Marguerite Bottard

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Marguerite Bottard
Marie Bottard, portrait de Marguerite Bottard.
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Marguerite Bottard (Charny, - Paris, ) est une infirmière française, qui a travaillé à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris de 1841 à 1901.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Une leçon clinique à la salpêtrière, tableau d'André Brouillet, 1887. Marguerite Bottard figure à droite.

Marguerite Bottard naît à Charny, en Côte-d'Or, le [1],[2],[3]. Ses parents sont Anne Bouchard et son époux Philippe Bottard, dont le métier est laboureur[3]. Elle est issue d'une famille nombreuse[4].

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Devenue infirmière à la Salpêtrière le — d'abord en tant que « fille de service »[3],[5] —, elle travaille dans cet hôpital jusqu'en 1901, soit durant soixante ans[1]. Elle évolue au fil de sa carrière : elle devient ainsi suppléante dès 1841[3], puis sous-surveillante en 1852[3], puis surveillante en chef du service des professeurs Trélat (père) et Jean-Pierre Falret, le et, à partir de 1866, elle dirige l'infirmerie du service des épileptiques et des hystériques — service alors sous l'autorité du professeur Jean-Martin Charcot[1] —.

Son travail et son engagement sont reconnus[6],[7].

Elle prend sa retraite en 1901 tout en prévoyant de loger dans le pavillon des « Reposantes » de l'hôpital dans lequel elle a travaillé[4],[8].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Selon Jules Claretie dans un article du Journal du 31 octobre 1900, Marguerite Bottard a été fiancée à un jeune homme qui est ensuite mort du choléra, drame à la suite duquel elle a décidé de ne jamais se marier[4]. Par ailleurs, selon le même auteur, elle a pris en charge le fils de l'une de ses sœurs et l'a élevé comme son enfant[4].

Mort[modifier | modifier le code]

Elle meurt le 14 novembre 1906[6],[3] à la Salpêtrière[3], à Paris[1].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • P. Morel, « Marguerite Bottard », Frénésie. Histoire, psychiatrie, psychanalyse, vol. t. I, no 2,‎ , p. 132-133[7]
  • Michel Poisson, « Marguerite Bottard (1822-1906) », Revue de l'infirmière,‎ , p. 43-44[6]
  • « A la Salpêtrière - La croix d'honneur de Melle bottard » (ill. Tofan, Illustration), Le Petit journal - Supplément illustré,‎ , p. 1 (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d BIU Santé, Université de Paris, « Base biographique : Bottard, Marguerite », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  2. « Banque d'images et de portraits — BIU Santé, Université de Paris », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  3. a b c d e f g et h « Base de données Léonore : Bottard, Marguerite », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  4. a b c d e f et g Jules Claretie, « Journal d'un parisien - La reposante », Le Journal,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. a b et c Gilles de la Tourette, « Mademoiselle Bottard », La Revue hebdomadaire,‎ , p. 562-567 (lire en ligne)
  6. a b et c « Les bibliothèques du GHU de Paris - recherche de document », sur bibliotheques.ghu-paris.fr (consulté le )
  7. a b c d et e Marcel Jaeger, « Aux origines de la profession d’infirmier psychiatrique: 2. Personnel laïc et personnel religieux », VST - Vie sociale et traitements, vol. 132, no 4,‎ , p. 105 (ISSN 0396-8669 et 1776-2898, DOI 10.3917/vst.132.0105, lire en ligne, consulté le )
  8. « La retraite de maman Bottard à la Salpêtrière », L’Éclair,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  9. a et b « A la Salpêtrière - cinquantenaire de Melle Bottard », La Lanterne,‎ , p. 1-2 (lire en ligne)
  10. « "Le Bal des Folles" : ce que la fresque historique de Mélanie Laurent raconte sur les croyances du 19e siècle », sur Franceinfo, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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