Marcel Arnould (homme politique)

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Marcel Arnould
Illustration.
Fonctions
Député

1 an, 6 mois et 3 jours
Élection Élection partielle du 28 novembre 1926
Circonscription Vosges
Groupe politique Non inscrit
Prédécesseur Édouard Mathis
Successeur Marc Rucart
Biographie
Nom de naissance Ernest Jean Marie Marcel Arnould
Date de naissance
Lieu de naissance Tendon,Drapeau de la France France
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès 11e arrondissement de Paris
Nationalité Français
Père Victor Marie Ernest Arnould
Mère Maria Léontine Bailly
Profession Agent d'affaires, expert immobilier
Résidence Vosges, région parisienne

Ernest Jean Marie Marcel Arnould, né le à Tendon dans les Vosges et mort le dans le 11e arrondissement de Paris[1], est un agent d'affaires, un dirigeant d'associations et un éphémère député des Vosges sous la IIIe République.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il s'engage volontairement dans l'armée en 1909, pour 3 ans, et est promu l'année suivante brigadier puis maréchal des logis[2]. Il est mobilisé en 1914, est promu en mars 1917 adjudant puis sous-lieutenant juin, et lieutenant en novembre 1919. Il est titulaire de la croix de guerre[2]. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1937 comme officier de réserve.

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, Marcel Arnould milite à la Fédération vosgienne des anciens combattants (FV), affiliée à l'Union fédérale des associations françaises de mutilés, réformés, anciens combattants (UF). Il est trésorier de sa section spinalienne au début des années 1920, membre de la commission exécutive à partir de 1924 au moins et secrétaire général de cette Fédération et il en prend la présidence en [3]. Désireux de mettre en actes l'« action civique » des anciens combattants prônée par l'UF et de porter le programme de la FV[4], il se présente à une élection législative partielle en compagnie d'André Barbier, sur une liste républicaine indépendante d'anciens combattants, afin de pourvoir aux sièges de Maurice Flayelle, devenu sénateur, et d'Édouard Mathis, décédé[5]. Ils sont élus le , face à une liste d'union des gauches menée par Marc Rucart et une liste communiste[6]. Si sa candidature a été initiée et portée par la FV, qui a demandé aux partis politiques de retirer leurs candidats[4], et acceptée par la plupart des membres de son association, certains ont été cependant réticents et d'autres l'ont condamnée[7]. Sa candidature a provoqué une scission au sein de la Fédération, donnant lieu à la création en 1927 de l'Union vosgienne des associations indépendantes des mutilés et anciens combattants, résolument apolitique et bientôt présidée par Jean Leroy[8]. Sa liste était aussi soutenue par des radicaux modérés comme Constant Verlot, par les élus de droite et par le quotidien vosgien de droite Le Télégramme des Vosges[9]. Son colistier, André Barbier, conseiller général, était soutenu par ce même quotidien lors des élections cantonales de 1919 et 1925[10].

À la fin de l'année 1927, dans le contexte des États généraux de la France meurtrie tenus à Versailles en novembre 1927[11],[12] et de la formation d'une Confédération nationale des anciens combattants et victimes de guerre est formée[13], il se met d'accord avec les dirigeants vosgiens de l'Union nationale des combattants (UNC) pour fusionner la FV et l'UNC des Vosges, ce qui donne naissance à la Légion vosgienne. Il n'en prend pas la présidence et donne les raisons de la fusion lors du premier congrès de la nouvelle association, à Épinal, en [14],[8]. Il participe début 1928 aux discussions visant à fonder une Fédération de l'Est des anciens combattants, avec les dirigeants de l'AMC de Meurthe-et-Moselle, notamment son président Gaston Rogé, et ceux de la Fédération meusienne; il est désigné président du bureau provisoire[15]. Il présente un rapport sur la retraite du combattant lors du congrès de la Légion vosgienne de 1929 à Saint-Dié, en tant que président d'honneur de cette fédération[16].

