vercelli, et ensuite de Rome et de Carpineta, bien qu'elle n'ait jamais été approuvée ou autrement reconnue par les autorités de l'Église catholique en Italie. En l'occurrence, l'évêque de Pistoia, Simone Scatizzi, a déclaré le le « caractère non ecclésial de la Pia unione di Gesù misericordioso » et, le , a prononcé une interdiction canonique, avertissant les croyants de ne pas prendre part aux activités de la Pia unione et interdisant aux prêtres d'assister Giorgini et de lui donner les sacrements ainsi qu'à ses adeptes[5].

Mamma Ebe a été mise en examen à plusieurs reprises entre 1980 et 1994 : les chefs d'accusation à son encontre allaient de l'extorsion de personnes âgées malades avec la promesse d'une guérison, à la persuasion psychologique des adeptes, souvent des femmes.

Mamma Ebe est décédée à Rimini le , à l'âge de 88 ans, des suites d'un néoplasme[6].

Mamma Ebe dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Sa vie a inspiré le film Mamma Ebe de Carlo Lizzani, qui a été sélectionné à la Mostra de Venise 1985. Dans le film de Lizzani, Mamma Ebe est interprétée par l'actrice Berta D. Domínguez.

Mamma Ebe a été l'une des plus importantes sources d'inspiration[7] pour la création d'une composition musicale du guitariste de métal et critique musical anglo-italien Richard Benson, comme il l'a lui-même confirmé à plusieurs reprises. Il s'agit du titre Madre tortura, incluse dans l'album solo du même nom (it) sorti en 1999.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) « Manette alla guaritrice "Mamma Ebe" », sur lastampa.it
  2. (it) « Mamma Ebe condannata a sei anni in Appello », sur ilrestodelcarlino.it
  3. (it) « I miracoli di Mamma Ebe » [PDF], sur unita.it (version du sur Internet Archive)
  4. (it) « Mamma Ebe, confermata condanna a 6 anni », sur qn.quotidiano.net (version du sur Internet Archive)
  5. (it) « Mamma Ebe,documenti della diocesi di Pistoia », sur lastampa.it
  6. (it) « Rimini, è morta «Mamma Ebe», la Santona di Carpineta », sur corrieredibologna-corriere-it
  7. (it) [vidéo] Richard Benson @ Lungotevere Roma parte 1 sur YouTube.

Liens externes[modifier | modifier le code]