Marguerite-Yerta Méléra

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marguerite-Yerta Méléra
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Mme Marguerite YertaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Marguerite-Yerta Méléra (née à Elston dans l'Ohio[1] ou dans le Missouri[2] le 6 décembre 1880 et décédée le 21 décembre 1965 dans le 16e arrondissement de Paris[3]) est une autrice de romans originaire du Jura bernois, et collaboratrice à Je suis partout. Elle est la première femme élue à l'Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts (IJSLA).

Biographie[modifier | modifier le code]

Marguerite Yertha Juillerat est la fille de Ida Adèle Carnal, cultivatrice et de Paul Émile Juillerat, menuisier puis pasteur baptiste. Elle naît aux États-Unis. Son père étant malade, la famille revient en Europe. Elle passe cinq années dans le pays de Montbéliard puis s'installe à Tramelan où le père est pasteur[1].

Sa mère se charge de son éducation jusqu'à ce qu'elle intègre l'École secondaire de Tramelan (1891-1895). Elle fréquente ensuite une classe primaire supérieure de Montélimar une année, puis l'École normale des institutrices de Delémont durant trois ans (1896-1899)[2].

Elle effectue différents séjours d'études à l'étranger (États-Unis, Angleterre, Allemagne) avant de partir à Paris où elle rencontre son futur époux César Méléra, officier de marine, orientaliste, écrivain et poète. Celui-ci décède en 1918 sur le front de Lorraine[4].

Marguerite-Yerta Méléra publie son premier ouvrage en 1916 Les Six Femmes et l'Invasion, dont sa belle-sœur donne immédiatement une traduction. Cette double publication leur offre des postes de rédactrices à Excelsior où Marguerite-Yerta Méléra travaille de 1917 à 1940. En parallèle, elle est rédactrice de Je suis partout (jusqu'en 1939) et collaboratrice de l'Action française. Elle est également collaboratrice occasionnelle ou régulière à de nombreux journaux et revues[2].

Elle publie plusieurs ouvrages de genres littéraires variés : critiques littéraires, essais, traductions, romans, littérature enfantine, poésie[2]...

Deux de ses romans Le Val aux sept villages et Fortune évoquent le monde horloger et paysan du Jura bernois[1].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Marguerite-Yerta Méléra, Les Six Femmes et l'Invasion : août 1914-février 1916, Paris, Plon,
  • Marguerite-Yerta Méléra, Le Val aux sept villages, Genève et Paris, Jeheber,
  • Marguerite-Yerta Méléra, Résonances autour de Rimbaud, Paris, Du Myrte,
  • Marguerite-Yerta Méléra, Fortune (roman), Boudry, La Baconnière, — trad. en all.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « DIJU - Dictionnaire du Jura – Méléra, Marguerite-Yerta (1880-1965) », sur www.diju.ch (consulté le )
  2. a b c et d Pierre-Olivier Walzer, Anthologie Jurassienne II, Porrentruy, Société jurassienne d'Emulation, , 620 p., p. 238
  3. Archives de Paris 16e page 2/8 [1] JUILLERAT Vve MÉLÉRA 1766 Le vingt et un décembre 1965, à onze heures quarante cinq, est décédée, en son domicile, 7 avenue Fremier, Marguerite Yerta JUILLERAT, née à Elston (Missouri), États-Unis le six décembre 1885, sans profession, fille de Paul JUILLERAT, et de Ida CARNAL, époux décédés, veuve de César Thimothée Méléra. Dressé le 22 décembre 1965 à 9 heures 45 minutes, sur la déclaration de Hippolyte BILLOT, 43 ans, employé à Paris, 3 rue Mesnil, qui lecture faite et invité à lire l'acte a signé avec nous Yvonne DELEPINE, fonctionnaire à la mairie du seizième arrondissement de Paris, officier de l'État-civil par délégation du maire.
  4. Roland Stähli, Histoire de Tramelan, tome 2 : Tramelan, village de l’Erguel, Tramelan, Editions du 800e anniversaire, , 671 p., p. 646

Liens externes[modifier | modifier le code]