Il se porte candidat aux élections législatives générales d' ; elles se font désormais au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Candidat « d'union nationale et républicaine » à Épinal, hostile au cartel des gauches et à ses « équipes malfaisantes »[17], il demeure soutenu par Le Télégramme des Vosges[18]. Mais il est devancé au second tour par le candidat radical-socialiste Marc Rucart[19].

Il abandonne alors la politique pour ses affaires privées, et gagne la région parisienne dans les années 1930 : il s'installe à Asnières puis à Paris[2].

Agent d'affaires depuis l'avant-guerre[20], il est élu en 1929 vice-président de la Chambre syndicale des agents immobiliers de France[21],[22] et milite à ce titre contre la politique fiscale limitant le développement de la propriété mobilière[23]. En 1942, il fait partie du comité du nouveau Comité provisoire pour l'organisation des agents immobiliers de la Seine[24]. En février 1946, il crée et préside la Fédération nationale des groupements professionnels d'agents immobiliers et de mandataires en vente de fonds de commerce (FNAIM), devenue depuis la Fédération nationale de l'immobilier, dans le but d’assainir la profession[25]. Il en sera le président jusqu'à sa mort en 1955.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance à Tendon, n° 34, vue 24/27, avec mentions marginales de deux mariages (en 1912 et 1924) et du décès à Paris 11e en 1955.
  2. a b et c Dossier de la Légion d'honneur de M. Arnould dans la base Léonore
  3. Jean-François Colas, « Le mouvement combattant dans les Vosges, entre union et désunion (1919-1939) », Annales de la Société d'émulation du département des Vosges,‎ 2019-2020 (p.36).
  4. a et b Le Télégramme des Vosges, 11 novembre 1926 (Lettre du vice-président de la FV)
  5. Le Télégramme des Vosges, 21 novembre 1926 (profession de foi)
  6. L'Express de l'Est, 29 novembre 1926, Le Télégramme des Vosges, 30 novembre 1926
  7. L'Express de l'Est, 26 novembre 1926, Ibid., 27 novembre 1928
  8. a et b Colas 2019-2020, p. 37.
  9. Le Télégramme des Vosges, 27 novembre 1926, Ibid., 25 novembre 1926, Ibid., 23 novembre 1926
  10. Le Télégramme des Vosges, 18 juillet 1925
  11. Bulletin de l'AGMG, novembre-décembre 1927
  12. La Voix du combattant, 19 novembre 1927
  13. La Voix du combattant, 31 décembre 1927
  14. Le Télégramme des Vosges, 30 janvier 1928
  15. Le Télégramme des Vosges, 10 février 1928
  16. Le Télégramme des Vosges, 1er juillet 1929
  17. Le Télégramme des Vosges, 10 avril 1928, « Un appel de M. Marcel Arnould », Ibid., 26 avril 1928
  18. Le Télégramme des Vosges, 3 avril 1928, Ibid., 17 avril 1928, Le Télégramme des Vosges, 21 avril 1928
  19. Le Télégramme des Vosges, 30 avril 1928
  20. Ronsin 1990.
  21. Le Matin, 19 février 1929
  22. Dossier de la Légion d'honneur de M. Arnould dans la base Léonore, p. 9
  23. Le Temps, 22 mars 1932, La Liberté, 16 octobre 1929, L'Immeuble et la construction dans l'Est, 11 février 1934
  24. Le Matin, 6 juillet 1942
  25. Combat, 17 février 1946

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres. Dictionnaire biographique illustré, Vagney, Éditions Gérard Louis, (ISBN 2-907016-09-1), p.24.
  • Robert Arnould-Laurent, archives familiales
  • « Marcel Arnould (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Jean El Gammal (dir.), François Roth et Jean-Claude Delbreil, Dictionnaire des Parlementaires lorrains de la Troisième République, Metz, Serpenoise, (ISBN 2-87692-620-2, OCLC 85885906, lire en ligne), p. 328

Liens externes[modifier | modifier le code]