Manoir de Maupertus

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Manoir de Maupertus
Présentation
Type
Fondation
Entre XVe siècle et XVIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire initial
Famille de Pirou
Patrimonialité
Inscrit MH (partie en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le manoir de Maupertus est une demeure, des XVe – XVIe siècles, remaniée aux XVIIe et XIXe siècles, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Maupertus-sur-Mer, dans le département de la Manche, en région Normandie.

Le manoir est partiellement inscrit aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le manoir est situé à 200 mètres au nord de l'église Saint-Martin de Maupertus-sur-Mer, dans le département français de la Manche.

Historique[modifier | modifier le code]

On doit la construction du manoir à la famille de Pirou qui l'édifia au XVIe siècle[1]. Au XVIIe siècle[1], la famille des Jallot de Gonneville le complète. François-Antoine de Longaunay, gouverneur de Carentan, petit-fils de Charles Jallot de Gonneville, héritera du manoir et des terres. Cependant il n'y viendra qu'une fois, en 1678, pour assister à un mariage ; il est occupé seulement par ses fermiers[2].

Antoine-François, marquis de Longaunay, aussi gouverneur des ville et château de Carentan, est porté sur les registres de Fermanville de 1730 à 1738, comme étant en possession notamment de Maupertus et Gonneville. C'est son fils, Antoine-Constantin de Longaunay ( 1840), et réside à Grenelle (Paris), qui reçut dans sa part le domaine de Maupertus[3].

En 1887, Marie-Barbe de Longaunay, épouse du marquis de Briges[note 1] et fille unique d'Antoine-Constantin de Longaunay, qui a hérité du manoir en 1840 à la mort de son père, le vend en 1887 à Madame Veuve Antoine Berteil de Paris[3].

Description[modifier | modifier le code]

Le manoir de Maupertus, du XVIe siècle[4], se présente sous la forme d'un long corps de logis que prolongent deux pavillons en forte saillie. Le plein au milieu de sa façade, qui lui confère une certaine austérité, est dû à l'emplacement des ouvertures placées aux endroits fonctionnels. Le manoir est un bon exemple des constructions de style Henri IV-Louis XIII. Il s'éclaire par des fenêtres à meneaux. À l'intérieur, on peut voir de belles cheminées Renaissance, dont celle du premier étage du début du XVIe siècle en calcaire, dotée d'une corniche décorée de feuillages, de grappes de raisin et d'animaux. Sur son linteau de style gothique flamboyant il subsiste une feuille sculptée, laissant supposer que d'autres ont disparu. Cette cheminée peut être comparée avec celles des manoirs d'Escarboville à La Pernelle et d'Inthéville[5],[note 2]. Toujours au premier étage et près de la cheminée, un linteau de porte en calcaire est décoré de feuillages et d'animaux[5].

Des communs des XVIIe siècle[4] et une chapelle complètent l'ensemble. Un puits occupe la cour à laquelle on accède par un double porche, porte piétonne et porte charretière.

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Les façades et toitures du manoir et de ses dépendances, y compris le puits et les cheminées du bureau et de la salle à manger au rez-de-chaussée et de la grande chambre au premier étage sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il appartient à une ancienne famille de Lozère et possède de grandes propriétés en Basse-Normandie, dont le château de Dampierre.
  2. Dans ces trois manoirs, on retrouve à chaque fois un linteau aux angles arrondis décoré de trois moulurations horizontales gothique flamboyant, laissant à penser à une école de style de cheminées du début du XVIe siècle[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Thin 2013.
  2. Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 100.
  3. a et b Jeannine Bavay, « Maupertus-sur-Mer », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 32 (ISSN 0224-7992).
  4. a et b Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 140.
  5. a et b Thin, p. 101.
  6. Thin 2009, p. 100.
  7. « Manoir », notice no PA00110450, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Edmond Thin, « Promenade archéologique », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 14-15 (ISSN 0224-7992).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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