Marcelle Dorr

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Marcelle Dorr
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Marcelle Francine Barbézieux, épouse Dorr, est née à Crémieu en 1903 et morte en Allemagne en 1943. Résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a permis l'évasion de plusieurs centaines de prisonniers.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marcelle Francine Barbézieux est née le 2 mars 1903 à Crémieu[1].

Elle épouse Georges Robert Léon Lambert en 1924 à Nancy ; ils divorcent en 1930[2]. Elle épouse Frédéric Raoul Dorr le 16 octobre 1937, ils ont un fils, Marc-Henri[2].

Dès 1940, elle organise des ravitaillements bénévoles pour les prisonniers transitant par la gare de Nancy en direction de l'Allemagne[1]. Elle crée un réseau d'évasion avec André Cajelot, facteur aux écritures SNCF de Nancy-ville[1]. Ce dernier aiguille les prisonniers vers Marcelle Dorr qui les accueille dans son appartement, leur fournissant de faux papiers[1]. Ce réseau a permis à des centaines de prisonniers de passer en zone libre[1].

Le réseau est découvert en juin 1941 par un faux prisonnier envoyé par la Gestapo de Nancy[1]. Le 11 juin 1941 elle est arrêtée avec son mari et André Cajelot[1]. Elle revendique la responsabilité de l'organisation, et son mari Raoul Dorr est relaxé après deux mois de prison[1]. Marcelle Dorr est quant à elle condamnée à mort par un tribunal militaire allemand le 4 août 1941[1]. Elle est graciée, mais internée en Allemagne, condamnée à des travaux forcés à perpétuité[1]. Elle est transférée à Cologne puis à Wittlich[1]. Elle est contrainte de travailler dans une usine de déshydratation de pommes de terre, puis au Gerolsteiner Sprudel[3].

Elle décède d'épuisement le 19 novembre 1943 à Gerolstein (Allemagne) à l'âge de 40 ans[1].

En 1948, les familles Barbézieux et Dorr font rapatrier son corps à Nancy. Une cérémonie a eu lieu le 14 octobre de la même année à l'église Saint-Fiacre à Nancy [4].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Un rue honore son nom à Nancy (Meurthe-et-Moselle) depuis 1951[6].

Une plaque commémorative a été posée en son honneur au Kreisheimatmuseum de Gerolstein (Allemagne)[3].

Un parcours mémoriel en souvenir des victimes et héros de la Seconde Guerre mondiale à Nancy organisé pour le 74e anniversaire de la libération des camps en 2019 mentionne son nom [7].

Une exposition "Quelle(s) histoire(s) Vivre en Meurthe-et-Moselle de 1871 à l'aube du XXIe siècle" organisée aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle (novembre 2021-février 2022) a évoqué la vie de Marcelle Dorr [8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l Frédéric Maguin (dir.), Femmes célèbres de Nancy, Nancy, Editions Koidneuf, (ISBN 2-9515687-8-9), p.32
  2. a et b « Généalogie de Marcelle Francine BARBEZIEUX », sur Geneanet (consulté le )
  3. a et b (de) Vladimir Nowakowski, « Zweiter Weltkrieg: Gestorben in Gerolstein: Andenken an französische Widerstandskämpferin », sur Volksfreund, (consulté le )
  4. « Retour de corps », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne)
  5. « MémorialGenWeb Fiche individuelle », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  6. « Affaires diverses débattues par le Conseil municipal », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne)
  7. Ville de Nancy, « Devoir de mémoire », sur Site Internet de la Ville de Nancy (consulté le )
  8. « Quelle(s) histoire(s) ! Vivre en Meurthe-et-Moselle de 1871 à l’aube du 21e siècle | Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle », sur meurthe-et-moselle.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Maguin (dir.), Femmes célèbres de Nancy, Nancy, Editions Koidneuf, (ISBN 2-9515687-8-9), p. 32