Marcel Mennesson

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Marcel Mennesson
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Marcel Louis MennessonVoir et modifier les données sur Wikidata
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Marcel Louis Mennesson, né le à Villeneuve-sous-Dammartin et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est un industriel et inventeur français dans le secteur de la mécanique.

Enfance[modifier | modifier le code]

Marcel Mennesson est le cinquième[2] et dernier enfant d'une « famille constituée de quatre filles »[3],[Note 1]. Son père meurt alors qu'il n'a que 14 ans, sa plus jeune sœur décide alors « de travailler dans une maison de confection de chapeaux pour payer les études de son frère »[4].

Formation[modifier | modifier le code]

Marcel Mennesson est ingénieur des Arts et Manufactures[5]. Il est admis à l'École Centrale en 1902, à 18 ans, 9e sur 250[4]. Il y fera connaissance de son futur associé Maurice Goudard qui sera diplômé, comme lui, en 1905[6].

Carrière[modifier | modifier le code]

Marcel Mennesson dépose le [Note 2], avec Maurice Goudard, la marque Solex ayant pour objet de fournir des « pièces détachées et accessoires pour automobiles et motocycles »[7].

Durant la Première Guerre mondiale, il est affecté au magasin central automobile et prend « le commandement du s[ervi]ce du stock [du] magasin [de la] Tombe-Issoire »[8].

L'invention du carburateur pour automobiles Solex se répand dans le monde entier par l'établissement de filiale des usines de Neuilly-sur-Seine à Londres, Berlin et Turin et de licence aux États-Unis. Vers 1936, « ces usines assurent la carburation de plus de 200 constructeurs d'automobiles françaises et étrangères »[5].

Marcel Mennesson invente aussi le micromètre pneumatique qui permet de mesurer « des diamètres et des longueurs, avec une précision supérieure au millième de millimètre ». Cet appareil « fait l'objet d'une communication à l'Académie des Sciences »[5] le  ; sa mise au point s'achève vers 1935[4]. Le dossier établit pour la nomination à la Légion d'honneur ajoute : « des licences en ont été données dans les pays industriels, y compris la Russie et le Japon »[5].

Dès 1916, avec le brevet d'invention portant sur les « perfectionnements apportés aux moyens pour actionner les roues motrices des véhicules, et, en particulier, des motocyclettes » demandé le [9], puis avec le brevet sur les « perfectionnements apportés aux motocyclettes » demandé le , Marcel Mennesson s'intéresse à la motorisation des deux-roues[10]. Ces recherches verront le jour après la Seconde Guerre mondiale avec la mise au point du VéloSolex.

Il crée en 1942 la société SIFAC (VéloSolex)[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Marcel Mennesson est nommé Chevalier de la Légion d'honneur le , Officier de la Légion d'honneur le [Note 3] 1936 et Commandeur de la Légion d'honneur le [5].

Sources et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Contrairement à ce qu'indique le catalogue de vente du 12 novembre 2017 de la Maison Osenat : « La légende familiale raconte qu’Oswald était le fils aîné caché du père de Marcel Mennesson, l’un des fondateurs de la marque Solex. Il aurait eu cet enfant à l’étranger vers ses 20 ans avant de donner naissance 20 ans plus tard au génie de Solex. », Oswald Mennesson est né de Victor Octave Mennesson et de Mélanie Guillemine Levert, comme l'indique son acte de mariage rédigé à Sedan le 25 septembre 1897 et conservé aux Archives départementales des Ardennes.
  2. D'après le dossier de la base Léonore, la société aurait été créée en 1906.
  3. Le dossier donne aussi la date du 22 février 1936 en page 9, mais cette information semble erronée.

Sources[modifier | modifier le code]

  1. Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1976, acte de décès no 680, cote 16D 249, vue 26/31
  2. On compte Marie Julie Joséphine née le 27 avril 1863, Louise Virginie Gabrielle née le 2 octobre 1864, Jeanne Octavie née le 14 mars 1866 et Thérèse Élisabeth née le 7 juillet 1876, toutes quatre à Villeneuve-sous-Dammartin (Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, Document 5MI8181 (1863-1882), pages 8, 22, 39 et 150).
  3. Franck Méneret et Jean Goyard, Le VéloSolex de mon père, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 120 p. (ISBN 2-7268-8569-1), p. 4
  4. a b et c Sylvie Méneret et Franck Méneret, « Le VéloSolex a 70 ans », Rétro Tourisme, no 5,‎ , p. 76-87
  5. a b c d e et f « Cote 19800035/1389/60353 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. Solex, histoire d'une marque, L'Avenir publicité, , 44 p., p. 10
  7. La Propriété industrielle : organe officiel du Bureau international de l'Union pour la protection de la propriété industrielle, vol. 31 décembre 1910, Organisation mondiale de la propriété industrielle, , 368 p. (lire en ligne), p. 93
  8. Archives départementales de Paris, Document D.4R1 1254, page 417
  9. « Perfectionnements apportés aux moyens pour actionner les roues motrices des véhicules, et, en particulier, des motocyclettes », sur bases-brevets.inpi.fr, (consulté le ).
  10. « Perfectionnements apportés aux motocyclettes », sur bases-brevets.inpi.fr, (consulté le ).